Tous nos battements de cœur – Erika Boyer

Note : ★★★★★ (5/5)
Extrait : « Rêve, Joy, c’est ainsi que se construit la réalité. » – « Un jour, j’espère grimper cette montagne avec toi ou peut-être t’apprendre à dompter l’océan. »

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Titre : Tous nos battements de cœur
Auteur : Erika Boyer
Genre : Romance épistolaire, F/F
Langue : Française
Pages : 389
Note : 5/5

En bref : J’ai été transportée par la romance épistolaire d’Helena et Joy. Le concept est original et a été remis aux goûts du jour avec les conversations par mails et SMS. J’ai autant aimé la force de nos héroïnes que la joie de vivre de Maxence ou le côté protecteur de Hope. Je suis tombée sur un récit à l’état brute et clairement, mon cœur n’était pas prêt.

Résumé :

Joy mène une vie tranquille, paisible, bercée par la douce mélodie qui s’échappe d’un appartement voisin. Chez elle, à l’abri de ce monde qui lui fait ressentir trop vivement les choses, elle est en sécurité.

Un jour, elle découvre un courrier qui ne lui est pas adressé dans sa boîte aux lettres. Helena, la pianiste qu’elle aime écouter jouer, a quelques paroles de son cru à offrir à la vieille grincheuse de leur résidence…

Joy pourrait se contenter de transmettre le message à son véritable destinataire et ensuite l’oublier, pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, elle décide de répondre à Helena.

Après tout, quelques mots ne changeront pas son existence, n’est-ce pas ?

Avis :

Ceci est une bêta-lecture, il se peut donc que des modifications aient été faites entre temps et que certains des défauts relevés ne soient plus d’actualité.

Helena est professeure de piano tandis que Joy couche des mots sur le papier pour gagner sa vie. Elles habitent dans la même résidence mais ne se sont jamais rencontrées. Un jour, Joy reçoit une lettre d’Helena qui ne lui était pas destinée. De cette lettre inattendue commence un échange épistolaire qui fera battre à cent à l’heure le cœur de ces deux jeunes femmes.

Je crois que c’est la première fois que je lis un roman épistolaire. Cela m’est déjà arrivée d’avoir des échanges de lettre ou de SMS dans un livre mais c’était toujours qu’une infime partie de l’histoire. Ici, la vie de Joy et Helena nous est exclusivement racontée via des lettres manuscrites, des SMS, des mails ou encore à travers le journal intime de Joy. Je trouve l’idée originale, moderne et particulièrement réussi dans le cas présent, surtout avec la superbe mise en page de l’auteur.
Quand on me parle d’un roman épistolaire, j’imagine tout de suite quelque chose de vieux, démodé et ennuyant, je n’ai pas du tout eu cette impression ici. Au contraire, j’ai dévoré les pages les unes après les autres, j’ai adoré le concept et j’ai terminé le livre en une soirée seulement. Bon après, le livre est court de base et les discussions par SMS par exemple prennent bien plus de place qu’ils mettent de temps à se lire..

J’ai adoré suivre Helena et Joy, voir leur relation passer d’inconnues, à voisines puis très vite à amantes. Helena est une femme aventureuse, qui aime la vie, les découvertes mais qui a un mal fou à exprimer ses sentiments. A l’inverse, Joy est passionnée, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle aime même si ça paraît absurde après si peu de temps à discuter. Par contre, elle déteste sortir, rencontrer des gens et l’agitation de la ville. A travers leurs échanges, au contact l’une de l’autre, Helena va apprendre à ne plus craindre de montrer ses émotions alors que Joy va prendre plaisir à sortir de chez elle.
J’ai aimé l’évolution qu’elles ont tout au long du roman et la force qu’elle tire l’une de l’autre. C’est comme voir un tournesol levé la tête et la diriger vers le soleil pour s’abreuver. C’est beau, c’est naturel, c’est chaleureux et on a envie que ça dure pour toujours.

Une histoire ne serait cependant pas une véritable histoire s’il n’y avait pas de péripéties. Il y a plusieurs obstacles le long de ce chemin les menant au bonheur, certains aux conséquences plus graves que d’autres. J’ai à chaque fois, aimé la façon dont elles les franchissaient, ce qu’elles apprennent de ces incidents et le comportement qu’elles adoptent pour éviter que cela recommence. Qu’importe le temps et les détours, que ce soit Helena ou Joy, il y a toujours une démarche d’amélioration et de bien-être de soi dans leurs décisions. Elles ont une relation saine qui fût très émouvante à suivre.

Quant aux personnages secondaires, Hope, la sœur de Joy et Maxence, le meilleur ami de Helena, je les ai trouvé très attachants. Hope est la sœur qu’on aime détester, elle est collante, énervante et pousse souvent Joy à sortir de chez elle mais c’est aussi la première à courir à son secours dans les moments importants. En ce qui concerne Maxence, c’est le meilleur ami qui respire la joie de vivre et qui profite de tout ce qui est bon sur cette planète. J’ai aimé leurs excentricités, leur bonne humeur qui vient parfois contraster l’ombre qui plane sur nos héroïnes et le soutien indéfectible qu’ils apportent à Helena et Joy. Je regrette néanmoins que Maxence soit si peu présent dans la deuxième moitié du livre, même si je comprends qu’avec le schéma utilisé, il soit difficile de l’intégrer.

Bref, « Tous nos battements de cœur » est une réussite ! J’ai été transportée par l’histoire d’amour d’Helena et de Joy. Maintenant que j’ai lu leurs échanges épistolaires, je ne vois pas de meilleure façon de raconter leur relation. Le concept est original et a été parfaitement remis aux goûts du jour avec les conversations par mail et SMS. J’ai beaucoup aimé les personnages principaux et secondaires, j’ai fondu devant l’humour de Maxence, le côté protecteur / agaçant de Hope, l’amour des lettres manuscrites de Joy et la force d’Helena. Je suis tombée sur une histoire à l’état brute et clairement, mon cœur n’était pas prêt pour vivre autant de bouleversements.

7 réflexions sur “Tous nos battements de cœur – Erika Boyer

  1. Comme d’habitude, j’avais déjà lu ton avis après la bêta-lecture, mais je te dis une nouvelle fois merci ♡ ♡ Et « les discussions par SMS par exemple prennent bien plus de place qu’ils mettent de temps à se lire », cette partie m’a fait rire parce que je me suis dit « elles prennent aussi bien plus de temps à être mise en page qu’à être écrites ! » ; traumatisée par la mise en page, je te jure MDR

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