La mort est parfois préférable – Sacha Erbel

Note : ★★★★☆ (4/5)
Extrait : « Sa phase de travail étant terminée, il peut embrayer sur la seconde. Celle de la « chasse ». Son cœur bat plus fort, plus vite en pensant à la suite de son programme. […] À partir de cet instant, la nuit est à lui. »

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Titre : La mort est parfois préférable
Auteur : Sacha Erbel
Genre : Thriller, Policier
Langue : Française
Pages : 256
Note : 4/5

En bref : L’introduction des personnages auraient mérité d’être plus clair à mon goût mais hormis ça, j’ai trouvé les enquêtes et l’histoire fluides, originales, instructives et dynamiques. Les héros sont attachants malgré leur caractère bien trempé. Le lien qui unit toute l’équipe est si solide qu’il nous donne envie de faire nous aussi partie de la bande.

Résumé :

Yan est flic à la police judiciaire de Lille. Depuis quelque temps, un « passager clandestin » s’est invité dans sa vie : « l’Araignée », c’est le surnom qu’elle lui a donné.
Alors que Yan traque l’auteur du meurtre d’un journaliste connu pour ses reportages à sensation, elle n’a pas d’autre choix que de composer avec son « invisible ennemie » : insidieuse, omniprésente, l’Araignée tisse sa toile, cuisante morsure dans ses chairs survenant n’importe où, n’importe quand…
En parallèle, Brath, son collègue, enquête sur la mort étrange d’un homme retrouvé décapité, assis au volant de sa voiture, la tête reposant sur la banquette arrière.
En équilibre sur un fil, Yan ne baisse pas les bras, avance sur son chemin de douleurs au risque de se perdre… définitivement.

Avis :

Ce livre est un SP proposé par les Editions Taurnada et je remercie Joël pour sa confiance. C’est toujours un plaisir de découvrir les romans de cette maison d’édition.

Yan fait partie de la police judiciaire de Lille et avec son équipe, ils enquêtent sur deux affaires en parallèle. La première concerne le meurtre d’un journaliste à sensation chez lui. Tandis que la deuxième a pour protagonistes des personnages qui se sont suicidés dans des conditions très particulières, peut-être même trop. Yan va devoir résoudre ses deux enquêtes mais elle devra aussi mener un combat plus personnel qui pourrait bien avoir plus de conséquences qu’elle ne le voudrait.

A force de lire les romans de Taurnada, je commence à connaître les différents auteurs qui composent la maison d’édition, leur style, etc. et à avoir mes petits chouchous. Je suis donc toujours ravie de voir de nouvelles têtes et d’élargir mes horizons.

Pour celui-ci, j’ai eu du mal avec la première partie du livre, non pas au niveau de l’histoire mais plutôt sur la façon dont l’auteur a présenté ses personnages. Dans les premiers chapitres, plusieurs individus nous sont décrits, une femme qui sort d’un cauchemar, un homme qui par « chasser » dans un bar et un autre qui le rencontre. Ce qui m’a dérangé, c’est qu’à aucun moment un nom nous est donné, on reste sur des surnoms ou juste une description succincte de la personne. D’habitude, ça ne me dérange pas, ce n’est pas la première auteur a utilisé cette technique mais, je ne sais pas, là, j’ai trouvé ça très flou comme entrer en matière et il m’a fallu quelques chapitres supplémentaires pour resituer tout le monde.

De même plus tard, lorsque l’auteur nous parle de « L’Araignée ». J’approuve tout à fait la personnification qui a été faite du mal qui ronge l’héroïne mais j’aurais préféré que Sacha Erbel le nomme d’abord avant de lui donner un surnom. Là, ça m’a juste embrouillé plus que nécessaire. J’aurais aussi aimé avoir plus de détails sur ce problème. C’est un mal qui touche beaucoup de personnes depuis de longues années mais qui commencent seulement maintenant à faire du bruit. Je suis contente que l’auteur l’ait inséré dans son roman, surtout qu’elle semble atteinte elle-même par ce mal. Elle est donc bien placée pour en parler mais ça aurait été encore mieux si elle était allée au bout de son idée et avait donné autant de détails que lorsqu’elle nous explique l’hypnose et la différence entre la dépression et la mélancolie dans le sens psychiatrique du terme.

A part ce préambule que j’ai trouvé un peu brouillon, j’ai beaucoup aimé les deux enquêtes. Il n’est pas extrêmement difficile de deviner le ou les coupables mais ce n’était pas grave parce que j’ai pris plaisir à suivre l’équipe de la PJ. Ils m’ont fait penser à une petite famille avec leurs sauts d’humeur, le soutien qu’ils s’apportent, les disputes, les secrets, les blagues, etc. C’était vivant et les résolutions des crimes avancent avec son lot de difficultés et de rebondissements.

En bref, « La mort est parfois préférable » est un policier qui fait bien son taf. L’introduction des personnages auraient mérité d’être plus clair à mon goût mais hormis ça, j’ai trouvé le reste fluide et dynamique. Les protagonistes sont attachants malgré leur caractère bien trempé. Le lien qui unit toute l’équipe est si solide qu’il nous donne envie de faire nous aussi partie de la bande. Les enquêtes et l’histoire d’une manière générale sont originales, instructives et avancent à un bon rythme. On n’a pas le temps de s’ennuyer.

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