Billion Dogs – Muneyuki Kaneshiro & Naoki Serizawa

Note : ★★☆☆☆ (2.25/5)
Extrait : « On a commencé à chercher ces trois milliards ensemble, lui et moi et on va finir ça ensemble. T’es mon meilleur pote, mec, y a que toi qu’as le droit d’avoir ma vie entre tes mains !! »

couv59036572Titre : Billion Dogs
Auteur : Muneyuki Kaneshiro & Naoki Serizawa
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 4 tomes (terminé)
Note : 2.25/5

En bref : Il n’y a pas grand-chose à rattraper dans ce mangas. Les dessins sont grossiers, l’histoire est sans profondeur et m’a vite ennuyé. Les personnages auraient pu relever le niveau mais ils sont trop stéréotypés et leurs actions évidentes. La fin se veut bienveillante mais n’a pas eu l’effet escompté. Je n’y ai pas cru une seconde.

Résumé :

Trois milliards de yens, c’est l’incroyable somme d’argent détournée par le maire de la ville d’Ichimatsu. Politicien véreux jusqu’à la moelle, il n’hésite pas à fricoter avec les yakuzas pour financer sa future campagne électorale, avec un seul objectif en tête : devenir premier ministre du Japon. Mais Ichiru, son propre fils, lycéen brillant et au futur prometteur, ne l’entend pas de la même oreille… Choqué par la corruption dont fait preuve son père, il décide de retrouver où se cache l’argent sale de ce dernier. Pour cela, il fera appel à un de ses camarades, issu d’un milieu social bien plus défavorisé : Kyôsuke, l’élève fauché lycée. Tandis que l’un évoluera au sein des milieux mafieux, l’autre devra enquêter dans des sphères plus politiques… Mais leur quête et leur soif de justice pourraient bien les amener bien plus loin qu’ils n’auraient pu l’imaginer !

Avis :

Le premier tome m’avait plus ou moins intrigué et comme la série était courte et déjà terminée, j’ai décidé de me pencher dessus. Je n’ai pas aimé du tout….

Tout d’abord les personnages sont stéréotypés, sans profondeur ni surprises. Ichiru est le fils parfait en apparence, très intelligent et qui, face aux magouilles de son père, a soif de justice et de changements. Il va s’associer à Kyôsuke, un camarade de classe ayant cruellement besoin d’argent. Kyôsuke est un personnage banal, il suit et exécute les ordres de Ichiru et à part à la fin où il montre un peu de jugeote et de caractère, il est plutôt insipide. Au cours de l’histoire, Ayaha rejoint le duo et j’ai détesté ce qu’ils ont fait du personnage. Tout ce qu’elle découvre et qui fait avancer « l’enquête » est du au hasard ou à sa maladresse du coup, elle passe pour une jeune femme bête et encombrante plus qu’autre chose.
Du côté des méchants, le tableau n’est pas plus reluisant, les Yakuza jouent les Yakuza et le père de Ichiru est exécrable. Il n’a d’yeux que pour l’argent et son futur de politicien, tout le reste n’a pas d’importance. Les mangakas ont essayé de donner de la profondeur à certains antagonistes en révélant un passé fait d’injustices mais c’était tellement classique et couru d’avance comme schéma narratif que ça m’a laissé complètement de marbre.

L’histoire quant à elle, n’est pas terrible. Le père d’Ichiru est, depuis dix ans, à la recherche des trois milliards de yens qu’il avait réussi à détourner mais que ses associés ont caché. Pour mettre des bâtons dans les roues de son paternel, Ichiru se donne pour mission de récupérer ses trois milliards (il nous dit absolument pas ce qu’il compte en faire après par contre…). Ce que son père cherche sans succès depuis dix ans avec tous les moyens qu’il a pourtant à sa disposition, Ichiru va y arriver en même pas quelques jours et presque sans bouger de sa chambre. Je trouve ça un peu abusé…
Son père est maire de la ville, il trempe dans des affaires pas nets et ne s’est jamais fait chopé, c’est pour moi une preuve d’intelligence. Ses actions lors du dénouement le montre à nouveau alors je suis sceptique quand on me dit qu’il galère à déchiffrer les codes qu’il a sous les yeux depuis dix ans. J’ai vraiment du mal à gober ça et ça m’a sorti totalement de l’histoire.
De plus, le dénouement met l’accent sur l’amitié qui unit Kyôsuke et Ichiru mais franchement à aucun moment j’ai vu de l’amitié entre ces deux-là. Kyôsuke oui à la rigueur mais Ichiru qui passe son temps à le commander et à le traiter comme un sous-fifre ? Nan, leur relation n’est pas suffisamment équilibré à mon goût pour appeler ça de l’amitié…

Enfin, je ne vais pas dire que les dessins sont moches parce que c’est beaucoup trop subjectif mais je ne les ai pas du tout apprécié. Je les ai trouvé grossiers, que ce soit dans l’épaisseur des traits, dans le manque de détails ou même dans l’expression des visages. Parfois les personnages faisaient des grimaces affreuses et je ne sais pas si le but était de montrer leur folie et leurs désirs qui s’emparent des antagonistes ou autre chose mais pour ma part, j’avais l’impression d’être en face de caricatures et ce n’était pas très agréable à regarder.

Bref, je ne vais pas m’étendre plus sur le sujet. Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas aimé « Billion Dogs ». Il n’y a pas grand-chose à rattraper dans ce mangas. Les dessins sont grossiers et maladroits, l’histoire est classique, sans rebondissements et m’a vite ennuyé. Les personnages auraient pu relever le niveau et nous aurions pu avoir un duel de cerveau aussi passionnant que les débuts de Death Note mais ce ne fût pas le cas. Quatre tomes ne suffisaient pas à développer correctement une intrigue de ce type et le tout m’est paru précipité et trop simple, ce qui fait que je n’ai pas compris comment le père de Ichiru avait pu galérer pendant autant d’années. La fin se veut surprenante et bienveillante mais n’a pas eu l’effet escompté. Je ne l’ai pas trouvé crédible du tout. Passez votre tour.

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