Hyperventilation – Bboungbbangkkyu

Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « Est-ce que tu as cru que je te mentais ? Est-ce que tu as perçu mes mots comme un mensonge ? Myeong. C’est terminé. »

Titre : Hyperventilation
Auteur : Bboungbbangkkyu
Genre : Yaoï
Langue : Française
Pages : 176 pages (terminé)
Note : 4.25/5

En bref : Pas de nouveauté pour ceux qui ont vu le court-métrage. Néanmoins, cela reste un livre beau dans sa forme et dans son fond. Le choix des couleurs et des prises de vues est judicieux, tout comme le timing des flashbacks. Le récit souffre d’un manque de développement par endroit et d’une introduction en bon et dû forme mais c’est tout.

Résumé :

Lors d’une soirée d’anciens élèves, Myeong a enfin l’occasion de revoir Seonho, le jeune homme très charismatique qui le subjuguait au lycée et qu’il n’a jamais oublié. Malheureusement, il semblerait que celui-ci porte désormais une alliance… Alors pourquoi Seonho a-t-il l’air si intéressé par Myeong ?

Avis :

Hyperventilation est, à la base, un court-métrage réalisé en 2017. Depuis, je l’ai vu tourner de nombreuses fois sur internet et je l’ai regardé par curiosité. Malgré sa courte durée, j’avais beaucoup aimé l’aperçu que nous avions de la relation entre Myeong et Seonho. Du coup, lorsque j’ai appris qu’un livre allait sortir sur cette histoire, j’étais ravie. 

Tout d’abord, je tiens à dire que ce livre est un très bel ouvrage. Le papier est épais, de qualité et nous avons un semi-grand format où toutes les pages sont en couleurs. C’est autant un plaisir à tenir en main, qu’à feuilleter. Il coûte 12€ et je ne trouve pas ça déconnant pour une fois.

Ensuite, j’ai beaucoup aimé le choix des couleurs. L’auteur explique à la fin du livre, dans la partie « note », pour quelles raisons il a sélectionné tel ou telle couleur pour chaque scène et j’ai trouvé ses décisions judicieuses. Il arrive à mettre en valeur les passages dans le restaurant, ceux dans l’hôtel ou encore les flashbacks grâce à une association de couleurs qui nous met directement dans l’ambiance qu’il faut et qui nous exprime, au passage, l’état d’esprit de nos personnages. C’était aussi beau visuellement qu’instructif. 

En ce qui concerne l’histoire, pour ceux qui auront vu le court-métrage, il n’y aura guère de nouveauté. L’auteur reprend pas à pas les scènes de l’anime. De ce fait, nous y retrouvons aussi bien les mêmes qualités que les mêmes défauts. Le récit est prenant, la relation entre Myeong et Seonho quelque peu tortueuse et l’auteur saura rapidement nous captiver grâce à des flashbacks bien positionnés. Malheureusement, la curiosité qui nous assaille au fil des pages, n’est pas entièrement assouvie. J’aurais aimé que les personnages soient davantage développés, que leur relation prenne le temps de s’épanouir, qu’on apprenne à connaître nos protagonistes tout simplement. Là, on est tout de suite jeté dans la gueule du loup et bien que l’auteur nous donne des éléments de réponse, sur ce qu’il se passe, rapidement, j’aurais apprécié rester plus longtemps avec nos héros.

Dernière chose, j’ai adoré les personnages ! Myeong et sa maladie m’ont touché. J’ai aimé la fragilité qu’il renvoie et en même temps, il sait exactement ce qu’il désire. Tandis que Seonho semble détaché voire profiteur au début, mais une scène dans un flashback et tout bascule. J’ai aimé qu’en deux-trois cases, l’auteur arrive à totalement changer la vision que j’avais du personnage. A partir de là, nous revoyons les passages passés et futurs d’une tout autre façon. C’était très bien réalisé.

Bref, « Hyperventilation » est un bel ouvrage. Hormis les pages bonus expliquant les choix scénaristiques de l’auteur, il y a pas de nouveauté pour ceux qui ont vu le court-métrage du même nom. Néanmoins, cela reste un livre très beau dans sa forme et dans son fond. Le choix des couleurs et des prises de vues est judicieux, tout comme le timing des flashbacks. L’histoire souffre d’un manque de développement par endroit et d’une introduction en bon et dû forme mais c’est, je pense, un peu près tout ce qu’on peut lui reprocher.