Je ne cours plus qu’après mes rêves – Bruno Combes

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Le hasard n’existe pas. Nous sommes programmés pour rencontrer les êtres qui nous ressemblent et nous complètent. Cela prend parfois toute une vie, mais à force d’espérer, nous finissons toujours par nous donner rendez-vous sur le chemin de la liberté. »

couv52004337Titre : Je ne cours plus qu’après mes rêves
Auteur : Bruno Combes
Genre : Contemporaine
Langue : Française
Pages : 393
Note : 3.75/5

En bref : J’ai adoré Louise et la relation qu’elle a avec Louane. J’ai moins apprécié Laurène que j’ai trouvé plus en retrait. Si on oublie les grosses ficelles scénaristiques pour réunir ces trois femmes, j’ai aimé lire cette histoire intergénérationnelle et les thématiques qu’elle explore (l’échec, la maladie, le burn-out ou encore le besoin de s’affranchir des entraves qui nous lient).

Résumé :

Je m’appelle Louane, j’ai dix-huit ans. Ma vie est facile, enfin, je l’ai cru ; je ne me suis jamais vraiment posé la question. Jusqu’au jour où…
Je m’appelle Laurene, j’ai trente-neuf ans. J’ai cherché le bonheur et, en même temps, je l’ai fui dès qu’il s’approchait. Jusqu’au jour où…
Je m’appelle Louise, j’ai soixante-dix-sept ans. Mon existence m’a comblée et a été d’une parfaite tranquillité. Jusqu’au jour où…

Nous ne nous connaissions pas. Rien ne laissait prévoir l’aventure que nous allions partager. Nos vies allaient en être bouleversées.
Trois femmes, trois solitudes, mais un point commun : elles ne veulent plus renoncer à leurs rêves.

Avis :

Louise vient de perdre son mari André et il ne faudra pas attendre longtemps avant que ses enfants décident de la placer dans un établissement spécialisé afin qu’on s’occupe d’elle. Louise a cependant des envies d’ailleurs. Elle ne veut pas être enfermée dans ce bâtiment froid non, elle rêve de retourner dans son village d’enfance en Espagne et vivre ses derniers jours là-bas. Pour y arriver, elle demandera l’aide de Louane, une jeune fille qui a raté son bac et que son père a puni en l’envoyant travailler tout l’été dans le centre où séjour Louise. Enfin, durant leur périple, elles rencontreront Laurène, une « working girl » parisienne qui a décidé de partir en vacances en Espagne pour se couper de son travail et de sa vie personnelle devenus trop pesants.

Je me suis fait happée par la couverture et le titre et je ne le regrette pas. Nous avons là un roman contemporain où le destin de trois femmes de trois générations différentes se croisent. J’ai surtout aimé Louise dont la maladie va être au centre de son histoire. C’est une vieille femme plein d’amour et de tendresse mais qui ne manque pas non plus de caractère. J’ai aimé la suivre. Son parcours m’a touché ainsi que les relations qu’elle entretient avec ses enfants et sa terre natale. Je l’ai trouvé très bien travaillé et développé, à tel point que les deux autres femmes, Laurène et Louane m’ont paru plus fade en comparaison.

Je ne les ai pas trouvé insignifiantes pour autant mais leur vie m’a moins marqué. J’ai tout de même eu une préférence pour Louane dont j’ai beaucoup apprécié le lien qui se tisse entre elle et Louise. Il y a de nombreux moments touchants où on croirait avoir devant nous une grand-mère et sa petite-fille. Elles étaient bouleversantes toutes les deux !
Comme, vous vous en doutez, Laurène est donc celle que j’ai le moins apprécié. Est-ce que c’est parce qu’elle arrive beaucoup plus tard dans le récit et qu’on a moins de temps pour s’attacher à elle ? Parce qu’elle garde toujours une certaine distance avec les autres ? Ou encore parce que l’auteur a préféré créer une trame romantique avec ce personnage plutôt qu’accentuer le lien qui unit les trois femmes ? Probablement un mélange de tout cela.

Ce qui m’a dérangé aussi avec ce personnage, c’est les événements qui l’amènent à faire la connaissance de Louise et Louane. J’ai trouvé que le destin avait été plutôt conciliant envers Louane et Louise pour les réunir au même endroit mais pourquoi pas, cela restait cohérence et tout à fait plausible. Par contre, en ce qui concerne Laurène, le hasard a un peu trop bien fait les choses à mon goût. Je veux bien qu’il y ait des coïncidences dans un roman mais là, c’était un poil trop gros et ça m’a un peu refroidit.

Enfin au niveau des sujets abordés, nous avons bien entendu, la vieillesse et la maladie avec Louise mais aussi la culpabilité et le burn-out avec Laurène ainsi que l’incertitude et l’échec avec Louane. Des thèmes variés mais avec tout de même en point commun l’envie de changer et de ne pas regretter la vie qu’il reste à mener, qu’elle se compte en jours ou en années. C’est une jolie une histoire d’amitié et de liberté.

Bref, « Je ne cours plus qu’après mes rêves » est un roman contemporain qui se lit vite et bien. J’ai adoré Louise et la relation qu’elle tisse avec Louane. J’ai un peu moins apprécié Laurène que j’ai trouvé plus en retrait et moins bien intégré au récit. Si on oublie les grosses ficelles scénaristiques pour réunir ces trois femmes, j’ai aimé lire cette histoire intergénérationnelle et les thématiques qu’elle explore comme l’échec, la maladie, le burn-out ou encore le besoin de s’affirmer et de s’affranchir des entraves qui nous lient.

Laisser un commentaire