Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « Papa ! Tu sais quoi ? – Quoi ?! – Quand je serais grand… je veux devenir herboriste !! Comme ça je serais toujours avec toi ! »
Titre : Père & fils
Auteur : Mi Tagawa
Genre : Seinen
Langue : Française
Tomes : 8 tomes (terminé)
Note : 4.25/5
En bref : Un mangas surprenant par la période historique exploitée mais qui m’a vite embarqué dans son univers et qui m’a touché par bien des aspects. Les thèmes de la famille, de l’amitié et du deuil sont toujours décrits avec bienveillance. J’ai adoré voir les héros évoluer, s’entraider et apprendre de leurs erreurs. Une belle leçon de vie !
Résumé :
Torakichi, apothicaire ambulant, passe la majeure partie de son temps sur les routes pour rendre visite à ses clients. Résultat, il n’a quasiment jamais vu son fils de trois ans, Shiro… À la mort de sa femme, il prend une décision qui changera sa vie : celle d’emmener le petit garçon avec lui sur les routes !
Mais si Torakichi est incollable sur les plantes médicinales, il n’y connaît rien aux enfants et est loin d’être un père modèle… Pourquoi Shiro pleure-t-il ? Pourquoi se réveille-t-il en pleine nuit ? Entre les soucis du quotidien et son travail éreintant, le jeune papa est complètement dépassé. Les aléas du voyage et les rencontres diverses l’aideront-ils à renouer le lien perdu avec son fils ?
Avis :
Torakichi est un apothicaire qui, à la suite de la mort de sa femme, et après un temps d’errance, décide de se reprendre en main. Pour se faire, il récupère son petit garçon, élevé jusque-là par sa sœur et avec lequel il a eu peu de contact depuis sa naissance. Ensemble, ils parcourront les routes et Torakichi devra jongler entre ses visites chez les clients et l’éducation de son fils.
Père & fils est ce genre de série qu’il est impossible de détester tant elle dégage de la bienveillance et de la mignonnerie. A l’instar de Daichi dans Whispering, Shiro ravira votre cœur. L’accent est mis sur le lien filial qui unit Torakichi et son fils Shiro. Au début, nous les voyons galérer et nous ressentons le gouffre qui les sépare, dû à la fuite du père. Cependant, ils font des efforts constants pour s’améliorer, se comprendre et j’ai adoré voir leur évolution. Ils trébuchent souvent mais se relèvent toujours. Ils s’adaptent l’un à l’autre, prennent leur marque et nous voyons leur relation s’approfondir.
Même si Torakichi et Shiro sont au centre de l’histoire, beaucoup d’autres personnages gravitent autour de nos héros. Nous avons la famille de Torakichi, celle de sa défunte femme, ses collègues de travail mais aussi les amis de Shiro et les clients que lui et son père rencontrent au fil de leurs voyages. Certains sont de passage, d’autres sont plus récurrents. Quels qu’ils soient, j’ai trouvé qu’ils ajoutaient une réelle plus-value à l’univers et qu’ils n’étaient pas juste là pour faire déco. Pour les plus importants, nous découvrons même quelques pans de leur passé. C’est ainsi que Kanoe a réussi à me bouleverser dans les derniers tomes, alors que jusque-là, il passait plutôt inaperçu. Ou que le comportement de la sœur de Torakichi, Tatsumi m’a semblé bien plus compréhensible.
Chaque rencontre, chaque discussion enrichit notre duo et les fait avancer vers une relation Père/ Fils stable et heureuse !
Ces rencontres permettent à Mi Tagawa de nous parler du deuil, de la famille, de l’amitié ou encore de l’éducation. Chaque thème est traité avec plus ou moins de subtilité mais toujours avec justesse. J’ai tout particulièrement aimé le tome 7, c’est celui qui m’a le plus touché de la saga. Même le dernier tome qui nous offre pourtant une fin à la perfection ne m’a pas autant ému (bon ça se joue à pas grand-chose !).
Ce que j’ai beaucoup apprécié et qui m’a surpris au premier abord, c’est l’époque choisie pour raconter cette histoire. Nous sommes dans un Japon, probablement durant la période Edo, où il y a beaucoup de marchants itinérants, où on se base plus sur les plantes médicinales que les médicaments et où d’ailleurs les avancées technologiques ou scientifiques sont quasi-inexistantes. Je me fais peut-être une image erronée de cette époque mais c’est, pour moi, une période où les enfants étaient élevés par les femmes pendant que les maris partaient travailler. J’ai donc trouvé ça encore plus percutant que Mi Tagawa utilise ce siècle éloignée pour parler de la relation d’un père et de son fils et de la difficulté qu’il a à concilier son boulot et l’éducation de son fils.
Bref, « Père & fils » m’a surpris par la période historique exploitée mais c’est un mangas qui m’a très vite embarqué dans son univers et qui m’a touché par bien des aspects. Les thèmes tournent autour de la famille, de l’amitié, du deuil et c’est toujours fait avec bienveillance et tact. J’ai pris beaucoup de plaisir à voir les personnages évoluer, s’entraider et apprendre de leurs erreurs. Je ne peux que le recommander, c’est court, bien rythmé et terriblement touchant. Une belle leçon de vie !
Je suis ravi de voir que cette série t’as autant touché, et plus globalement ça me fait toujours plaisir quand je vois des gens là découvrir tant je la trouve magnifique.
De mémoire, j’ai aussi particulièrement été ému par le tome 7.
Depuis, j’ai commencé la nouvelle série de Mi Tagawa, Le Renard et le petit Tanuki, je ne sais plus si on a eu l’occasion d’en parler, mais je la recommande chaudement aussi !
J’aimeJ’aime
Le Renard et le petit Tanuki est une série qui m’avait intrigué avant même que je ne sache que c’était la même mangaka que Père & Fils. Maintenant que j’ai lu ce dernier et aimé la façon dont elle raconte ses histoires, j’ai encore plus envie de lire ses autres œuvres ! 😁
J’aimeJ’aime
Je crois que ce sont ses deux seuls mangas, si je ne dis pas de bêtise.
En plus Le Renard et le petit Tanuki continue de traiter la thématique de la famille.
J’aimeJ’aime
C’est ce que j’ai cru voir aussi quand j’ai checké la bibliographie de l’auteur !
Je n’aurai pas trop de difficultés à me mettre à jour du coup 😁
J’aimeJ’aime
Oui, surtout que Le Renard et le petit Tanuki parait dans un mensuel je crois, du coup ça fait plus d’écart entre les tomes. Ca ne sera pas la ruine.
J’aimeAimé par 1 personne
Le format parfait et de si beaux personnages. J’ai aussi été profondément émue par ce titre.
J’aimeJ’aime
Oui, c’est ça ! C’est court mais rien est laissé au hasard. C’est bien dosé, ça fait plaisir à lire **
J’aimeAimé par 1 personne