Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Regardez voler les oiseaux dans le ciel. Ils ne se posent pas de questions de principe. Vouloir tricher est inutile. On ne comprend le degré de pureté d’une personne que par la manière dont elle vous touche. »
Titre : Ecolière suivi de La Boîte de Pandore
Auteur : Osamu Dazai
Genre : Historique
Langue : Française
Pages : 300
Note : 3.75/5
En bref : Un roman que je n’étais pas sûr d’aimer mais qui a fini par m’intriguer. L’atmosphère et le comportement des personnages sont particuliers. Il n’y a rien d’épique ni d’intéressant à lire et pourtant, je n’ai jamais eu envie de refermer mon livre. Si je devais décrire ces deux nouvelles en un mot, je dirais : étrange.
Résumé :
La journée d’une écolière dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale. La description d’un hospice au cours du conflit. Voilà les deux motifs peints avec délicatesse par Osamu Dazai, deux nouvelles en partie autobiographiques dans lesquelles éclatent sa drôlerie, sa délicatesse et son cynisme. Deux nouvelles inédites d’un auteur japonais majeur au XXème siècle, qui qui témoignent de l’état du Japon avant, pendant et après la guerre.
Avis :
Comme vous avez pu le remarquer, je suis une grande fan du Japon mais hormis des mangas, je n’ai jamais trop lu d’auteurs japonais (même Murakami). J’ai voulu en tester un et aimant beaucoup le personnage de Dazai dans Bungo Stray Dogs, je me suis dirigée vers un roman de cet auteur du même nom.
Le roman est divisé en deux parties. La première, courte, nous raconte la journée d’une écolière, de son départ de la maison jusqu’aux tâches qu’elle doit effectuer à son retour. La deuxième partie se concentre elle, sur la vie de malades dans un hospice et plus particulièrement sur celle d’Alouette, notre personnage principal.
Que ce soit l’une ou l’autre des histoires, je ne saurai vous décrire l’ambiance avec des mots précis tellement elle est singulière et dépendra du lecteur. J’ai toujours trouvé que les japonais arrivaient à créer une atmosphère unique dans leur bouquin et j’ai à nouveau cette sensation ici. De plus, l’auteur étant suicidaire, cela se ressent dans ses écrits avec des personnages pessimistes, ironiques et/ou cyniques. Dans L’Ecolière par exemple, la petite fille raconte sa journée en disant qu’elle fait des choses qui ne lui plaisent pas, qu’elle ne sera jamais heureuse et que les jours se succèderont les uns après les autres et se ressembleront tous. Beaucoup de mélancolie se dégage de cette nouvelle. On a aussi du mal à deviner si elle apprécie sa mère ou non. On se sait jamais sur quel pied danser avec les sentiments des personnages et c’est assez perturbant.
On retrouve beaucoup ce dernier point dans La Boîte de Pandore avec le personnage d’Alouette qui va tantôt être gentil avec les infirmières et tantôt être désagréable. C’est à la fois dérangeant et captivant parce qu’on veut savoir ce qu’il en est réellement !
Alouette, comme tous les patients de l’hospice, est atteint de tuberculose (comme l’auteur lui-même pendant un temps aussi d’ailleurs). Il suit un programme stricte tous les jours et nous le voyons interagir avec les autres patients et le personnel de l’établissement. Il raconte son quotidien et ses impressions à travers des lettres qu’il envoie à un ami poète. C’est ces lettres que nous lisons. J’ai trouvé son discours dynamique et agréable à lire sur la forme mais le fond m’a donné l’impression d’être en face d’un philosophe quelque peu farfelu. Un Monsieur Tournesol qui change de comportement constamment et qui est impulsif.
En effet, l’auteur sous couvert de nous raconter le quotidien de ses personnages, philosophe sur la vie et la mort et sur beaucoup d’autres thèmes comme le patriotisme, l’amour, la politique, l’apparence, la poésie et j’en passe. Ce qu’il raconte est intéressant mais ça part parfois dans tous les sens et on a du mal à démêler le vrai du faux. Un coup il va dire qu’il déteste telle infirmière et quelques lignes plus bas qu’il la trouve particulièrement belle. Heureusement la fin nous éclaircit sur nos nombreux questionnements et nous pouvons mettre de l’ordre dans nos pensées. Néanmoins, le chemin pour en arriver là est capricieux mais pas désagréable non plus.
Bref, « L’Ecolière suivi de La Boîte de Pandore » est un roman que je n’étais pas sûr d’aimer mais qui m’a finalement intrigué d’un bout à l’autre. L’atmosphère et les personnages sont particuliers et on ne sait parfois quoi conclure sur leurs comportements. Cependant, le voyage n’en reste pas moins unique. Il n’y a rien d’épique ni d’intéressant à lire et pourtant, je n’ai jamais eu envie de refermer mon livre. Si je devais décrire ces deux nouvelles en un mot, je dirais : étrange.
Même si les sujets de ces nouvelles ne m’intéressent pas, le fait que sa plume ait pu te captiver ainsi à partir de rien et créer une telle ambiance me donne envie de le lire sur d’autres textes.
Merci pour la découverte !
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Les sujets ne m’intéressaient pas spécialement non plus mais j’ai bizarrement été embarquée dans l’histoire malgré tout.
Par contre, je ne sais pas si tu trouveras des histoires plus attrayantes, ça ne semble pas être le style de l’auteur 😅
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C’est ce que j’ai cru voir en fouinant lol
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