Heartstopper #1-4 – Alice Oseman

Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « Vous ne pouvez pas savoir si quelqu’un est gay d’après son apparence. Et gay ou hétéro ne sont pas les deux seules possibilités. Quoi qu’il en soit, c’est très impoli de spéculer sur la sexualité des gens. »

couv54879490Titre : Heartstopper #1-4
Auteur : Alice Oseman
Genre : Comic, Romance
Langue : Française
Tomes : 4 tomes (en cours)
Note : 4.25/5

En bref : Le récit est instructif, bienveillant et inclusif, nos héros sont tous charmants. Néanmoins, je trouve les dessins maladroits et j’ai fini par être irrité par la surprotection constante dont faire preuve l’auteur envers le lecteur. Enfin, le tome 4 s’assombrit et j’aurais préféré qu’on garde cette légèreté qui sied pourtant si bien à cette saga.

Résumé :

Ceci est l’histoire de deux lycéens. Nick, le rugbyman au sourire solaire. Charlie, le musicien au cœur solitaire. Parce qu’ils évoluent dans des cercles différents, parce qu’ils n’ont pas le même caractère, leur amitié n’était pas gagnée. Pourtant, petit à petit, de façon irrésistible, Charlie tombe amoureux. Même s’il sait que Nick aime les filles. Même s’il sait qu’il n’a aucune chance. Alors, pour ne pas mettre en péril cette amitié naissante qui compte pour lui plus que tout, Charlie préfère garder le silence…

Avis :

Maintenant que j’ai regardé la série, il est temps que je me mette aux BDs ! Dedans, nous suivons Charlie un lycéen qui a fait son coming-out malgré lui et qui a subit moultes brimades depuis. Néanmoins, cela lui a aussi permis de rencontrer Ben, son petit-ami. Une nouvelle année commence et Charlie a hâte de revoir Ben mais le comportement distant de ce dernier, le refroidit vite. En parallèle, il se retrouve dans une nouvelle classe où il fait la connaissance de Nick, un membre du club de rugby, ce groupe même qui l’a martyrisé l’an passé. Comment les choses vont se dérouler entre Charlie et Ben et entre Charlie et Nick ?

Première chose que j’ai à dire sur ces BDs, le coup de crayon d’Alice Oseman n’est pas terrible. Je suis contente d’avoir découvert cet univers via la série parce que si j’avais commencé par les BDs, je ne suis pas sûre que j’aurais eu envie de continuer. Comme toujours, ça s’améliore (ou on s’habitue) au fil des tomes mais le premier a un trait très amateur voire brouillon.
Heureusement, même si les dessins ne sont pas au niveau, l’histoire compense et nous offre plein de sujets de réflexion et de bonnes façons de se comporter. J’ai beaucoup aimé que l’auteur nous parle de la difficulté de faire son coming-out, de la meilleure façon de le faire, des conséquences que cela peut avoir sur soi et sur son entourage. A travers ces personnages, nous voyons les différents chemins possibles, bons et mauvais et cela nous permet d’avoir une vision globale du sujet afin d’agir correctement si nous nous retrouvons un jour dans un situation similaire.

Quelque soit le thème exploité, homosexualité, transexualité, coming-out, confiance en soi ou dans les autres ou plus tard les maladies mentales comme la dépression, les désordres alimentaires et j’en passe, Alice Oseman expose toujours le sujet avec tact et bienveillance. La façon dont elle parle de tout cela est propre et il y a une forte démarche pédagogique et une envie d’expliquer sans blesser. Elle utilise ses mots avec soin, en prévenant toujours le lecteur des passages à risque. J’ai aimé sa méthode de travail, néanmoins, je dois avouer que parfois, j’ai eu une sensation de trop propre, trop gentillet. J’ai trouvé l’auteur trop protecteur avec moi, j’ai eu le sentiment d’être constamment tenue par la main, comme un parent qui couve trop ses enfants et ça m’a un peu dérangé. J’avais parfois envie qu’on me laisse vagabonder dans la nature quitte à me blesser sur la route car c’est aussi ça la vie. Hors là, je me suis retrouvée dans un monde recouvert de mousse partout et ce n’était pas toujours agréable. Je ne sais pas si c’est très clair ce que je raconte… xD.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, j’ai aimé le parcours de Charlie mais, tout comme dans la série, c’est le chemin sur la recherche de soi de Nick qui m’a le plus charmé. C’est un personnage qui découvre sa sexualité et son désarroi est palpable, tout comme son envie d’apprendre et d’assumer qui il est. Ensemble, ils forment un couple vraiment mignon, fort qui profite des moments de joie et se soutient dans les moments de détresse. On sent quand même que, des deux, c’est Charlie qui garde le plus d’insécurités en lui et cela se confirme au fil des tomes.
J’ai apprécié les trois premiers tomes mais le quatrième m’a laissé un peu plus perplexe. Jusque-là, Heartstopper était une saga qui parlait de tout ce qui touche la communauté LGBT+ avec soin et avec au centre nos héros Charlie et Nick qui dégoulinent d’amour l’un pour l’autre. C’était mignon, frais et plutôt léger malgré les sujets traités. Cependant, le tome 4 change complètement la donne. Alice Oseman parle de maladies mentales et c’est important aussi de mentionner ce genre de choses, mais elle occulte totalement les moments de bonheur. Charlie est tellement au centre de ce tome que ses amis et même Nick sont relégués au second plan. On se retrouve alors avec une histoire qui devient beaucoup plus sombre et qui perd totalement sa légèreté des débuts. Je trouve ça dommage car c’était ce qui faisait la force de cette BD pour moi.

Bref, « Heartstopper » n’a pas été un coup de cœur comme ce fût le cas pour beaucoup d’autres. L’histoire est mignonne à souhait, instructive et bienveillante, les personnages sont tous charmants et variés que ce soit dans leur couleur de peau, dans la forme de leur corps ou de leur sexualité. On sent que l’auteur a voulu être la plus inclusive possible et j’ai apprécié cette démarche, ça change. Néanmoins, je trouve les dessins pas exceptionnelle et j’ai fini par être un peu irrité par cette surprotection constante dont faire preuve Alice Oseman envers ses personnages et le lecteur. Enfin, le changement d’ambiance dans le dernier tome et la focalisation sur Charlie et ses problèmes est dommage, j’aurais préféré qu’on garde cette légèreté et qu’il y ait toujours un peu de place pour Nick, Tao & Co.

5 réflexions sur “Heartstopper #1-4 – Alice Oseman

  1. oh bah mince pour le tome 4, je crois que j’ai lu que jusqu’au 3 et c’est la légèreté et la mignonitude qui m’emballaient, si ça devient trop sombre ça risque de me rendre chafouine XD pareil que toi cependant, je trouve que c’est une chouette série mais je me retrouve dans tes remarques un peu plus mitigées ^^
    Kin

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  2. T’inquiète je vois totalement ce que tu veux dire avec cette écriture surprotectrice, surtout dans les premiers tomes, c’est ce que j’appelle le « pays des Bisounours » pour la part et c’est effectivement très présent 😅
    D’où la cassure avec le tome 4 qui surprend vraiment.
    Quant aux dessins, je les trouves vraiment moches même maintenant que je suis habituée. J’aurais bien aimé qu’elle reste au scénario et bosse avec un/une dessinateur -trice…

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