Shirayuki aux cheveux rouges #1-23 – Sorata Akiduki

Note : ★★★★☆ (4/5)
Extrait : « C’est comme si une partie de moi-même se trouvait pour toujours à leurs côtés. Cette part de moi-même est entièrement entre leurs mains et ne dépend plus de ma volonté. C’est l’impression que j’ai. »

couv13599641Titre : Shirayuki aux cheveux rouges
Auteur : Sorata Akiduki
Genre : Shojo
Langue : Française
Tomes : 23 tomes (en cours)
Note : 4/5

En bref : Le point fort du mangas : les personnages et leur sincérité, leur dévouement et leur amitié. Cela me met du baume au cœur à chaque fois. Quant à l’histoire, certains arcs sont très bons, d’autres m’ont paru plus brouillons et maladroits dans leur développement. Malgré tout, j’ai envie de de voir jusqu’où ils vont aller.

Résumé :

Pour Shirayuki, la vie n’est pas toujours rose, elle serait plutôt rouge pomme. Cette jeune apprentie pharmacienne, originaire du pays de Tanbarun, a l’art d’attirer les regards. En effet, elle est née avec une chevelure rouge ! Pour éviter un mariage avec le prince de son pays, elle a fui dans la forêt du pays voisin où elle y rencontre Zen et ses amis : Kiki et Mitsuhide, les gardes du corps de Zen. Celui-ci se trouve être, en fait, le second prince du royaume de Clariness.

Avec ses amis, Shirayuki va essayer de devenir la pharmacienne royale en passant un concours afin de pouvoir être auprès de Zen sans lui attirer les ennuis dû à son statut de roturière. Cependant, cette rencontre n’est pas du goût de tout le monde et certains d’entre eux pensent même à la kidnapper afin d’en faire cadeau aux puissants.

Avis :

Shirayuki travaille dans une taverne à Tanbarun et a la particularité d’avoir les cheveux rouges. Cela lui vaut d’être remarqué par le seigneur du pays qui cherche à faire d’elle sa nouvelle concubine. Ne voulant pas finir entre ses mains, elle s’enfuit dans la forêt où elle fait la connaissance de Zen, Mitsuhide et Kiki avec qui elle se lie d’amitié. Suite à une mauvaise rencontre, Shirayuki apprend que Zen est en réalité, le second prince du pays voisin, Clariness et que ce dernier doit rentrer au pays. Shirayuki va suivre le prince à Clariness et va alors tout faire pour que son amitié ne lui porte pas préjudice. Cela va commencer par entrer dans le château par ses propres moyens, en devenant Pharmacienne du palais.

J’ai commencé cette série quand j’étais au lycée et c’est seulement dix ans plus tard que je m’y remets. J’avais donc pas mal de tomes à rattraper et j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Zen, Obi, Shirayuki et toute la clique. Ce mangas respire la douceur, la bienveillance et la guimauve. Je le remarque encore aujourd’hui mais c’est vraiment une série plein de bons sentiments. J’aime beaucoup cet aspect et j’ai l’impression de retrouver mon âme de lycéenne quand je vois les interactions entre Shirayuki et Zen. Ils forment un joli couple à eux deux.

Nos héros m’ont tout de suite plu, pour les mêmes raisons. Tout d’abord leur statut n’a jamais été un frein à leur amitié, ils n’ont pas de préjugés. Néanmoins, ils comprennent leurs positions et ils veulent faire les choses correctement afin d’être acceptés et de pouvoir se côtoyer en toute liberté. Ce sont des personnages responsables, matures et réalistes qui ne se sacrifient jamais dans le simple but de satisfaire l’autre. Au contraire, à chaque obstacle qu’ils rencontreront, ils essayeront de trouver un moyen « légal » pour ne pas être séparés et convaincre toutes les parties que leur relation peut continuer et qu’elle n’altérera pas leur jugement et leurs devoirs. Bref, nous sommes dans une relation saine où chacun avance vers son objectif personnel tout en soutenant l’autre dans son rêve et en essayant de trouver un compromis pour se rejoindre au milieu. Que demander de plus ?

Au fil des tomes et des péripéties, pas mal de personnages secondaires vont s’ajouter. Parmi les plus récurrents nous avons les aides du prince Zen, Mitsuhide et Kiki. J’ai beaucoup aimé la dynamique qu’ils ont avec leur souverain. Ils se font un devoir de le protéger en tant que prince du royaume mais aussi en tant qu’ami. On ressent un fort attachement entre eux. Je suis par contre mitigée quant à leur évolution. Enfin, pour être plus exacte ce n’est pas l’évolution en elle-même qui me dérange mais plutôt la façon dont elle est a été amenée. Dans les grosses lignes, on apprend que Kiki est la fille du seigneur Seiran et qu’elle est en âge de se marier. Qu’elle doive se marier soit, que cela affecte l’équilibre de notre trio ok, je n’ai rien contre et je trouve même l’idée plutôt intéressante. Cependant, en plus de ne pas avoir apprécié la finalité sur cette affaire, j’ai trouvé tout le processus pour en arriver là précipité, maladroit et c’est tombé à plat. J’ai eu l’impression que l’auteur voulait faire bouger les choses sans trop savoir où aller et qu’au bout du compte, elle a rebroussé chemin pour repartir et ainsi de suite… Elle avait l’air aussi paumée que Mitsuhide en somme. Personnage au combien frustrant dans les derniers tomes d’ailleurs mais comme Zen semble être dans le même état, ça me rassure un peu !

Mais le personnage que je trouve le plus intéressant c’est Obi ! C’est un peu l’homme à tout faire de Zen. Au départ, c’est un vagabond qui ne supporte ni la foule, ni la sédentarité, ni les attaches. C’est un homme qui accepte les missions qu’on lui donne, récupère l’argent et part ensuite vers d’autres horizons. Au contact de Shirayuki et Zen, il va se laisser apprivoiser sans s’en rendre compte et finir par être un allié de taille. J’adore Obi car il a un côté frivole et imprudent qui cache des sentiments plus profonds. Il masque ses émotions et ses secrets avec son sourire et sa franchise. Je le trouve mystérieux et touchant. Les quelques fois où il nous montre ce qu’il dissimule derrière sa carapace, j’ai complètement fondu. Par certains aspects, il me fait penser à Momiji de Fruits Basket, qui est dans l’incapacité d’avoir ce qu’il désire par dessus tout mais qui avance malgré tout en prenant ce qu’il sait pouvoir recevoir. J’aimerais en apprendre encore plus sur lui et son passé.

Parmi les autres personnages que j’aime beaucoup, il y a aussi Ryu, le plus jeune pharmacien du palais. Je ne pensais pas qu’il prendrait autant d’importance par la suite mais j’aime énormément ce qu’en a fait l’auteur. En particulier, dans les derniers tomes où alors qu’il avait l’habitude d’être enfermé dans ses bouquins à longueur de journée, il doit tout d’un coup faire face au monde extérieur et au danger qu’il renferme. Sa détresse et son envie de s’améliorer m’a touché, j’avais envie de lui faire un gros câlin T.T.

Pour en revenir à l’histoire, j’ai apprécié les premiers tomes, observer le quotidien de nos héros et les voir partager de bons moments et approfondir leur lien. Cela nous permet de nous attacher nous aussi aux personnages. Par la suite, nous avons quelques arc plus longs comme celui avec Shirayuki et les fleurs olinmarys ou celui avec Zen et la famille Bergatt. J’ai aimé que chacun ait son arc attitré et arrive à briller sans la présence de l’autre. On revient à ce que j’ai dit plus haut sur le côté indépendant qu’ils ont et qui me plaît. Par contre, autant j’ai beaucoup aimé l’arc avec les Bergatt, autant celui sur les fleurs m’a paru trop long et même parfois fastidieux à lire à cause d’une profusion de textes et de termes scientifiques qui venaient casser le rythme. Quant à l’arc en cours (celui avec le parfum aux étranges effets), je le trouve intéressant mais beaucoup de choses se mélangent et parfois je me demande si l’auteur sait où elle va…

Bref, « Shirayuki aux cheveux rouges » est un bon shojo si on recherche un peu de douceur. Le gros point fort de ce mangas est l’attachement qu’on a pour les personnages (et il y en a beaucoup !) et les interactions qu’ils ont entre eux. Ils sont chaleureux et ça me met du baume au cœur à chaque fois. J’aime l’évolution de Shirayuki, Zen, Obi ou encore Ryu, un peu moins celle de Mitsuhide et Kiki. Quant à l’histoire, certains arcs sont très bons et m’ont donné des frissons, d’autres m’ont paru un peu plus brouillons et maladroits dans leur développement. Malgré tout, ça reste une lecture qui me transporte à côtés de personnages touchants dont j’ai envie de suivre les futures péripéties.

5 réflexions sur “Shirayuki aux cheveux rouges #1-23 – Sorata Akiduki

  1. Je te rejoins totalement sur l’attachement qu’on ressent pour les personnages et l’intrigue beaucoup moins bien ficelée par contre où l’autrice est souvent en roues libres ^^!
    Je n’ai pas du tout aimé le développement foiré de Kiki, peut-être aussi parce que j’adorais son trio avec Zen et Mitsuhide. A la limite, je préfère largement les longueurs de Shirayuki, Ryu et leurs expériences, au moins on n’a pas une valse des sentiments indigeste et incompréhensible.
    Sinon ça reste une série toute mimi dont j’adore le ton, l’ambiance et les dessins si doux.

    J’aime

    • J’adore le trio qu’ils forment et ça ne me dérange pas que Kiki se marie mais je m’attendais comme beaucoup je pense, a ce qu’elle finisse avec Mitsuhide. Alors quand il ne réagit pas et que tout le monde autour de lui est en mode « maiiiiis qu’est-ce que tu fous », ça m’a un peu agacé qu’il reste campé sur ses positions et qu’il se voile à ce point la face… même le père de Kiki était pour ^^;
      Apres, Kiki n’est pas encore marié alors il y a peut-être moyen que ça marche entre eux mais le meilleur timing sera déjà passé…

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