Hidamari ga kikoeru – Yuki Fumino

Note : ★★★★★ (5/5) Coup de cœur
Extrait : « Aujourd’hui, si je pouvais tout recommencer à zéro… sans hésiter… je choisirais exactement la même vie que celle que j’ai en ce moment. »

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Titre : Hidamari ga kikoeru
Auteur : Yuki Fumino
Genre : Yaoï
Langue : Française
Tome : 2 (terminé)
Note : 5/5 Coup de cœur

En bref : Coup de cœur pour ce mangas qui traite des différents aspects de la surdité de façon originale et sincère. J’ai adoré le duo Kohei/Taichi et les problématiques qui viennent entraver leur relation. De plus, les dessins de Fumino Yuki rendent le tout plein de poésie.

Résumé :

Kôhei, étudiant atteint de surdité, est souvent incompris par les autres, ce qui l’a amené à prendre ses distances petit à petit avec son entourage. Mais un beau jour, il va faire la rencontre de Taichi, étudiant dans la même université que lui. De nature joviale et qui n’hésite pas à dire franchement tout ce qu’il pense, cet étrange garçon va toucher Kôhei au plus profond de son cœur avec ces quelques mots : «ce n’est pas de ta faute si tu es malentendant !». Il est loin de s’imaginer à quel point Kôhei va peu à peu changer grâce à lui.

Avis :

Hidamari ga kikoeru, c’est l’histoire de Kohei, atteint de surdité partielle, et de Taichi un autre étudiant un brin maladroit à la recherche d’un petit boulot pour subvenir à ses besoins. Ils se rencontrent alors que Taichi fait une vilaine chute. De cette rencontre va naître un accord : Taichi deviendra le preneur de notes de Kohei et en échange, celui-ci lui préparera ses repas. Tout d’abord solitaire, Kohei finira par s’ouvrir au monde qui l’entoure et trouvera en Taichi une amitié sincère, voire plus et affinités.

Voilà un Boy’s Love qui me faisait envie depuis bien longtemps. En plus d’avoir de superbes couvertures, l’histoire avait l’air intéressante et les retours que j’avais eu, n’étaient que positifs. J’ai donc tout naturellement fini par craquer.
Et j’ai bien fait car c’est un véritable coup de cœur ! L’histoire est super touchante, on parle de surdité partielle et totale et le sujet est traité avec beaucoup de justesse et de sincérité. Comme le dit si bien Taichi à Kohei « Ce n’est pas ta faute si tu es malentendant ! ». Cette phrase a bouleversé Kohei et moi aussi par la même occasion. Le monde qui nous entoure est construit pour satisfaire la majorité, les gens « normaux » et nous partons souvent du principe que c’est à la minorité de faire tous les efforts pour s’intégrer. Mais pourquoi ? Ils n’ont pas choisi d’avoir tel ou tel handicap alors ne peut-on pas faire un pas vers eux pour leur facilité la tâche ?

C’est la morale que je retiens de ces deux tomes. A travers Kohei et les brides de son passé, nous voyons comment les gens se comportent/comportaient avec lui et j’ai été émue par ce personnage. A aucun moment il se fait bizuter mais juste parce que ses camarades de classe ne prenaient pas la peine de répéter, marmonnaient, cachaient leur bouche ou simplement chuchotaient, Kohei ne pouvait correctement communiquer avec eux et a rapidement été mis à l’écart. Ecart qui s’est creusé au fil des ans et qu’il l’a rendu frileux à l’idée de nouer contact avec les gens.
C’est pour cette raison que j’ai autant aimé Taichi. C’est un garçon un peu naïf qui a tendance à agir avant de réfléchir mais qui est foncièrement bon. Alors que tout le monde décrirait Kohei comme l’étudiant sourd, Taichi est le genre de personne qui va plutôt parler de son sourire, son côté renfermé, son intelligence, etc. parce que, pour lui, la surdité de Kohei n’est pas ce qui le définit, c’est juste une partie de lui comme une autre. Ce que les autres vont considérer comme des efforts contraignants, Taichi va trouver ça totalement normal. Alors comment ne pas tomber sous le charme d’une personnalité pareille !
Ce duo m’a fait vivre d’innombrables émotions. J’ai adoré les suivre et voir leur relation s’épanouir malgré les obstacles. J’ai souri, froncé les sourcils, rigolé, pleuré, j’ai « hiiiii » à plusieurs reprises, bref, j’ai passé un super moment à leurs côtés et je n’avais aucune envie de les quitter (la preuve, je me suis enfilée les trois tomes en une soirée et c’est plutôt des pavés pour des mangas !).

Il y a d’autres personnages qui viennent gravité autour de nos protagonistes comme Maya, une amie de Kohei atteinte aussi de surdité, Yoko et Yasu, les amis de Taichi mais c’est surtout Monsieur Sai qui a retenu mon attention avec notamment son discours sur les différents handicaps et le fait qu’on ne peut malheureusement pas satisfaire tout le monde. Il fait là un constat triste mais criant de vérité.

Bref, « Hidamari ga kikoeru » est un Boy’s Love qu’il vous faut avoir dans votre bibliothèque. En plus de traiter des différentes facettes de la surdité avec beaucoup de sincérité et d’originalité, ce mangas parle de bien d’autres sujets comme les perspectives d’avenir, l’importance de la communication, l’amitié, la tolérance,…
Un mangas extrêmement touchant et poétique que je vous conseille fortement !

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