Novembre 2018 – Québec

4 novembre 2018 : Départ pour Québec

Voilà à peine deux jours que je suis à Montréal et je quitte déjà la ville pour rejoindre Québec. Là-bas, je compte retrouver mon amie Camille, partie un jour avant moi pour profiter de ses amis habitant sur place.

Comme je suis en vacances et que je suis là pour profiter, j’ai réservé un siège dans le bus Montréal-Québec de 9h, ce qui me laissait le temps de me réveiller, manger, etc. Il faut une quinzaine de minutes pour aller de chez ma meilleure amie à la gare donc nous avons pris un petit-déjeuner ensemble avant que je parte. A 8h15, je finis mon sac, dis au revoir et rejoins le métro. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé (je soupçonne quelqu’un d’avoir accéléré le temps…) mais je suis arrivée au métro à 8h40… J’avais prévu d’arriver en avance au cas où je ne trouverais pas tout de suite la station de bus et voilà que le temps me fait cruellement défaut !

Je sors du métro à 8h52, là je ne perds pas de temps à regarder les panneaux, je demande tout de suite à quelqu’un la route. Malheureusement, elle ne sait pas… je réitère avec une autre personne, même réponse ! 8h55, le stress monte. Comme je connaissais l’adresse exacte et que je savais que j’étais dans la bonne rue, je commence à m’éloigner de la bouche de métro et à regarder les numéros pour savoir s’ils augmentent ou diminuent. Sauf que c’est super mal foutu et qu’il faut que je marche longtemps entre deux numéros. 8h57, je perds petit à petit espoir et je me prépare déjà psychologiquement à devoir payer un nouveau billet de bus quand je vois un chauffeur qui prend sa pause à un arrêt. Je cours et lui demande où se situe cette fichue station. Il me dit que je ne suis pas partie du bon côté en sortant du métro (forcément, ce n’est pas marrant sinon…), qu’il faut que je descendes la rue et que c’est le grand bâtiment que je vois au loin.
A peine a t-il terminé son explication que je mets à piquer un sprint (enfin ce qui ressemble le plus à un sprint quand on n’a pas couru depuis 10 ans xD) tout en lui criant « Merci beaucoup, bonne journéeeee !! ». Je cours, je me dis que c’est sûrement trop tard mais je continue quand même. Je traverse les rues, que le feu soit vert ou non, mes jambes flageolent, j’ai la gorge sèche, la tête qui tourne, je suis à deux doigts de tomber parterre mais j’arrive au pied du bâtiment et je n’ai pas vu de bus quitter l’immeuble, je crois… Je ne m’accorde pas de pause pour autant, chaque seconde compte et j’atteins le hall des départs à 9h01. Là, je regarde les écrans et je tombe sur celui indiquant Québec. Juste à côté deux employés de la compagnie de car discutent. A bout de souffle, je leur dis :

Moi : « Excusez-moi *respire* est-ce que c’est *respire* le bus de 9h pour Québec ? »
Employé : « Oui, vous avez un billet ? »
Moi : *commence à sortir mon portable tout en respirant fortement*
Employé : « Vous permettez, je finis d’envoyer mon sms. »
Moi : « *avale sa salive* Bien sûr ! (vous pouvez même en envoyer quinze) *respire* »
Employé : « Vous allez bien ? »
Moi : « J’ai couru. »
Employé : « Vous n’allez pas nous faire sortir le défibrillateur quand même ? »
Moi : « Non, ça ira mieux quand je serais dans ce bus ! »

Je ne sais pas s’ils m’ont attendu ou s’ils n’étaient pas pressés mais qu’importe la raison, j’ai réussi à monter dans le bus et j’ai eu trois heures pour me remettre de mes émotions *ouf*.

Je suis arrivée à Québec vers 12h20 et je devais rejoindre Camille au logement que nous avions réservé car elle était partie prendre un brunch avec ses amis. Je le trouve sans soucis mais les indications que j’avais reçu du proprio pour récupérer la clé étaient incomplètes et, je vous passe les détails, (je vais vraiment passer pour une incapable sinon xD) mais après une heure de galère dans le froid, un portable emprunté à un vieux couple pour passer un coup de fil et des cailloux lancés sur la fenêtre pour vérifier s’il y avait des signes de vie dans l’appartement, je pose enfin mon sac à Québec !

Camille me rejoint rapidement avec une de ses amies et après que nous nous soyons reposées quelques instants, nous sommes reparties direction les Chutes de Montmorency, à la sortie de la ville.
Pour rejoindre les chutes, il suffit de prendre le bus N°800 depuis le centre-ville puis de marcher une petite dizaine de minutes une fois descendue. Vous avez alors le choix de commencer par descendre avec le téléphérique pour observer la cascade de loin et d’en face pour ensuite grimper les innombrables marches et arriver au pont qui traverse le haut de la chute sur toute sa largeur, ou faire l’inverse. Nous avons opté pour la deuxième option parce que nous préférions descendre que de monter les presque 500 marches qui permettent de passer du point le plus haut au plus bas de la chute. Si vous êtes un warrior vous pouvez très bien tout faire à pied et à contrario si vous êtes très fainéant, vous pouvez tout faire en téléphérique, à vous de voir le temps et le budget que vous souhaitez allouer à cette visite. Je vous conseille tout de même de faire le maximum à pied, c’est bien plus agréable.

Il faisait très froid et le temps était plutôt mitigé mais les chutes étaient splendides ! Hautes de 83 mètres, elles sont très impressionnantes (bruyantes aussi) et la vue qu’on peut avoir sur le fleuve Saint-Laurent et les environs est à couper le souffle en journée comme à la nuit tombée. J’ai vraiment adoré cet endroit et j’aimerais beaucoup y retourner aux autres saisons. En hiver, pour voir la chute complètement gelée et en été pour pouvoir faire la tyrolienne qui passe juste devant la cascade et me balader dans le parc alentours. Si vous faites une halte à Québec en allant au Canada, prévoyez une bonne demi-journée voire une journée complète pour visiter ce lieu, il vaut vraiment le détour.

Nous avons fait tout le tour des chutes et nous sommes restées jusqu’à ce qu’il fasse nuit puis nous avons repris le bus jusqu’au centre-ville où nous avons mangé dans un petit restaurant appelé « La Bûche », non loin du Vieux-Québec. Un restaurant très boisé, comme son nom l’indique et qui a la particularité d’avoir des toilettes très originales. En plus d’avoir une grande baignoire en son centre qui sert à se laver les mains, les murs sont tagués de messages (plus ou moins charmants) des clients. Préparez donc votre feutre si vous voulez vous aussi laisser votre empreinte. Côté nourriture, « La Bûche » proposait de très bons plats à des prix raisonnables. Camille a pris la poutine version dessert et pour ma part, je me suis contentée d’une bière et d’un plateau de fromage.

Nous avons ensuite rejoins notre logement en n’oubliant pas de faire un petit tour dans les rues du Vieux-Québec en chemin.

5 novembre 2018 : Matin – (Re)Découverte du Vieux-Québec

Le matin, nous avons quitté notre logement et avons marché jusqu’au Vieux-Québec, le quartier principal de la ville, pour prendre notre petit-déjeuner dans un Tim Hortons. C’est une chaîne de restaurant très connue et répandue au Canada qui propose aussi bien du chaud que du froid. Je dirais qu’on est à cheval entre un Starbucks et un fast-food. Nous nous sommes restaurées puis nous avons repris notre route et rejoins la petite rue De Buade où se trouve La Basilique-Cathédrale Notre Dame de Québec.
De l’extérieur, elle n’est pas très imposante mais l’intérieur est époustouflant ! Les murs et les vitraux sont très bien entretenus et offrent une ambiance propice au recueillement et à la contemplation. Ce jour-là, il y avait des élèves (probablement d’une école d’art ou d’architecture) en train de faire des croquis de certaines parties de la Cathédrale. Nous avons parcouru le lieu en long, en large et en travers et nous nous sommes informées sur l’origine du bâtiment. C’est une église qui a été construite en 1647 et qui a été plusieurs fois rénovée et rebâtie à cause de bombardements et d’incendies. Elle contient une crypte qui accueille notamment le premier évêque de la Nouvelle-France, François de Laval.

Après la Basilique, nous sommes partis vers le Château Frontenac, l’hôtel le plus photographié du monde et quand on le voit, on comprend rapidement pourquoi. Il a été inauguré en 1893 et se situe dans la Haute-Ville, ce qui lui confère un panorama imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. On pourrait penser que c’est un château qui a été reconverti en hôtel mais pas du tout, depuis son ouverture, cela a toujours été un hôtel de luxe. Si vous avez un petit budget, contentez-vous d’observer son architecture majestueuse ou d’aller boire un verre au bar. Si vous avez un gros budget ou que vous voulez faire une folie, réservez-vous une chambre et vivez comme un prince ou une princesse le temps d’un court séjour ! ^^

Après le château, nous avons pris des escaliers non loin de là pour rejoindre le Quartier du Petit Champlain. On peut aussi prendre le funiculaire mais, si on a deux jambes valides faut VRAIMENT être fainéant pour monter dedans parce qu’il y a même pas une trentaine de marches à descendre xD. Le Petit Champlain est une rue commerçante et touristique d’une centaine de mètres plus qu’un véritable quartier. Il est composé de nombreuses boutiques et restaurants à l’architecture typique du Vieux-Québec. C’est d’ailleurs l’un des endroits les plus vieux de la ville. On peut y acheter des produits locaux et artisanaux. Ce que j’aime surtout dans cette rue c’est l’ambiance conviviale et chaleureuse qu’elle dégage. Elle donne l’impression d’être une ville dans la ville ou d’être dans le village d’un parc d’attraction, et les décorations de Noël qui commençaient à fleurir partout renforçaient ce sentiment. De plus, perpendiculaire à la rue principale se trouve d’autres petites rues comme le Passage du Roi, la rue Cul-de-Sac, etc. Bref, c’est un lieu à visiter absolument si vous êtes à Québec !

Nous sommes ensuite remontée par où nous étions venues et Camille rentrant sur Montréal avant moi, nous nous sommes quittées devant le Château Frontenac.

5 novembre 2018 : Après-midi – Je marche, tu marches, il marche…

J’ai continué ma visite seule et j’ai commencé par emprunter la Promenade des Gouverneurs. Un chemin d’un petit kilomètre, comprenant 300 marches et reliant le Château à la Citadelle. Il longe le fleuve Saint-Laurent et offre donc une très belle vue sur ce dernier. En hiver comme en été, c’est une agréable balade à faire, bien plus sympa que passer par les rues agitées de la ville.

Arrivée, du côté de la Citadelle, je suis d’abord partie du côté des Plaines d’Abraham aussi appelées le Parc des Champs-de-Bataille. Elle porte ce nom car elle fût le lieu d’une bataille qui mit fin au régime français au Canada. En effet, en 1759 durant la Guerre de Sept Ans, les français et les britanniques s’affrontent et le combat qui débuta par un siège en juin de la même année, se solda par la victoire des anglais le 13 septembre, la perte des deux généraux (Montcalm côté français, Wolfe côté anglais) et la capitulation de la ville quelques jours plus tard. Pour ne pas oublier ce pan de l’Histoire, il y a dans ce parc de nombreux panneaux explicatifs et des vestiges de la guerre comme des tours de défense, des memorials, des monuments ou encore des canons.
C’est un parc où il fait bon se promener, faire son jogging, sortir son chien, etc. On peut y voir de nombreux écureuils (première fois que j’en voyais des noirs d’ailleurs O_O) et bien qu’on soit proche de la ville, il y a très peu de bruit qui parvienne à nos oreilles. On peut marcher le long des routes principales mais si on le souhaite, il y a aussi des chemins qui passent dans les bois. Le parc abrite le Musée National des Beaux-Arts du Québec et le Musée des Plaines d’Abraham pour ceux qui auraient soif de détails sur les événements qui ont eu lieu à l’époque.

J’ai passé une bonne partie de l’après-midi à marcher dans ce parc avant de me diriger vers la Citadelle. Seule la partie extérieure de la Citadelle et la première enceinte peuvent être visitées gratuitement. Il n’y a d’ailleurs pas grand-chose d’intéressant à voir à part des remparts… La partie payante comprend le Musée Royal du 22e régiment (régiment d’infanterie francophone en place depuis une centaine d’années maintenant) et l’intérieur de la Citadelle. Par manque d’argent et de motivation, je ne l’ai pas faite mais si vous comptez y aller, je vous conseille de régler votre visite en fonction des horaires de la garde afin de pouvoir assister à la relève. Elle semble être comprise dans le prix alors autant en profiter !

Pour ma part, je me suis contentée de longer les remparts, de prendre de magnifiques photos du paysage, du fleuve et du Château Frontenac donc j’avais une belle vue depuis la Citadelle. Puis, je suis retournée à la civilisation et me suis posée dans un café pour me restaurer et surtout me réchauffer car les températures n’étaient vraiment pas très élevées.

Quand je suis sortie du café, le soleil partait se coucher, j’ai alors décidé de refaire un tour au Petit Champlain, à La Citadelle et au Château Frontenac afin de les voir sous un autre aspect. Je n’ai pas été déçue du voyage. De nuit, le Petit Champlain paraît encore plus magique et mignon, c’est vraiment mon coup de cœur de Québec ! Quant à La Citadelle et le Château, ils sont tout aussi majestueux de jour comme de nuit.
Après quelques achats, je suis retournée à pied ET sous quelques flocons de neige (les premiers de la saison *o*) jusqu’à mon logement.

Le lendemain, je suis allée prendre un petit-déjeuner dans une boulangerie du coin avant de reprendre le bus pour Montréal et cette fois-ci, je n’ai pas eu à courir !

Anecdote : Les plaques d’immatriculation québécoises (et bien d’autres endroits d’ailleurs) portent l’inscription « Je me souviens ». En plus d’être la devise du 22e régiment d’infanterie de Québec, il semblerait que cette phrase soit un message aux générations futures afin qu’ils n’oublient pas leur passé et qu’ils ne reproduisent pas les erreurs qui ont été faites.

Informations & Points d’intérêt :

Basilique Notre-Dame de Québec : Gratuit et intérieur splendide !
Château Frontenac : Y loger est cher mais l’admirer ou y boire un verre est à la portée de tous
Quartier Petit Champlain : Rue typique du Vieux-Québec, à faire pour l’ambiance !
Promenade des Gouverneurs : Un parcours offrant des vues superbes sur le Saint-Laurent !
Les Plaines d’Abraham : Bon coin si on veut associer promenade et Culture (puis il y a des petits écureuils partout !)
La Citadelle : 16$ pour l’intérieur de La Citadelle et le Musée (je conseille d’y aller pendant la relève de la garde)

En Bref :

La ville me paraissait plus grande que ça et j’avais peur de ne pas avoir le temps de visiter tous les lieux que j’avais noté. Finalement, ils étaient tous regroupés à peu près au même endroit et étaient accessibles à pied, si tant est qu’on aime marcher, ce qui m’a permis de tout voir et même d’avoir le temps de flâner dans les rues et les boutiques aux alentours. C’est une ville très jolie, où les gens sont amicaux et où il fait bon de vivre. Mon seul regret est que le temps n’ait pas été toujours au rendez-vous.

PS : Les photos de cet article sont de moi, merci de ne pas vous en servir sans mon accord ^^ (cliquez dessus pour les voir en plus grand).

 

 

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