La[r]mes – Geoffrey Claustriaux

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Les corps mutilés, le sang, les scènes de crime toujours plus horribles, il n’en pouvait plus. Par la fenêtre de son bureau, il contempla les lueurs de la métropole endormie. »

LArMES-Final

Titre : La[r]mes
Auteur : Geoffrey Claustriaux
Genre : Thriller
Langue : Français
Pages : 215
Note : 3.75/5

En bref : J’ai aimé l’originalité des meurtres, la psychologie du tueur et les personnages secondaires. J’ai eu plus de mal avec les protagonistes et la fin qui m’a paru décousue par rapport au reste. Cela reste néanmoins une bonne lecture et je lirai la suite s’il y en a une car je suis tout de même curieuse de connaître l’histoire de Jordana.

Résumé :

Une jeune femme retrouvée crucifiée et éventrée dans un hangar du Nord de la France.

Une recherche de la vérité qui conduira les enquêteurs aux frontières obscures de la psyché humaine.

Un compte à rebours mortel dans le milieu du BDSM.

Avis :

Eric Deville et Jordana Nete découvrent le corps mutilé d’une femme dans un hangar abandonné du Nord de la France. La souffrance que la victime a du endurer est telle que nos amis policiers ont du mal à regarder la scène de crime. L’enquête est ouverte mais les indices sont peu nombreux et la tâche devient encore plus ardue quand un autre corps est trouvé. Tout porte à croire que les deux femmes ont été tuées par la même personne. Le compte à rebours est lancé pour attraper le tueur en série, nommé l’Ingénieur par les médias, avant qu’il ne fasse une nouvelle victime.

Voici un service presse que m’a proposé les éditions Livr’s, que je remercie au passage ! Je dois avouer que j’ai failli ne pas le prendre car l’extrait qui accompagnait le livre avait un vocabulaire assez cru et je craignais que la plume de l’auteur ne soit tout le temps comme ça. J’ai quand même tenté le coup, ayant lu et apprécié Kidnapping de l’auteur, et même s’il y a des passages d’ordre sexuel ou décrivant des scènes violentes, ça s’équilibre très bien avec le reste.

Côté personnages, j’ai beaucoup plus apprécié les personnages secondaires comme Sandra, même si ses décisions laissent parfois à désirer… ou le policier Madric/Merric, un profileur dont j’ai aimé les réflexions, que les protagonistes. En effet que ce soit Eric Deville ou Jordana Nete, ils ont chacun des vices que l’enquête va exacerber. Même s’ils font bien leur job et qu’on comprend que l’absence d’indices pour choper le coupable les rend dingues, ils ne m’en ont pas paru plus sympathiques pour autant à coucher avec le premier venu pour l’une et boire comme des trous pour les deux.
Mais en réalité ce qui m’a surtout dérangé, c’est le passé de Jordana. Dès le début, on nous parle de sa fille qui a disparu, de son couple qui a lâché à la suite de cette histoire et d’un homme dont elle est persuadée qu’il est le kidnappeur. Néanmoins, ça s’arrête là. J’ai regardé la bibliographie de l’auteur pour voir s’il n’y avait pas eu un autre roman qui raconterait cette histoire et je n’ai rien trouvé. Peut-être cela est-il alors un avant-goût d’un tome 2 mais dans ce cas, je trouve que l’intégration n’est pas très bien réalisée. Trop d’éléments nous sont donnés et j’ai plus eu l’impression d’avoir raté un épisode que d’avoir les prémices d’une nouvelle enquête. Cela m’a dérangé durant ma lecture.

En ce qui concerne l’enquête principale, je l’ai globalement bien aimé. Il y a un bon mélange entre l’affaire et la vie privée des personnages. Les scènes de crime sont toutes plus ingénieuses et horribles les unes des autres et il faut avoir parfois le cœur accroché pour lire les descriptions qui nous sont données. Je remarque par contre que le rythme est bon jusqu’à ce qu’on arrive dans l’arc final. On comprend tout à fait pourquoi l’auteur a voulu faire durer le suspense mais du coup cela a rendu les premiers meurtres expéditifs à mon goût. De plus, alors que la tension est à son comble, nous avons une description détaillée de la façon dont l’ADN est analysée et franchement, même si c’est très intéressant, ce n’était vraiment pas le moment xD. Enfin, une fois que ce pic de tension est passé, j’ai trouvé que ça s’enchainait trop vite, avec des petits sauts dans le temps que j’aurais préféré ne pas avoir.

Bref, « La[r]mes » est un thriller accrocheur. J’ai aimé l’originalité des meurtres, la psychologie du tueur et les personnages secondaires. J’ai eu plus de mal avec les protagonistes et la fin qui m’a paru décousue par rapport au reste. Cela reste néanmoins une bonne lecture et je n’hésiterai pas à lire d’autres romans de l’auteur car sa plume m’a plu et je reste tout de même curieuse de connaître l’histoire de Jordana.

Laisser un commentaire