Meru Puri – Matsuri Hino

Note : ★★★☆☆ (3/5)
Extrait : « Même si je te tiens la main en essayant de me convaincre que c’est comme quand tu es petit… Tu n’as pas la main douce d’un enfant. »

couv60878507Titre : Meru Puri
Auteur : Matsuri Hino
Genre : Shojo
Langue : Française
Tomes : 4 tome (terminé)
Note : 3/5

En bref : Même si j’avais beaucoup apprécié cette saga au collège, c’est loin d’être le cas désormais. Il y a un cruel manque de développement dans le caractère et les relations des protagonistes et de leurs adversaires. Je ne pense pas le relire un jour, je ne suis clairement plus le public visé.

Résumé :

Airi ne rêve que du grand amour… Jusqu’au jour où elle rencontre un petit garçon égaré, Alam. Elle décide de veiller sur l’enfant qui, en réalité, n’est autre que le prince du royaume magique d’Aster ! Victime d’un mauvais sort lancé par son insupportable frère aîné, Alam vieillit à chaque fois qu’il se retrouve dans l’obscurité. Lorsque Airi se réveille le lendemain matin, c’est un beau jeune homme qu’elle découvre dans son lit !

Avis :

Airi est au lycée mais pense déjà au mariage et surtout à l’homme de sa vie. Elle a une idée bien précise de ce à quoi il doit ressembler et comment il doit se comporter, alors quand le Prince Alam débarque via la miroir magique de Airi, ses plans d’avenir partent en fumée. Venu du royaume d’Aster pour échapper à son frère qui lui a jeté un mauvais sort, Alam demandera l’hospitalité de Airi jusqu’à ce que le danger soit passé.

J’ai lu Meru Puri au collège et je me souviens avoir dévoré les quatre tomes et avoir relu la saga plusieurs fois. Les années sont passées, j’ai grandi et mon ressenti est désormais complètement différent. Je n’ai pas particulièrement apprécié ma lecture.

Un truc qui n’a pas changé, ce sont les dessins ! Même si Matsuri Hino s’est améliorée depuis, elle avait déjà un coup de crayon magnifique à l’époque. Elle proposait des planches soignées, des vêtements et des coupes de cheveux détaillés et des personnages variés physiquement. De ce côté là, je n’ai rien à redire, c’est beau !

Là où ça pêche, c’est l’histoire. Je l’ai trouvé, tout d’abord, précipité. A peine Alam débarque sur Terre qu’il s’entiche d’Airi et inversement. La jeune fille avait un idéal bien précis, on la critique même en disant qu’elle est difficile et qu’elle restera seule toute sa vie à cause de ça. Pourtant, elle tombe sous le charme du prince dès le premier tome… Bon, après la saga ne fait que quatre tomes donc c’est normal que la romance aille vite mais si j’ai ressenti cette précipitation, c’est aussi parce qu’il se passe beaucoup trop de choses en trop peu de tomes. De ce fait, il y a un manque d’approfondissement de certains sujets, pourtant intéressants.

En quatre tomes, Airi et Alam doivent « affronter » cinq ennemis, c’est beaucoup trop ! Tout s’enchaîne rapidement, l’ennemi arrive, bouscule tout le monde et avant même de savoir et comprendre ses desseins, le problème est réglé et on passe au suivant. J’aurais préféré qu’il y ait moins d’obstacles et que ceux-ci soient davantage travaillés. Parce que certes, il y a de l’action et on ne s’ennuie pas une seule seconde mais on s’éparpille trop et les ennemis perdent en crédibilité et en dangerosité.
Au lieu de faire avancer naturellement la romance entre nos deux protagonistes, la mangaka enchaîne les accrochages et tout devient prétexte à ce que Airi et Alam tombent un peu plus amoureux l’un de l’autre. Je devais probablement apprécier cet aspect au collège mais je me rends compte que ce n’est plus ce que je recherche dans une romance aujourd’hui.

Le tome 3 propose un plot twist sympa mais très loin d’être original. J’ai l’impression qu’au début des années 2000, c’était un passage obligé dans les shojos. Du coup, c’est mignon mais mon cœur s’est endurci depuis et je ne crois plus trop au véritable amour qui peut briser toutes les chaînes mentales ou magiques xD.
Quant à la fin, il s’y passe encore beaucoup trop d’événements à mon goût. On nous présente de nouveaux personnages mais on n’a pas le temps de s’y attacher, on nous présente d’autres lieux mais sans prendre le temps de s’y attarder. Je ne sais pas si l’auteur avait prévu une suite, ça expliquerait le manque de développement de l’univers qu’elle nous fait découvrir à la fin mais si ce n’est pas le cas, nous avons une succession d’informations qui nous encombre plus qu’autre chose.

Bref, « Meru Puri » est un mangas qui n’a pas réussi à vieillir en même temps que moi. Même si je l’avais beaucoup apprécié lorsque je l’ai découvert, c’est loin d’être le cas désormais. C’est enfantin et tellement chargé en événements que Matsuri Hino n’a pas eu le temps de développer et approfondir le caractère de ses personnages principaux et de leurs adversaires. C’est une saga que je vais mettre dans un coin et dont je vais conserver le premier souvenir que j’en ai. Je ne pense pas le relire un jour, je ne suis clairement plus le public visé.

 

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