Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « Je ne pouvais pas désobéir. J’étais obligée d’accepter. C’était mon châtiment pour l’avoir abandonnée. »
Titre : L’enfant et le Maudit #3-5
Auteur : Nagabe
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 5 tomes (en cours)
Note : 4.25/5
En bref : Une suite encore plus sombre mais où on en apprend plus sur la malédiction qui sévi dans le monde de Sheeva. Cependant, ces informations restent plus hypothétiques qu’autre chose donc j’espère avoir du concret prochainement.
Résumé :
Résumé tome 3 : Sheeva pensait ne plus jamais revoir sa tante… Elle était donc ravie quand celle-ci est venue la chercher. Mais le chemin sur lequel elle la conduit paraît bien sombre… Au milieu des hennissements des chevaux et des murmures glacés qui résonnent contre les pavés, quel sera le destin de la fillette, de retour dans le monde auquel elle appartenait ?
Ils sont aussi différents que le jour et la nuit… Et malgré tout ce qui les sépare, malgré les ténèbres qui les entourent, ils vont écrire petit à petit une fable tous les deux…
Avis :
La tante de Sheeva a enfin tenu sa promesse et elle est venue récupérée sa nièce pour la ramener dans leur ancienne maison. La vie reprend son cours dans le village mais leur répit est de courte durée car la malédiction refait surface… Quand au Professeur, la perte subite de Sheeva lui fait prendre conscience petit à petit de l’attachement qu’il a pour la jeune fille et de la solitude qui l’envahit depuis son départ.
Les dessins sont toujours aussi réussis et font leur effet. J’ai d’ailleurs remarqué que les scènes se passant en ville ont souvent bien plus de détails que ceux se déroulant dans la forêt, comme si la complexité du monde ne se révélait que lorsque Sheeva et le Professeur sortaient de leur cocon.
Quant aux dialogues, même constat. Le mangaka reste sur le même principe minimaliste et il ne m’aura pas fallu beaucoup plus d’une heure pour lire ces trois tomes. Néanmoins, j’ai passé un très bon moment et je me suis une nouvelle fois laissée emporter par l’ambiance mystique qui se dégage de ce mangas. Je suis émerveillée par toutes les émotions qu’il arrive à véhiculer alors que ses planches sont finalement peu détaillées ou chargées en texte.
Côté histoire, je me plaignais dans les tomes précédents du manque d’informations données par l’auteur. A t-il entendu ma requête ? Oui et non.
Oui, parce que nous apprenons pas mal de choses sur Sheeva, sur l’évolution de la malédiction mais aussi sur les intentions de l’église et pourquoi tantôt ils veulent tuer la jeune fille et pourquoi tantôt ils veulent la capturer. Ces renseignements nous sont précieux et permettent d’y voir un peu plus clair mais vraiment un tout petit peu…
Et c’est là que vient le « Non ». Bien que nous en apprenons davantage, beaucoup de ces révélations restent floues, hypothétiques ou même incomplètes. L’univers que nous propose Nagabe est très riche et on sent bien qu’il a tout prévu et qu’il sait exactement de quoi il parle mais pour le lecteur qui ne connait pas le fin mot de l’histoire, il y a beaucoup de décryptage à faire. J’ai à peu près compris ce qu’il se passait avec Sheeva mais en ce qui concerne la « Maman » et la malédiction en elle-même, je dois avouer être complètement perdue et je rêverais avoir des réponses concrètes à ces sujets. Il y a du mieux mais aussi beau soit les dessins, je crains toujours une perte d’intérêt pour ce titre si l’histoire continue à être à ce point dilué.
Pour ce qui est des personnages, j’aime toujours autant Sheeva et le Professeur. Ils ont exactement l’évolution que j’attendais, c’est-à-dire que la petite fille commence à prendre conscience du monde qui l’entoure et des atrocités qui le frappent. Elle en fait même des cauchemars et inexorablement elle perd son innocence. Le Professeur, lui, se rend compte de l’importance de Sheeva, pour lui, pour les maudits et pour l’Eglise. Il ressent aussi pour la première fois la jalousie, la solitude, l’envie, la colère sans pouvoir mettre des mots sur ses sentiments et c’était bouleversant à voir.
Leur relation évolue et alors que nous sentions une certaine distance dans les premiers tomes entre nos deux protagonistes, cela semble être de moins en moins le cas au fil des pages. Ce rapprochement permet d’intégrer des scènes pleine de douceur et de rigolade, et dans un univers aussi sombre et cruel que celui dans lequel vivent nos personnages, ce n’est pas de refus !
Bref, les tomes 3 à 5 de « L’enfant et le Maudit » nous proposent enfin des réponses à quelques unes de nos questions. L’univers s’enrichit, les personnages deviennent plus matures et la relation entre les deux protagonistes se complexifient. L’auteur manie parfaitement le changement d’ambiance et passe sans soucis d’une scène cruelle à un moment de répit, de la mort à la vie. A la fin du tome 5, un nouveau voyage débute et j’espère qu’il sera synonyme de révélations parce que cela reste encore bien embrumé !
Découvrir mes chroniques de la saga complète : #1-2 / #6-8 / #9-11 / Cher Journal