Une lumière dans la pénombre – Nojiko Hayakawa

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Je sais bien que la photographie c’est ce que tu aimes plus que tout. Quand Adachi-sempai t’a demandé de faire ces photos, tu avais l’air super content et moi, je voulais te soutenir. »

couv22872712Titre : Une lumière dans la pénombre
Auteur : Nojiko Hayakawa
Genre : Yaoï
Langue : Française
Pages :  192 pages (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : J’ai aimé le coup de crayon de la mangaka, la sensibilité des protagonistes et le thème de la photo qui est bien exploité. J’ai été moins charmée par l’histoire. Certains points qui faisaient l’originalité de ce mangas ne m’ont pas paru suffisamment détaillés et les chapitres sur Hase et Sawa empiétaient trop sur l’intrigue principale.

Résumé :

Arata et Shôtarô, tous deux lycéens, sont amis de longue date. Arata cache ses sentiments pour Shôtarô depuis très longtemps, et il n’a pas du tout l’intention de lui avouer qu’il est amoureux de lui. Mais un jour, Shôtarô dit quelque chose qui prend Arata complètement par surprise…

Avis :

Arata et Shôtaro sont voisins, amis et camarades de classe depuis de longues années. Arata est passionné par la photographie et s’amuse à prendre des clichés des garçons de son lycée pour les revendre aux filles. De son côté Shôtaro fait parti du club de basket et est un des sujets principaux d’Arata.

Une à deux fois par an, j’ai une soudaine envie de lire des yaoïs et je les enchaîne jusqu’à ne plus en pouvoir. Cette phase vient de commencer et ma première victime est ce one-shot de Nojiko Hayakawa.

Tout d’abord, en ce qui concerne les dessins, je les ai beaucoup apprécié. Il ressort d’eux quelque chose de poétique, de fluide et d’intemporel grâce à des cases constamment déstructurées et un effet de bulles vides qui parsème le tome. Le fait que le background soit exempt du moindre détails ne m’a pas dérangé ici non plus car le thème de la photographie s’y prête bien. La mangaka joue sur le contraste noir/blanc (très peu de nuance de gris) et fait des parallèles avec le caractère des personnages, leur passion et l’évolution de leur histoire. C’est bien pensé et maitrisé !

Pour ce qui est de l’histoire, j’ai bien aimé celle d’Arata et de Shôtaro et j’aurais aimé que Nojiko Hayakawa développe davantage leur relation plutôt que de faire beaucoup trop extras sur leurs deux amis Hase et Sawa. J’ai trouvé que les problématiques qu’ils rencontraient étaient souvent vite résolues alors que certaines méritaient qu’on s’y attarde plus. Je pense notamment au fait que Sawa semble avoir du mal avec les nouveaux sentiments qui naissent entre nos protagonistes.
Souvent, dans les Yaoï, nous tombons sur des histoires où le héro se rend compte que l’homme qu’il aime et qu’il pense hétéro ne l’est pas du tout, ou alors sur celles où le protagoniste se pense hétéro mais il ne fait en réalité, que se voiler la face. Rare sont les Yaoï qui traitent de la réaction des gens qui entourent les personnages principaux. Même si la plupart accepte la situation, j’ai apprécié que Hayakawa utilise le personnage de Sawa pour montrer que, dans la vie, il y aura malheureusement toujours des gens pour se détourner de toi après un coming-out. Cette initiative, qui nous présente une histoire plus réaliste, n’est cependant pas suffisamment exploité à mon goût. On effleure la surface et comme toutes les autres difficultés qui s’abattent sur Arata et Shôtaro, elle est rapidement expédiée. C’est dommage…

Malgré ces petits défauts au niveau du récit, j’ai été charmée par les personnages principaux et leur relation. Il y a quelque chose de doux et de sensible qui se dégage d’eux et ils étaient touchants à suivre. J’ai aimé leur maladresse et leurs visages expressifs à chaque fois qu’ils se retrouvaient l’un et l’autre dans une situation embarrassante. Au début, j’ai trouvé que l’élément déclencheur à leur relation manquait d’impact mais en faisant, par la suite, connaissance avec eux, je me suis dit que ça leur correspondait plutôt bien.
Quant aux personnages secondaires, Hase et Sawa, ils auraient mérité d’être davantage mis en avant dans l’histoire principale au lieu d’avoir leurs chapitres attitrés. Pas que je ne les ai pas apprécié mais ils auraient été à mon sens, plus utiles de développer leur réaction face au couple Arata/Shôtarô et d’exploiter ce filon trop souvent inexistant dans les Yaoï plutôt que de retourner à une intrigue classique.

Bref, « Une lumière dans la pénombre » est un Yaoï plaisant. J’ai aimé le coup de crayon de la mangaka, la sensibilité des personnages principaux et le thème de la photographie qui est très bien exploité. J’ai cependant été moins charmée par l’histoire. Certains points qui faisaient l’originalité de ce mangas ne m’ont pas paru suffisamment détaillés et les chapitres sur les amis de nos héros empiétaient trop sur l’intrigue principale. C’était bien et je lirai d’autres œuvres de Nojiko Hayakawa mais ça aurait pu être beaucoup mieux.

2 réflexions sur “Une lumière dans la pénombre – Nojiko Hayakawa

  1. On se retrouve sur le plaisir à avoir un titre sur la photographie, avec un superbe travail graphique et un travail intéressant sur le coming out et les réactions des autres. Je ne me rappelle pas avoir ressenti ces manques dont tu parles mais tu expliques bien les limites que tu as trouvées au récit. Ça me donnerait presque enfin de le relire pour voir si je le remarque aussi maintenant ^^

    Bonne phase yaoi 😄

    J’aime

    • En fait, j’ai eu l’impression de lire des tranches de vie plutôt qu’une suite fluide de leur relation. J’ai un peu trop senti les « coupures » qu’il y avait après chaque résolution de problèmes. C’est ce qui m’a dérangé le plus mais cela ne m’empêchera pas d’aller lire tous les autres mangas de l’auteur. J’aime beaucoup ce qu’il s’en dégage ! ^^

      Merci~ *o*

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