La forme des sentiments – Homura Mita

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « On avait vécu ensemble pendant sept ans. Et dire que j’imaginais passer le reste de ma vie avec quelqu’un capable  de me quitter en me laissant un petit mot sur une table. »

Titre : La forme des sentiments
Auteur : Homuro Mita
Genre : Yaoï
Langue : Française
Tomes : 2 tomes (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : J’ai aimé les dessins, j’ai aimé les thèmes abordés (monoparentalité & lien du sang) et le caractère des personnages. Malheureusement, je ne ressors pas de cette lecture aussi émue que ce que j’espérais. Je m’attendais à quelque chose de plus impactant puis j’aurais apprécié que Yûma soit davantage mis en avant.

Résumé :

Yûma, professeur de piano, se fait brutalement quitter par son petit ami, sans explication, après sept ans de relation. En allant rendre visite à sa mère qui s’est blessée, il croit qu’elle se fait agresser et entame une lutte avec l’intrus… avant de se rendre compte qu’il s’est fait de fausses idées : le jeune homme en question, nommé Ibuki, n’est pas un agresseur, mais un aide-soignant avec qui sa mère a développé une relation d’amitié ! Et c’est également le père d’une de ses élèves, Maika.

Les deux hommes se rapprochent assez rapidement, et Yûma commence à ressentir de l’attirance pour Ibuki, mais sa rupture lui pèse encore sur le cœur et il ne se sent pas la force de commencer une nouvelle relation. Par ailleurs, il est persuadé qu’Ibuki est hétéro…

Avis :

Yûma vient de se faire quitter par son compagnon avec qui il était depuis sept ans. Pour se changer les idées, il décide de reprendre les cours de piano en tant que professeur. Une de ses élèves se nomme Maika. A force de la côtoyer, il apprend que son père, Ibuki, et elle connaissent et rendent régulièrement visite à sa mère. Suite à une blessure à la jambe de sa mère, il se met à aller chez elle plus souvent et ainsi, à passer du temps avec Ibuki et Maika.

Cette duologie m’a été offerte par mes deux amies lors de la Y/CON. Les couvertures m’attiraient mais je n’avais pas lu le synopsis donc je ne savais pas à quoi m’attendre. 

J’ai aimé la douceur de l’histoire, on la retrouve aussi bien dans les dessins que dans la succession des événements. Il y a aussi quelque chose de simple et d’authentique qui ressort de ce récit. En côtoyant Yûma et Ibuki, il m’a paru évident qu’ils devaient finir ensemble. J’ai trouvé que le rythme était bon, les événements s’enchaînent avec fluidité et les réflexions des personnages sont intéressantes.

Yûma est un homme d’âge mur qui sort d’une longue relation. Il se pose des questions sur son avenir, sur les aspirations de sa mère, ce qu’il pourrait lui offrir avant qu’elle s’éteigne, sur sa capacité à refaire sa vie avec quelqu’un d’autre mais surtout sur les raisons qui ont poussé son petit-ami à le quitter. En effet, ce dernier est parti sans explication, en mettant simplement un mot sur la table. 
J’ai aimé la maturité du personnage et ses problématiques. Je suis cependant déçue qu’il passe assez vite au second plan et qu’on ne traite pas davantage ses insécurités.

En face de Yûma nous avons Ibuki. Père célibataire et aide soignant, nous découvrons la façon dont il essaye de gérer sa monoparentalité et tout ce que cela implique. Ibuki ne m’a pas enchanté au départ car je trouvais qu’il avait un visage peu expressif et il me donnait l’impression de se donner un genre calme et doux qui était difficile à avaler. Néanmoins, petit à petit, Yûma le déstabilise et il nous dévoile sa véritable personnalité. Il était alors bien plus touchant. J’ai aimé son envie d’élever correctement Maika et la peur qu’elle finisse par ne plus l’aimer à cause des aléas de son statut de père célibataire.
Par contre, son passé, bien qu’intrigant, ne m’a pas paru très crédible ni correct. Je dois avouer que les actions de Seiji m’ont quelque peu dérangé =/.

Quant à Maika, sa relation avec la mère de Yûma était mignonne et comme beaucoup d’enfants de son âge, elle comprend bien plus de choses qu’on pourrait le penser. C’est un personnage attachant, perspicace qui se marie très bien avec notre duo. Ensemble ils forment un groupe complémentaire qui est agréable à suivre.

Bref, « La forme des sentiments » est une belle histoire mélangeant des problématiques de monoparentalité et d’amour entre personnes ne partageant pas forcément le même sang. J’ai aimé les dessins, j’ai aimé les thèmes abordés et le caractère des personnages. Malheureusement, je ne ressors pas de cette lecture aussi émue que ce que j’espérais. Au vue du titre et des couvertures, je m’attendais à quelque chose de plus fort voire dramatique. Or, le récit est doux et manque d’impact. J’aurais apprécié que Yûma soit davantage mis en avant ou que le passé d’Ibuki soit plus crédible.