Tu m’aimes ? Moi non plus !, tome 2 : Burn – Axel Witzke

Note : ★★★☆☆ (3/5)
Extrait : « Peut-être les kamis étaient-ils les entités magiques les plus puissantes de notre monde, mais j’aurais juré que les mamans possédaient aussi un je-ne-sais-quoi de magique. Sinon comment s’y prenaient-elles pour toujours mettre le doigt sur le juste problème ? »

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Titre : Tu m’aimes ? Moi non plus !, tome 2 : Burn
Auteur : Axel Witzke
Genre : Romance
Langue : Française
Pages : 228
Note : 3/5

En bref : Un second tome plus rythmé mais qui souffre des mêmes défauts que le premier. J’ai eu du mal avec Maya et je trouve que l’histoire tire de grosses ficelles scénaristiques. J’aurais aimé qu’il y ait autant de subtilité et de poésie dans les actes de nos héros et dans leurs péripéties, que l’auteur en a eu en décrivant les paysages japonais.

Résumé :

« Ils sont déjà les meilleurs ennemis du monde ! »

Maya et Mamori correspondent depuis des mois sans savoir qu’ils sont en train d’ouvrir leur cœur à leur rival le plus dangereux. Pour vivre heureux, vaut-il mieux sauvegarder un clan d’artisans séculaire, développer la chaîne de restauration la plus puissante d’Asie ou se contenter d’avoir trouvé l’âme sœur ?

Un drame romantique haletant dans un Japon contemporain qui se révèle être une fresque romanesque, mais réaliste. Suivez les divers déboires et les tous aussi nombreux bonheurs d’une poignée de trentenaires qui se rendent compte que la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Avis :

Après le scandale entre Maya et Mamori au salon Foodtech Tokyo, ce dernier profite de l’intérêt des journalistes pour mettre en avant son entreprise familiale, dans l’espoir de renflouer les caisses. De leur côtés, Hamburg King apprécie guère cette mauvaise publicité envers leur compagnie et ce, à l’approche de l’ouverture de leur nouveau restaurant.
Dans le but de redorer leur image, et sous la pression de l’ambassadeur allemand au Japon, ils proposent à Mamori, une collaboration lors du prochain Fashion Week.

Un deuxième tome plus dynamique et que j’ai, de ce fait, un peu plus apprécié que le précédent. Ce que j’aime le plus dans cette trilogie pour le moment, c’est les descriptions de l’environnement de nos personnages. On sent que l’auteur est un passionné du Japon, qu’il y a voyagé voire même peut-être vécu. Il est très facile de se représenter les parcs, les rues ou les magasins décrits. L’ambiance nipponne est au rendez-vous.

Néanmoins, je soulève encore de nombreux défauts. Tout d’abord, je trouve que l’histoire regorge de situations improbables. Je pense notamment à la garde à vue où on incite Maya à aller à l’encontre de son témoignage. Je sais bien que les japonais font de la discrimination et qu’ils ont plutôt tendance à croire la version d’un japonais plutôt que celui d’un étranger, mais de là à forcer la victime à porter plainte alors qu’elle jure qu’il n’y a rien eu… J’en suis moins convaincue. Je les vois plutôt foutre tout le monde dehors pour éviter la paperasse.
La scène où Mamori va jusqu’à l’intérieur d’une grotte d’Enoshima m’a aussi paru tirée par les cheveux. Je ne suis pas sûre qu’il était nécessaire de transformer cette promenade en parcours du combattant. Encore pour la garde à vue, cela permet de retraiter à nouveau le thème de la discrimination des étrangers et des métis au Japon mais pour le deuxième, c’est surtout une escapade qui prend des proportions inutiles à mon goût.
Un dernier point à ce sujet, les événements étaient trop abruptes. J’ai eu l’impression qu’il y avait jamais de conséquences. Dans le premier tome, Mamori tague un mur et est à deux doigts de se faire prendre puis on entend quasiment plus parler de son art dans ce tome-ci. Maya se fait agresser et dès le lendemain, on en entend plus parler. Chaque rebondissement est ainsi fait, cela manque de continuité, d’effet à rebours qui donne de la consistance aux personnages, le rend plus palpable, crédible et le fait évoluer. C’est quelque chose qui m’a beaucoup manqué dans cette suite.

Ensuite, je trouve le récit beaucoup trop téléphoné. Il ne m’a pas fallu la moitié du tome pour comprendre comment les choses entre Maya et Mamori allaient évoluer. Enfin plutôt entre Eros et Psyché. En effet, nos deux héros s’échangent des lettres depuis le premier tome et tombent petit à petit amoureux l’un de l’autre, sans pour autant connaître l’identité exacte de leur correspondant. J’ai deviné très rapidement le pot aux roses.
Mais ce n’est en soi, pas ça qui m’a le plus dérangé mais plutôt le comportement de Maya. J’ai eu du mal avec son côté girouette. Malgré des intérêts professionnels divergents, elle semble se prendre d’affection pour Mamori mais en parallèle, elle fait un date avec Hiro (le meilleur ami de Mamori bien qu’elle ne le sache pas). Jusque-là d’accord mais à peine le date terminé, elle écrit une lettre enflammée à Eros, son correspondant mystère. Ses actes au quotidien sont complètement différents des mots qu’elle couche sur le papier et j’ai trouvé qu’elle mettait du temps à mettre les choses à plat avec tout le monde.

Enfin, je suis un peu déçue par la Fashion Week, tout comme je l’ai été par le salon FoodTech Tokyo dans le premier tome. C’est des événements majeurs pour les entreprises de nos héros, ils en parlent souvent et la préparation semble leur prendre du temps. Je regrette donc que l’événement en lui-même passe aussi vite. De même, comme je l’ai dit dans ma précédente chronique, les chapitres sont longs. Il est arrivé, lors de certaines scènes, que nous soyons (par exemple) du point de vue de Mamori et que les pensées de Maya m’intriguent. Cependant, les pages défilent et il se passe tant de choses, que le temps que le chapitre de Maya débarque, le passage qui m’intriguait a déjà disparu depuis bien longtemps. Du coup, impossible de savoir ce qu’avait Maya dans la tête à ce moment précis. C’est aussi l’intérêt des chapitres courts dans les romances. Il est plus facile de savoir où chacun des héros se situent dans ses sentiments.

Bref, « Tu m’aimes ? Moi non plus ! : Burn » est un second tome plus rythmé que le premier mais qui souffre des mêmes défauts que son prédécesseur. J’ai eu du mal avec le comportement de Maya et je trouve que l’histoire tire de grosses ficelles scénaristiques. J’aurais aimé qu’il y ait autant de subtilité et de poésie dans les actes de nos héros et dans leurs péripéties, que l’auteur en a eu en décrivant les paysages japonais. Je lirai tout de même le dernier tome en espérant qu’il y ait plus de continuité dans les événements mais aussi pour avoir le fin mot de cette romance.

Mes chroniques de la saga complète : Tome 1 / Tome 3

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