Stigmata – Hidebu Takahashi

Note : ★★★★☆ (3.5/5)
Extrait : « Je suis né avec cette particularité et dès le premier jour, il ne m’est arrivé que des ennuis. Toute ma vie, on m’a traité de menteur. […] Alors, tout ce que je demande, c’est de pouvoir mettre cette chose à profit, sans quoi, je n’ai plus aucune raison de vivre. »

couv25175178Titre : Stigmata
Auteur : Hidebu Takahashi
Genre : Yaoï
Langue : Française
Tomes : 2 tomes (terminé)
Note : 3.5/5

En bref : Un mangas déroutant. J’ai été un peu rebutée par les dessins trop froids et pourtant j’y ai trouvé de la sensualité par moment. J’ai aimé l’aspect psychologique du récit même si l’évolution d’Asako et Kuroiwa est parfois maladroite. L’enquête n’est pas poussée mais le final nous montre un respect et une maturité qui fait plaisir à voir. 

Résumé :

Asako est membre de la 6e division de la police métropolitaine et il possède un don unique : celui de capter les « pensées résiduelles » des derniers instants d’une personne décédée. Aussi, son travail consiste à se rendre sur les scènes de crimes et de revivre, dans sa chair et son corps, la douleur et les coups subis par les victimes. Mais quand Mari, avocate et ex-femme de son collègue Kuroiwa, est assassinée, l’enquête va prendre une tournure pour le moins compliquée. Les sentiments qu’il ressent envers son collègue sont-ils les siens ou plutôt les vestiges de ceux de la défunte ?

Avis :

Depuis tout petit Asako a la capacité de capter les derniers instants d’une personne assassinée. Chaque blessure reçue apparaît sur son corps et chaque émotion ressentie par la victime est transférée au jeune homme. Cela lui a valu une enfance difficile mais désormais son don est précieux. En effet, depuis qu’il fait parti de la 6ème division de la police métropolitaine, Asako aide à la résolution des homicides en duo avec son collègue Kuroiwa. Lors relation est purement professionnelle jusqu’au jour où l’enquête concerne cette fois-ci, l’ex-femme de Kuroiwa. Asako arrivera t-il à faire le tri entre ses sentiments et ceux de la victime ?

J’ai acheté cette duologie essentiellement pour ses couvertures pastelles et la douceur qui s’en dégageait, mais aussi pour son résumé qui semblait mélanger habilement enquête policière et pouvoirs psychiques. Mon enthousiasme est assez vite retombé quand j’ai commencé ma lecture. Les dessins étaient loin de ce que je m’étais imaginée (en même temps, j’aurais du le feuilleter avant de l’acheter… xD). Les cases sont très structurées, le coup de crayon de la mangaka est froid et à quelque chose de chirurgicale, géométrique. Il n’y avait pas la fluidité et la légèreté auxquelles je m’attendais. J’ai eu du mal à m’habituer.

Néanmoins, même si mon enthousiasme a été douchée par cette entrée en matière peu engageante, l’histoire, elle, a réussi à m’intriguer suffisamment pour que je continue l’aventure. Ce qu’a proposé l’auteur par rapport au don d’Asako était intéressant. J’ai aimé voir le doute s’installer dans le cœur d’Asako et le voir se remettre en question sur ses sentiments envers Kuroiwa. Est-ce que les émotions qu’il ressent sont les siens ou des restes de la victime ? Est-ce que Kuroiwa prend soin d’Asako parce qu’il s’inquiète pour son collègue ou parce qu’il veut absolument savoir qui est responsable du meurtre de son ex-femme ? 
A chaque nouvelle élément de l’enquête, les cartes sont rebattues et les mêmes réflexions recommencent. L’aspect psychologique de ce mangas était vraiment chouette à suivre.

Ce fût moins le cas de l’enquête en elle-même qui sert, en réalité, plus de décor et d’excuses au développement de la relation entre Asako et Kuroiwa qu’à une réelle affaire de meurtre, avec son lot de suspense et de suspects. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il n’y a pas de surprise mais en deux tomes, l’enquête se résout finalement assez vite, sans qu’on ait le temps de chercher un coupable et un mobile.
Par contre, je sais que ça va paraître contradictoire avec ce que j’ai dit au début de ma chronique mais même si j’ai trouvé les dessins froids et trop structurés, j’y ai aussi aperçu beaucoup de sensualité. Je ne saurais bien l’expliquer. Certains passages dégageaient malgré leurs traits, une douceur et un côté sensuel insoupçonnés. Cela créait un contraste bizarre mais pas déplaisant pour autant. C’est vraiment difficile à décrire et c’est aussi une des raisons qui a fait que j’ai mis une éternité à écrire cette article. J’ai aimé et en même temps, je n’ai pas tant apprécié que ça… Allez comprendre ! xD

Bref, « Stigmata : les empreintes de la passion » me laisse perplexe. J’ai été quelque peu rebutée par les dessins trop froids et pourtant j’y ai trouvé beaucoup de sensualité par moment. L’enquête n’était pas très poussée et servait plutôt de prétexte pour le développement des personnages principaux. J’ai par contre, aimé l’aspect psychologique du mangas même si l’évolution d’Asako et Kuroiwa est maladroite par certains côtés. C’est original et le final nous montre un respect et une maturité qui fait plaisir à voir dans une relation. 
Je ne suis pas sûre que mon avis vous aidera à savoir si c’est un mangas à lire ou non. J’ai eu des sentiments si partagés tout au long de ma lecture que je saurais bien incapable de vous dire si j’ai aimé ou détesté… Probablement un peu des deux.

4 réflexions sur “Stigmata – Hidebu Takahashi

  1. Je te trouve au contraire très juste dans ton analyse de l’oeuvre. Ton article reflète bien ses différents aspects et je suis d’accord avec toi aussi bien concernant l’intrigue que les dessins.
    Il y a des défauts mais on ne peut s’empêcher d’être attiré par le reste ^^

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