The Hate U Give – Angie Thomas

Note : ★★★★★ (5/5) Coup de Cœur
Extrait : « That’s the problem. We let people say stuff, and they say it so much that it becomes okay to them and normal for us. What’s the point of having a voice if you’re gonna be silent in those moments you shouldn’t be? »

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Titre : The Hate U Give
Auteur : Angie Thomas
Genre : Jeunesse, Contemporain
Langue : Anglaise
Pages : 438
Note : 5/5 Coup de Cœur

En bref : Une histoire qui parle de racisme, de préjugés et de manipulation mais aussi d’amour et d’espoir. Une lutte acharnée pour que justice soit rendue, pour que les minorités prennent conscience qu’ils ont une voix et qu’elle a autant d’importance que celle du voisin. Un roman qui nous touche et qui doit être partagé.

Résumé :

Sixteen-year-old Starr Carter moves between two worlds: the poor neighborhood where she lives and the fancy suburban prep school she attends. The uneasy balance between these worlds is shattered when Starr witnesses the fatal shooting of her childhood best friend, Khalil, at the hands of a police officer. Khalil was unarmed.

Soon afterward, Khalil’s death is a national headline. Some are calling him a thug, maybe even a drug dealer and a gangbanger. Starr’s best friend at school suggests he may have had it coming. When it becomes clear the police have little interest in investigating the incident, protesters take to the streets and Starr’s neighborhood becomes a war zone. What everyone wants to know is: What really went down that night? And the only person alive who can answer that is Starr.

Avis :

Il sort aux éditions Nathan le 5 avril prochain mais je n’ai pas eu la patience d’attendre jusque là pour le lire. C’est un livre dont j’avais entendu parler il y a pas mal de temps déjà et je me suis décidée à l’acheter en VO et à le lire dans la foulée. Je ne regrette pas du tout mon choix !

Starr vît dans un quartier plutôt défavorisé des Etats-Unies, Garden Heights où batailles entre gangs et ventes de drogue font partis du quotidien. Pour ne pas qu’elle soit emportée dans cette spirale, ses parents l’ont inscrite à Williamson, une école privée principalement composée de blancs. Mais ces précautions n’ont pas empêché Starr d’être la seule témoin du meurtre de Khalil, son ami d’enfance, par un officier de police. Starr va alors devoir prendre une décision dont l’une pourrait lui coûter la vie. Témoigner contre l’officier en disant que Khalil n’était pas armé, n’opposait aucune résistance et de ce fait a été tué injustement ou rester anonyme et laisser les médias et les gens penser que Khalil méritait son sort car il était membre d’un gang et dealait de la drogue.

Ce livre raconte l’histoire de Starr de son point de vue et un peu comme si c’était son journal intime. Elle nous raconte son vécu (passé et présent), ses relations avec sa famille, ses amis d’école mais aussi avec son voisinage. Grâce à la plume de Angie Thomas et probablement sa propre expérience qui transpire à travers ce roman, il est très facile de rentrer dans la peau du personnage et de percevoir toutes ses émotions. Starr est un personnage qui m’a beaucoup touché et que j’ai adoré suivre.
A travers elle, nous découvrons sa famille et notamment Seven, Maverick, Carlos qui l’aideront et la protégeront au fil de l’histoire puis ses amis Hailey, Maya, Chris ou encore Kenya. En parcourant les pages et en découvrant tout ce petit monde et l’environnement dans lequel ils interagissent, je me suis sentie accueillie comme à la maison et cela m’a impliqué encore plus dans l’histoire. Parce que l’auteure ne nous parle pas que de l’enquête sur Kahlil, elle nous parle aussi du quotidien de Starr. Ces pans de sa vie nous permettent de saisir son comportement, ses actions et parfois de souffler quelques instants face aux abus et à l’absurdité qui nous sont présentés.

On entre, d’ailleurs, très rapidement dans le vif du sujet. L’auteure nous parle d’une communauté noire habitant un quartier défavorisé et stigmatisé par les blancs. C’est un sujet sensible dont on entend de plus en plus parler aux Etats-Unies (et partout ailleurs) et j’ai trouvé que Angie Thomas l’avait parfaitement bien traité. Elle exprime sa colère et son incompréhension face aux injustices qui ont lieu mais en même temps, elle explique qu’il faut rester ouvert et ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Il ne faut pas détester quelqu’un sous prétexte qu’il n’a pas la même couleur de peau que nous. Il ne faut pas partir du principe qu’une personne deale de la drogue ou commet des infractions sous prétexte qu’elle habite dans un quartier malfamé. Il ne faut pas arrêter de croire en la justice ou la police sous prétexte que jusqu’à présent ils n’ont jamais rien fait en notre faveur. Même si les bavures continuent, même si les non-lieux s’enchaînent, il ne faut pas perdre espoir, ne pas céder à la colère. Il faut continuer à s’exprimer car c’est la seule façon pour que les choses finissent par changer.
Cela paraît simple comme ça mais en suivant Starr nous voyons parfaitement le dilemme qui s’offre à elle et la difficulté des choix qu’elle doit prendre, c’est bouleversant et tellement vrai.

En plus de parler de discrimination dans sa version la plus marquante, le roman nous renvoie aussi à des choses plus parlantes comme les blagues que nous pouvons faire entre potes, qui ne sont peut-être pas dites méchamment, mais qui peuvent tout de même être mal interprété par une personne concernée. Le livre critique aussi les médias qui contribuent à cette discrimination en s’informant d’un sujet mais en finissant par régurgiter que ce qui les intéresse. Ainsi, l’information déformée arrive aux oreilles des téléspectateurs qui acceptent cette vérité telle qu’on la leur donne sans penser une seule seconde qu’il pourrait y avoir une deuxième version.

Enfin, un dernier point que j’ai vite fait mentionné plus haut : la plume de l’auteure. J’ai parfois du mal à trouver une bonne citation à mettre dans ma chronique mais ici ce fût le contraire ! C’est si bien écrit, les mots sont si bien choisis que je vous aurais bien cité tout le roman si j’avais pu !

Bref, « The Hate U Give » est un roman fort et criant de vérité qui nous pousse à la réflexion sur bon nombre de sujets. Angie Thomas ne nous raconte pas seulement l’histoire de Starr mais celle aussi de bien d’autres hommes et femmes à qui ont attribut des torts qui ne sont pas les leur. C’est pour cette raison qu’il m’a autant touché. C’est un livre qui mérite d’être lu mais surtout, c’est une histoire qui doit être partagée et comprise afin que petit à petit le racisme recule et que plus personne ne soit tuée à cause de ses origines ou de son lieu de résidence.

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