Tokyo Revengers #15-24 – Ken Wakui

Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « J’ignore ce qui se passera plus tard mais je sais que tu t’es toujours battu de toutes tes forces. » – « LE TOMAN N’A PAS PERDU !! Tant que je serai là le toman ne sera jamais vaincu. »

Titre : Tokyo Revengers #15-24
Auteur : Ken Wakui
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 31 tomes (terminé)
Note : 4.25/5

En bref : Une suite tout aussi addictive. L’argot est toujours bien présent à mon grand désarrois mais les dessins sont bien mieux. Les personnages évoluent, les liens s’approfondissent et on sent que la fin s’approche, qu’elle aurait même pu se faire là. Du coup, le dernier retour dans le temps a crée une petite lassitude en moi qui, je l’espère, partira vite avec la suite.

Résumé :

Résumé du tome 15 : Le Toman doit faire face au Tenjiku, un puissant clan de Yokohama rassemblant plusieurs figures de la mystérieuse “Génération 1987”. Tandis que Tetta Kisaki le manipulateur semble une fois de plus attiser le feu de la guerre pour parvenir à ses fins, Takemichi a une terrible intuition…

Avis :

Après plusieurs arcs qui s’enchaînent, nous voilà dans un conflit qui perdure contre le gang Tenjiku. A sa tête se trouve Izana Kurokawa, le frère de Mikey et dans les coulisses règnent toujours Tetta Kisaki. Hanagaki Takemichi essaye encore, tant bien que mal, de sauver Hinata et d’empêcher Mikey de devenir fou. Neutraliser une bonne fois pour toute Kisaki semble d’ailleurs être la seule solution pour parvenir à ses fins. Mais y arrivera t-il à temps ? 

J’ai bien aimé voir les arcs s’enchaîner rapidement au début du mangas, ça donne du rythme et cela permet d’intégrer plein de nouveaux personnages aussi intéressants les uns que les autres. On a guère le temps de s’ennuyer. Je dois cependant avouer qu’entrer dans un arc qui dure une dizaine de tomes fait plaisir aussi. Cela permet de se poser et d’analyser d’autres éléments du scénarios mais aussi d’exploiter et de développer des personnages annexes. Ainsi, dans cette suite, j’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de Kokonoi et Inupi (qui reviennent de loin), celle de Smiley et Angry, découvrir Hakkai mais aussi connaître enfin l’objectif réel de Kisaki. Pour ce dernier, on le voit depuis les débuts mais son but n’a jamais été bien spécifié. J’ai donc été ravie qu’on ait le fin mot de l’histoire. Je trouve que ça arrive un peu tardivement mais vaut mieux tard que jamais comme on dit !

En ce qui concerne Izana, j’ai été touchée par son récit et le pourquoi du comment il en est venu à haïr Mikey et à vouloir détruire tout ce qui le compose. Néanmoins dans cet arc, c’est surtout le duo Takemichi/Mikey qui m’a plu. J’ai été particulièrement émue par la ténacité de Takemichi. Il abandonne jamais quitte à sacrifier son intégrité et son futur. Ses émotions sont communicatives et sans m’en rendre compte, j’en suis venue à avoir les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Ce n’est vraiment pas quelque chose que j’envisageais lorsque j’ai débuté la lecture de ce mangas.
Quant à Mikey, c’est un personnage d’une grande complexité. D’apparence fort, mystérieux et jovial, il devient particulièrement sombre dans le « présent ». C’est le membre du Tokyo Manjikai qui a le contraste le plus important entre ses versions « passé » et « présent ». Je trouve qu’il respire la classe et tout comme Takemichi, je ne peux m’empêcher de vouloir le rendre heureux. J’aime beaucoup ce que l’auteur sous-entend concernant sa personnalité et son mental dans les derniers tomes. Cela me rend curieuse quant à la suite.

Encore une fois, j’ai enchaîné les tomes sans m’en apercevoir et il sera difficile d’attendre la suite car au terme de cet arc, on sent une fin imminente. Je trouve quand même que le mangaka commence à tirer sur la corde car les tomes 22 et 23 clôturaient bons nombres d’objectifs et de mystères et auraient apporté un dénouement tout à fait correct au mangas. En effet, bien que je n’avais toujours pas cette sensation de redondance avec les voyages dans le temps, je n’ai pu éviter un « Ah, encore ?! » de sortir de ma bouche quand Takemichi a remis une nouvelle fois en route sa capacité. Ce n’est pas la fin parfaite que j’envisageais mais elle aurait fait parfaitement le taff. Du coup, quoiqu’il arrive, j’espère que celle-ci sera sa dernière.

Bref, « Tokyo Revengers » propose une suite tout aussi addictive que la première partie. L’argot est toujours bien présent à mon plus grand désarrois mais les dessins se sont grandement améliorés et le mangaka nous façonnent quelques doubles de pages de toute beauté. Cet arc sur le Tenjiku nous permet de voir l’évolution de personnages secondaires et d’approfondir les relations entre les différents membres du Tokyo Manjikai. On sent que la fin s’approche et qu’elle aurait même pu se faire maintenant. Ce qui fait que le dernier retour dans le temps a crée une petite lassitude en moi qui, je l’espère, disparaîtra vite avec les tomes qui suivent. J’attends Ken Wakui au tournant avec cet ultime arc qui s’annonce.

Chroniques de la saga complète : Tomes 1-14 / Tomes 25-31