Les Lames du Cardinal, tome 1 – Pierre Pevel

Note : ★★★★★ (4.5/5)
Extrait : « Servez Son Éminence fidèlement. Mourez pour elle si les circonstances l’exigent. Néanmoins, n’écoutez que ce que l’on veut que vous entendiez. N’observez que ce que l’on vous donne à voir. Ne devinez que ce qu’il vous faut comprendre. Et empressez-vous d’oublier le reste. »

couv234567899Titre : Les Lames du Cardinal, tome 1
Auteur : Pierre Pevel
Genre : Fantasy, Historique
Langue : Française
Pages : 397
Note : 4.5/5

En bref : L’introduction peut paraître un peu longue et désordonnée mais elle est essentielle pour comprendre la suite de l’histoire. J’ai adoré les personnages, le mélange faits réels et fictifs, l’intrigue politique, les manigances et autres secrets qui nous sautent à la figure. La fin est très bien amenée et me donne envie de me jeter sur le tome 2.

Résumé :

Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et son éminence Armand Jean du Plessis de Richelieu gouverne avec lui. Personnalité des plus puissantes et des plus menacées de son temps, le Cardinal doit se garder de tous ceux qui jalousent l’influence qu’il exerce sur le roi, et se prémunir contre les attentats ourdis par les ennemis de la France, au premier rang desquels l’Espagne et sa Cour des Dragons. Car dans cet univers, des intrigues alliant espionnage, politique et sorcellerie menacent de faire vaciller le trône !

Or, en cette nuit de printemps 1633, Richelieu décide de jouer une carte maîtresse et reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un fidèle parmi les fidèles dont le dévouement lui a autrefois valu d’être trahi et déshonoré : le capitaine La Fargue, chef des Lames du Cardinal !

En effet, l’heure est venue de reformer cette élite secrète autrefois dissoute dans l’opprobre et la raison d État : des combattants hors du commun, une compagnie d’aventuriers, d’espions et de fortes têtes rivalisant d’élégance, de mystère… ou de paillardise, qui ne redoutent aucun danger.

Avis :

La France est menacée. Le Cardinal n’a pas d’autres choix que de faire appel aux meilleurs pour la tâche qu’il souhaite accomplir. Bien qu’il l’ait mise à pied lors de sa dernière mission, Richelieu convoque La Fargue, le capitaine des Lames. Il lui demande de réunir son équipe et d’aider une nouvelle fois la France, malgré la trahison qu’il a subit dans le passé. La Fargue accepte. Il envoie un courrier de convocation à ses coéquipiers en espérant qu’ils répondront présents. Mais les intrigues politiques ne sont jamais simples et il se pourrait bien que les Lames du Cardinal soient à nouveau envoyés en pâture pour le bien de la couronne.

Je cherchais un livre qui se déroule au 17ème siècle afin de compléter un challenge littéraire et c’est cette trilogie bien connue qui m’a été proposée. Ce premier tome se révèle très prometteur et pourtant, il avait tout pour me perdre !

Quand je fais des chroniques, je râle souvent quand les histoires partent dans tous les sens, que l’action est entrecoupée d’autres scènes qui se passent ailleurs, etc. J’aime quand c’est chronologique et ordonné. Ce n’est pas le cas de ce premier tome. On assiste à l’entretien du capitaine La Fargue avec Richelieu et le retour des Lames du Cardinal pour une mission pour la couronne. Puis dans les chapitres suivants, nous découvrons les membres des Lames les uns après les autres mais sans que ce soit jamais précisé.
Pas mal de temps s’est écoulé depuis qu’ils ont été mis au placard et nous découvrons ce que chacun est devenu. C’était déstabilisant de changer de protagonistes et de lieux à chaque chapitre, de rencontrer un nouveau personnage sans savoir si nous avions affaire à une Lame, un ennemi, un agent double ou juste une personne lambda. Je dirais qu’une bonne moitié du livre est ainsi et sert d’introduction. Je dois avouer ne pas avoir réussi à retenir tous les noms du premier coup et parfois, il m’a fallu un petit moment de réflexion pour resituer un prénom ou une relation. Malgré tout, je ne sais pas si c’est dû à l’univers, à la plume de l’auteur ou aux deux mais je n’ai pas ronchonné une seule fois face au désordre et à l’abondance d’informations. J’ai galéré certes, mais ça ne m’a pas du tout dérangé !

Bien au contraire, j’ai adoré me plonger dans les intrigues politiques entre la France et l’Espagne. Il y a un savant mélange de faits historiques et d’un récit complètement fictif et de créatures fantastiques. Oui, je ne l’ai pas précisé jusqu’ici mais bien que nous soyons en France à l’époque du Cardinal Richelieu, nos héros côtoient aussi des Dragons, des mages et un peuple draconique qui cherche querelle. C’est surtout cet aspect fantastique qui m’a donné envie de lire cette saga et je ne regrette pas du tout car Pierre Pevel maîtrise parfaitement son sujet et il a trouvé un bon équilibre entre toutes les forces mises en jeu dans ce récit. J’ai dévoré les pages et seul le sommeil m’empêchait de continuer ma lecture.
Pour une fois, j’ai apprécié que l’auteur prenne son temps pour nous présenter chaque personnage, pour les réunir et les envoyer en mission. J’ai aimé que ça parte dans tous les sens, qu’on passe d’un chapitre du point de vue de La Fargue, à un autre de Richelieu puis qu’on aille dans le camp ennemi, pour revenir sur La Fargue avant de repartir sur une de ses Lames envoyée en mission en plein Paris. C’est désordonné, on sent qu’on n’a pas encore tous les renseignements qu’il faut mais bizarrement je n’ai pas eu de grosses difficultés à suivre l’histoire.

J’ai adoré être emmêlée dans cette toile d’araignée, connaître au fur et à mesure les objectifs et les secrets de chacun, découvrir comment les dragons s’intègrent dans cet univers, suivre les mouvements de chaque groupe et subir moultes rebondissements. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde à observer cette partie d’échec géant.
Quant à la fin, ça faisait longtemps que je n’en avais pas lu une qui finit avec un cliffhander pareil. J’ai pris l’habitude de lire des sagas qui se terminent en mode « La Bataille est finie mais la Guerre continue » et c’est le cas ici aussi mais, juste avant de refermer le bouquin, en une ligne seulement, l’auteur vient complètement nous retourner le cerveau et ça, ça devient rare je trouve !

Bref, ce premier tome de la saga « Les Lames du Cardinal » est très prometteur. L’introduction peut paraître un bon longue mais elle est essentielle à la suite de l’histoire, pour espérer découvrir les secrets de certains avant que la révélation vous saute à la figure. Perso, je n’ai pas vu arriver les trois-quarts des rebondissements, trop concentrée que j’étais à démêler d’autres nœuds xD. J’ai aussi été agréablement surprise par la maîtrise de Pierre Pevel à mélanger des faits réels avec des événements fictifs. C’est toujours fascinant de voir la façon dont les auteurs arrivent à garder la logique et la cohérence de notre monde et notre passif en y ajoutant des éléments magiques. J’ai hâte de lire la suite maintenant !

Découvrez mes chroniques de la saga complète : Tome 2 / Tome 3 / HS.

3 réflexions sur “Les Lames du Cardinal, tome 1 – Pierre Pevel

  1. Ravie que cette revisite de Dumas à la sauce fantasy t’ait plu. Tu mets parfaitement en exergue tout ce que j’ai également adoré ici dans cette aventure piquante et pleine d’énergie. J’ai aussi beaucoup aimé les suites mais ce tome 1 reste mon préféré (de mémoire) ^^

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