Smokin’ Parade – Jinsei Kataoka & Kazuma Kondou

Note : ★★★☆☆ (3.25/5)
Extrait : « Tu veux veiller sur des gosses qui n’évolueront jamais, c’est ça ?! Alors achète-toi des poupées ! Tu veux des fillettes qui sourient tout le temps et qui sont faibles, c’est ça qui te rassurent ?! »

couv57406311Titre : Smokin’ Parade
Auteurs : Jinsei Kataoka & Kazuma Kondou
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 10 tomes (terminé)
Note : 3.25/5

En bref : Le character design est accrocheur, le coup de crayon maîtrisé et il y a une bonne visibilité et fluidité des combats. Là où ça pêche, c’est l’histoire qui se révèle au bout du compte simpliste. On devine facilement ce qu’il va advenir. La fin, elle, m’a laissé de marbre alors qu’il reste cohérent et logique par rapport à l’univers crée.

Résumé :

Le jour de ses 15 ans, Yôkô Kakujô assiste impuissant au meurtre de sa seule famille : sa petite sœur, Mirai. Cette dernière, transformée en une créature monstrueuse sur le point de l’exécuter, est alors tuée par une brigade se faisant appeler les « Jackalope ». Afin de découvrir ce qui est arrivé à sa sœur, Yôkô décide malgré tout de les rejoindre. Commence ainsi la longue traque de ces bêtes étranges nommées « spider »…

Avis :

Alors qu’il fête son anniversaire avec sa sœur Mirai, Yôkô voit cette dernière se transformer en Spider et l’attaquer de front. Il perd ainsi ses deux bras et sa jambe. Avant que la créature à tête de peluche ne l’achève, un groupe d’individus débarque dans l’appartement et se débarrasse du monstre. Yôkô se réveille plus tard dans le QG des « Jackalope », ce fameux groupe qui se charge de nettoyer la ville des Spiders. Malgré sa réticence première, Yôkô décide de se joindre à eux afin de découvrir le responsable de la transformation de sa sœur.

Si ce mangas m’a intrigué au premier abord, c’est surtout par son côté steampunk et ses personnages charismatiques. En effet, chaque membre des Jackalope a une partie de son corps qui a été remplacée par une technologie de pointe (certains ennemis aussi). C’est le cas des bras et de la jambe de notre héro, des jambes de Midari ou encore de la colonne vertébrale de Kotoharu. Ces particularités permettent d’avoir des scènes de combat variées et très classes. J’ai aimé la fluidité des combats et contrairement à Deadman Wonderland qui m’avait dégoûté à cause de l’abondance de sang et de membres déchirés, ici ce ne fût pas le cas. Le gore est toujours omniprésent bien sûr mais comme il y a une véritable histoire derrière (et pas juste un Battle Royale comme leur précédent ouvrage), ça passait mieux. 

Les personnages sont stylés oui, mais pas que ! Pour chaque membre proéminent des Jackalope, les mangakas nous racontent leur passif et le pourquoi du comment ils en sont venus à rejoindre la bande. J’ai aimé la diversité des histoires et bien qu’on ne s’y attarde jamais longtemps, cela nous permet quand même de nous attacher davantage à l’équipe et de ne pas les considérer juste comme des bourrins sans cervelle. L’histoire de Midari et Matsugo m’a particulièrement plu, tout comme l’arc sur Shiba. 

En ce qui concerne l’histoire, je suis malheureusement plus mitigée. J’ai bien accroché au début, à l’univers steampunk/gothique, à ses créatures possédant des têtes de peluche, à la relation étroite qu’elles entretiennent avec l’entreprise Amenotori et tout le côté biologie/mutation qui est bien développé à mon goût. Néanmoins, plus j’avançais dans les tomes, plus je me lassais de tout ça (surtout après l’arc de Shiba). Pas que ce soit mauvais mais ça manquait cruellement de suspense. Hormis le mystère autour de Yôkô lui-même, si on réfléchit un peu, il n’y a guère de surprises qui nous attendent au détour d’un chapitre et j’ai trouvé ça fort dommage. Puis, il y a une précipitation à se débarrasser de certains ennemis, pourtant prometteur, dans la première moitié du mangas qui m’a dérangé. Cela permet certes, de changer d’environnement, d’intégrer de nouveaux personnages et d’augmenter le champs des possibles mais c’était maladroit. J’ai aussi eu l’impression que les auteurs voulaient reset leur mangas.

Alors que je pensais que les « Jackalope » était une bande restreinte d’hommes et de femmes avide de vengeance envers les Spiders, je découvre tout d’un coup, qu’il s’agit d’une organisation à plus grande échelle, avec des succursales un peu partout. En soi, ça parait logique, les Spiders ne se trouvent pas seulement dans la ville de nos héros mais comme il n’est fait aucune allusion d’autres groupes ailleurs avant qu’on soit mis devant le fait accompli, j’ai trouvé ce basculement soudain et un peu sorti de nul part. Cela m’a complètement sorti de l’histoire et le revirement de situation de quelques personnages ne m’a pas aidé à me remettre dedans non plus. A quoi bon révéler la trahison d’un personnage pour ne pas exploiter le filon derrière ?

Bref, « Smokin’ Parade » est un bon divertissement. C’est très beau visuellement si on fait l’impasse sur le côté gore. Le character design est accrocheur, le coup de crayon maîtrisé et il y a une bonne visibilité et fluidité des combats. Tout s’enchaîne rapidement et nous n’avons guère le temps de respirer. Là où ça pêche, c’est l’histoire qui se révèle au bout du compte assez simpliste. Avec un peu de jugeotte, on devine facilement les rebondissements à venir. De plus, je ne sais pas si le mangas a été coupé dans son élan et si les auteurs avaient prévu plus de choses mais j’ai trouvé certains revirements de situation et changement de décor assez brusques. Enfin, le dénouement m’a laissé de marbre malgré le fait qu’il reste cohérent et logique par rapport à l’univers crée.

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