Dors, la nuit va te bercer – Benjamin de Marçay

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Je n’arrive pas à comprendre comment la vie peut être parfois si belle, pleine d’enthousiasme, de légèreté et en même temps si vicieuse, si vile. Comme si à défaut de pouvoir punir les vrais méchants, elle jouait à la roulette russe et choisissait au hasard les pauvres âmes sur lesquelles elle apposera son courroux. »

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Titre :
 Dors, la nuit va te bercer
Auteur : Benjamin de Marçay
Genre : Nouvelle
Langue : Français
Pages : 125
Note : 3.75/5

En bref : L’histoire de trois femmes qui se rencontrent à un tournant important de leur vie. C’est touchant, poignant mais la plume de l’auteur m’a parfois empêchée de me plonger pleinement au cœur du récit. Ce fût néanmoins une belle découverte.

Résumé :

Françoise accompagne sa mère en fin de vie. Katherine vient d’apprendre l’agression terrible de son fils. Fred se bat contre un cancer du sein. Ces trois femmes ne se connaissent pas et pourtant elles se trouvent dans cet hôpital au même moment. L’ascenseur qu’elles empruntent tombe en panne. Elles vont se découvrir, s’écouter, s’émouvoir, se confier. Car parfois, il est plus facile de parler à de parfaites inconnues…

Avis :

Je tiens tout d’abord à remercier Benjamin de Marçay pour m’avoir envoyé son livre gratuitement et permis de découvrir son travail en échange d’une chronique honnête. Vous pouvez le suivre sur Twitter et découvrir un extrait de son ouvrage sur MonBestSeller. Ce n’est absolument pas le genre de livre que je lis habituellement (si vous me suivez un peu vous avez dû remarquer que je suis plutôt SF, Jeunesse et Mangas) mais j’aime sortir des sentiers battus et découvrir de nouvelles choses. De plus, l’histoire m’a tout de suite intriguée et je souhaitais en savoir plus.

Comme l’indique le résumé, nous suivons trois femmes, Françoise, Katherine et Fred venant de trois horizons différents et qui, par un concours de circonstances, se retrouvent enfermées ensemble dans l’ascenseur d’un hôpital. Elles vont devoir patienter jusqu’à ce quelqu’un les libère mais chacune ayant ses propres problèmes, elles auront quelques difficultés à garder leur sang-froid. Néanmoins, le temps passant, elles finiront par trouver du réconfort auprès de leurs compagnons d’infortune en s’ouvrant et en racontant chacune leur tour leurs déboires.

L’auteur commence par nous raconter l’arrivée et les raisons de la venue à l’hôpital de Françoise, Katherine et Fred. Chacune a le droit à une petite présentation puis lorsqu’elles se retrouvent enfermées, l’auteur a eu la bonne idée de ponctuer son récit d’autres points de vue qui permettent au lecteur de savoir ce qui se passe dans l’hôpital tandis que ces dernières sont bloquées dans l’ascenseur. Nous avons aussi le droit à de nombreux flashbacks qui nous dévoilent les épreuves que ces trois femmes ont ou sont en train de traverser. Pour ma part, j’avais deviné la plupart des secrets et des événements auxquels elles ont été sujettes avant que cela soit dit explicitement dans le texte mais ça ne m’a pas empêché de profiter pleinement du récit et d’apprécier les différentes révélations.
Je n’en dirai pas plus sur le récit car le livre étant très court, je finirai par vous raconter toute l’histoire et vous gâcher votre lecture.

En ce qui concerne les personnages, il est assez facile de se mettre dans la peau de ces trois femmes et de ressentir leurs peurs, leurs incompréhensions, leurs regrets ou leurs impuissances face aux situations auxquelles elles sont confrontées. On a tous, au moins une fois, été affectés, de près ou de loin, par ces événements et on ne peut qu’être touchés par les combats menés par Françoise, Katherine et Fred. De plus, la plume de l’auteur est soutenue et poétique ce qui accentue un brin leurs émotions sans pour autant tomber dans l’exagération. Le seul défaut que je retiendrai sur cet ouvrage et qui est, pour moi, rédhibitoire, ce sont les fautes d’orthographe. J’ai longtemps hésité à en parler dans ma chronique, surtout que je n’ai rien vu dans les commentaires et reviews d’autres lecteurs, mais je me devais d’être honnête. Tout le monde fait des fautes (moi la première et encore plus depuis que je suis au Japon et que je ne pratique plus trop la langue) mais dans un livre c’est quelque chose de délicat car, bien que je ne les cherchais pas, certaines fautes m’ont sauté aux yeux et m’ont alors empêché de me plonger pleinement dans ma lecture. Je ne sais pas si j’ai reçu une version antérieure du livre ou si c’est la version actuelle mais dans tous les cas, c’est quelque chose qui peut facilement être corrigée donc je ne m’inquiète pas trop sur ce point et je suis sûre que l’auteur sera y remédier.

Bref, moi qui suit plutôt tournée vers la fiction et tout ce qui touche à l’imagination, j’ai apprécié cette lecture qui nous expose une réalité qu’on aimerait parfois oublier. Benjamin de Marçay traite avec douceur et vérité de sujets forts comme la maladie, le deuil ou encore le regard des autres. De plus, l’amour que ces femmes portent à leur famille et à leurs amis m’a ému plus d’une fois. Je remercie à nouveau l’auteur pour cette jolie découverte et si l’histoire du prochain livre de Benjamin de Marçay est aussi intrigante que celle-ci, j’irai sûrement regarder ça de plus près.

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