Slam Dunk – Takehiko Inoue

Note : ★★★☆☆ (3/5)
Extrait : « La reconnaissance de ses propres faiblesses est le premier pas vers la voie qui transforme un incapable en champion. »

slam dunkcouvTitre : Slam Dunk
Auteur : Takehiko Inoue
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 31 tomes (terminé)
Note : 3/5

En bref : Je pensais apprécié ce mangas bien plus que ça vu l’unanimité de mon entourage à son sujet mais l’absence de diversité et d’évolution dans les personnages principaux et secondaires ainsi que l’humour, ont eu raison de moi. Le basket est un sport d’équipe mais ici, l’accent est trop mis sur Sakuragi, et les autres sont trop souvent éclipsés.

Résumé :

Au collège, Hanamichi Sakuragi s’est fait jeter par 50 filles. Il est ensuite entré au lycée, mais il est resté sous le choc du refus de la 50ème fille qui lui a répondu : « Je suis amoureuse d’Oda du club de basket. » C’est alors qu’est apparue l’âme salvatrice : Haruko Akagi. Il a suffit que, dans le couloir de l’école, elle lui demande : « Tu aimes le basket ? » pour que son cœur s’enflamme. Les choses ne sont malheureusement pas si simples puisqu’elle est amoureuse d’un garçon qui ne le sait pas : Kaede Rukawa. Ce garçon, véritable as du basket-ball du collège, va devenir le grand rival de Sakuragi…

Avis :

Slam Dunk fait parti des classiques, un mangas qu’on se doit d’avoir lu au moins une fois si on apprécie le genre. Pour ne pas rester inculte, j’ai décidé de me lancer dans cette longue aventure vingt ans après tout le monde. J’ai essayé de remettre le mangas dans son contexte et aussi de ne pas faire trop de comparatif avec Haikyû!! que je viens de terminer et qui est, pour moi, le top du top dans le genre mais je dois avouer ne pas avoir toujours réussi…

On suit Sakuragi, un voyou au cœur d’artichaut. Lors d’un n-ième râteau, il apprend qu’il a été « battu » par un membre de l’équipe de basket. Sa bonne humeur revient cependant lorsqu’il tombe sous le charme de Haruko, mais cette dernière est aussi fan d’un basketteur de son lycée. Il n’en faudra pas plus pour que Sakuragi décide de rejoindre le club de basket et fasse son possible pour montrer ses atouts à la jeune fille. Le chemin pour devenir un joueur d’exception ne sera néanmoins pas aussi facile que ce que Sakuragi espérait.

La première chose que l’on remarque dans ce mangas c’est l’humour. Il se dégage vraiment une vibe années 80/90 et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Ranma 1/2, Juliette je t’aime, Le Collège fou fou fou, etc. C’est le type d’humour un peu stupide, avec les mêmes gags qui se répètent à l’infini au point où avant que ça commence, on sait déjà comment le personnage va réagir à telle ou telle situation. C’est un humour qui ne fonctionnait déjà pas beaucoup sur moi à l’époque alors autant vous dire que maintenant, c’est encore moins le cas… Au fil des tomes, j’étais même de plus en plus agacée par l’immaturité de Sakuragi, par ces « Je suis Sakuragi-le-Génie » et son entêtement à vouloir agir d’une certaine façon alors que le jeu ne s’y prête pas. Il faut attendre plus des trois-quarts de la saga, voire même le dernier match pour qu’il commence à s’assagir et encore, pas constamment. Je pensais vraiment que ça arriverait plus rapidement que ça, son comportement est assez irréaliste à ce stade de la compétition.

En ce qui concerne les autres personnages, ils ne sont pas mauvais en soit mais je n’ai pas réellement eu d’affinités avec eux. Celui que j’ai préféré est probablement Mitsui. Même si son arrivée dans l’équipe n’est pas très bien amenée, son caractère et son évolution par la suite sont intéressants. Néanmoins, d’une manière générale, je ne trouve pas que les personnages soient bien exploités. Hormis, Sakuragi dont les compétences techniques se développent à chaque match (en même temps, il part de rien, c’est facile), et Rukawa qui découvre qu’il y a quatre autres personnes dans son équipe et qu’il peut leur faire des passes, les autres membres de l’équipe n’évolue quasi pas. Tout ce qui change à mesure que la compétition avance, c’est leur confiance en eux et la cohésion d’équipe.
Et malheureusement quand je vois ça, je ne peux m’empêcher de comparer avec Haikyu!! qui a su développer chaque personnage individuellement mais aussi étoffer le jeu et les combinaisons de l’équipe entière tout au long de la série.

Un autre point concernant aussi les personnages c’est que, physiquement, je trouve qu’ils n’ont pas beaucoup de charisme et qu’ils ne sont pas variés. Le mangaka a plutôt bien diversifié le cinq majeur de Shohoku et Kogure mais pour ce qui est des membres de Shohoku qui chauffent le banc ou même les adversaires, il y en a très peu qui sorte du lot, que ce soit physiquement ou dans leur caractère. Je sais que je ne devrais pas mais, encore une fois, sur ce point, l’auteur de Haikyu!! a fait un travail monstre. Il n’a laissé personne de côté, au point où on se demandait parfois qui était les protagonistes !
Les histoires sur le sport sont rarement les plus originales alors je considère qu’il faut mettre le paquet sur les personnages principaux et secondaires pour se démarquer mais quoi qu’ait fait le mangaka dans Slam Dunk, le charme n’a pas opéré sur moi, ça manquait de profondeur.

Enfin, pour revenir sur le déroulement de l’histoire, je ne vais pas faire la liste de tout ce qui m’a titillé mais juste, j’aurais aimé qu’on voit davantage leurs entraînements plutôt que leurs prises de tête. Et aussi que certains matchs soient joués jusqu’au bout plutôt que l’auteur finisse en voix-off en disant « Après cette offensive exceptionnelle, Shohoku repris la main et remporta la victoire ». Faire ça sur des matchs d’entraînement ou sur des équipes secondaires oui, mais sur les matches de nos protagonistes, je trouve ça dommage, ça casse le rythme et nous empêche d’être à fond avec eux.

Bref, « Slam Dunk » ne fût pas aussi bien que je l’espérais. Est-ce que j’aurais du le lire il y a 20 ans ? Probablement. Est-ce que je l’aurais plus apprécié alors ? Pas sûr en vérité, parce que même si j’ai beaucoup comparé avec Haikyu!! sorti récemment, il y a tout de même des choses qui ne seraient pas passés non plus à l’époque, comme l’humour ou l’absence de diversité et d’évolution dans les personnages principaux et secondaires (Prince du tennis par exemple s’en sort mieux sur ce point). Là, l’accent est trop mis sur Sakuragi, les autres sont éclipsés alors que le basket est un sport d’équipe.

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