Plumes d’hiver – Les Plumes Indépendantes

Note : ★★★☆☆ (2.75/5)
Extrait : « Noël, c’est qu’une journée par an après tout. C’est comme mon anniversaire. Ça passe très vite. […] Mais pourtant, ça revient régulièrement. Et c’est toujours des jolis moments. Je préfère m’accrocher à ceux-là qu’à tout le reste. »

Titre : Plumes d’hiver
Auteur : Les Plumes Indépendantes
Genre : Nouvelle
Langue : Française
Pages : 406
Note : 2.75/5

En bref : C’est pas trop ce que j’appelle un recueil de Noël. Les histoires sont variées et beaucoup de sujets sont abordés. Mais je m’attendais à des récits qui me mettent du baume au cœur. Or, j’en ai lu beaucoup qui tournait autour de la mort ou qui n’avait de Noël que la date et ça m’a gâché la lecture des quelques nouvelles qui répondaient à mes attentes.

Résumé :

L’hiver, une saison qui fait rêver ou que l’on redoute. Noël, un moment que l’on chérit ou que l’on déteste. Il y a autant de regards sur ces sujets qu’il y a de personnes pour les porter. Qu’en est-il de vous ?

Que vous soyez amoureux de cette période de l’année ou que vous l’ayez en horreur, vous trouverez forcément votre bonheur dans ce recueil composé de vingt-quatre nouvelles à lire chaque jour jusqu’à Noël !

Plongez-vous dans ces histoires illustrées pour patienter jusqu’au 25 décembre. Qui sait, votre vision de cette fête pourrait en être changée…

Avis :

C’était le dernier recueil des Plumes Indépendantes qu’il me restait à lire et ce n’est, de mon point de vue, clairement pas le meilleur. Je dirais même que c’est celui que j’ai le moins aimé.
Plumes d’hiver est un recueil composé de 24 nouvelles de 24 auteurs. Il peut se lire aussi bien d’une traite que sous forme de calendrier de l’Avent. C’est un concept qui m’a toujours plu mais que je n’ai jamais réussi à tenir car je ne sais pas m’arrêter à un seul chapitre… Chaque nouvelle est accompagné d’un dessin en accord avec le contenu de l’histoire et réalisé par la talentueuse Emmanuelle Delouhans. Jusque-là tout va bien et j’avais hâte de plonger dans cet univers hivernale !

J’ai cependant déchanté dès le premier chapitre. 7h42 de Céline Saint-Charles raconte le récit de parents qui se disputent sur le jour où fêter Noël et la mère se réveille un matin dans un temps figé à jamais à 7h42. Cela aurait pu passer si la boucle temporelle n’avait pas duré 2 ans et si la mère n’avait pas commencé à se mutiler (et pire) par la suite. La nouvelle finit bien et techniquement nous avons le sapin, les cadeaux et tout le tintouin mais alors côté ambiance, ce n’était vraiment pas ça.
Et cette nouvelle n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Je n’ai pas compté exactement mais sur les 24 nouvelles que j’ai lu, il y en a une bonne moitié où la mort est omniprésente. Quand je lis un recueil sur Noël, je m’attends à des histoires douces, heureuses, chaleureuses, nostalgiques et oui, pourquoi pas un peu triste mais pas morbides et cruelles. Il y a beaucoup de récits sur la mort et le deuil mais le seul qui me vient à l’esprit et que j’ai trouvé bien écrit c’est Juste un sapin de Tia Wolff. C’est d’ailleurs de là que vient la citation au début de cet article.

Autre que le deuil, il y a eu un autre sujet récurrent dans ce recueil, l’inexistence ou la haine de Noël. Peut-être que tous les auteurs ont voulu être originaux et ne pas faire d’histoires « guimauves » mais au final, je me suis retrouvée avec quasi que des nouvelles où le monde courrait à sa perte, où des cataclysmes avaient eu lieu et Noël était désormais inconnu au bataillon. Ou alors, je tombais sur un personnage cynique qui avait Noël en Horreur. Je parcourrais les nouvelles les unes après les autres et je désespérais d’en trouver une qui soit classique, banale, rose-bonbon et toute mignonne… Ba là comme ça, je n’en ai pas beaucoup qui me viennent à l’esprit. Parmi celle qui s’en approche, je mentionnerai Muffins de Noël fées maison de Mélanie Coster.

Après, il y a quand même d’autres nouvelles dont j’ai apprécié le contenu mais c’est au niveau de la mise en page que ça a coincé. Je pense notamment à Poussières d’étoile de Kathleen Torck, Le dernier Noël de Jack de Frédéric Danset et La gardienne d’Esmeralda. L’esprit de Noël était là, l’histoire était originale (quoi que plutôt flou au début pour La gardienne) mais les paragraphes étaient trop compacts. Un texte plus aéré aurait rendu le tout plus plaisant à lire.

Bref, « Plumes d’hiver » n’est pas vraiment ce que j’appelle un recueil de Noël. Les histoires sont originales et beaucoup de sujets sont abordés. Les textes sont toujours aussi diversifiés que d’habitude et je ne remets absolument pas en cause la plume des auteurs, que je trouve à chaque fois de qualité. Mais ici, le thème était celui de Noël et je m’attendais à des histoires qui me mettent du baume au cœur. Or, j’en ai lu beaucoup trop qui tournait autour de la mort et des sévices, ou qui n’avait de Noël que la date et ça m’a gâché la lecture des quelques récits qui répondaient à mes attentes.