Silver Spoon – Hiromu Arakawa

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « S’il y a quelque chose que tu veux vraiment, alors tu dois posséder la volonté de te dédier entièrement à cette chose » – « Du moment que tu le transformes en expérience positive, le fait que tu te sois enfui aura un sens. »

couv50873310Titre : Silver Spoon
Auteur : Hiromu Arakawa
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 15 tomes (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : Certains passages étaient indigestes côté narration mais j’ai adoré découvrir la vie à la ferme, ces aspects positifs et négatifs. On sent que l’auteur maîtrise son sujet. Elle parle d’agriculture avec passion, pédagogie et justesse et ce, en usant de héros touchants dont l’évolution reste progressive tout du long. Tout ça en gardant son humour bien à elle.

Résumé :

Lorsqu’il arrive au lycée agricole Ohezo, situé sur l’île d’Hokkaïdo au nord du Japon, Yûgo Hachiken croit que sa vie sera facile : avec tous ces fils de fermiers incapables d’aligner deux équations, devenir premier de sa classe sera une partie de plaisir !
Mais c’était sans compter les cours d’élevage, de sciences de la nutrition, de gestion agricole et les clubs de sport épuisants… Comment va-t-il faire pour survivre dans cette galère !?

Avis :

Yûgo a fui les lycées prestigieux de la région pour aller au lycée agricole Ohezo dans l’espoir d’arriver premier de sa promo sans gros efforts. Les choses ne se passeront pas tout à fait comme prévu et entre les différents cours, le club auquel il est obligé de s’inscrire et le soin à apporter aux animaux, Yûgo découvrira malgré lui la vie mouvementée des fermiers. Arrivera t-il à suivre la cadence ? Que ressortira t-il de ces trois années en tant que lycéen ?

Je suis une grande fan de Fullmetal Alchemist et j’ai toujours voulu découvrir les autres œuvres de l’auteur, même si je savais que les sujets développés et l’ambiance allaient être totalement différents. J’ai lu quelques tomes de Nobles Paysans et pendant le confinement j’ai parcouru le premier tome de Silver Spoon, que j’ai voulu continuer aujourd’hui.

J’ai globalement aimé ma lecture. Je ne pense pas que je relirai ce mangas un jour mais j’y ai passé de bons moments. Parmi les choses qui m’ont plu, il y a tout d’abord le savoir d’Hiromu Arakawa. Elle vient d’une famille qui produit du lait, elle y a passé toute enfance et ça se ressent. Nobles Paysans, qui est autobiographique nous dévoilait déjà la vie de l’auteur et d’une laiterie, ses avantages et ses inconvénients. Ici, la mangaka refait le même topo mais de manière plus digeste et en ne se contentant pas seulement des animaux mais en parlant aussi de nutrition animal, du processus industriel pour fabriquer certaines denrées, de l’offre et la demande, des finances, etc etc. Elle nous pose un décor plutôt complet de la gestion d’une ferme et des à-côtés. De plus, elle le fait de manière assez brute, sans fioritures, à la dure comme on dit et j’ai trouvé que ça reflétait bien la vie campagnard. Les personnages bien que lycéens parlent avec sérieux des dettes de leurs parents, de leur avenir, de la faillite, comme de véritables entrepreneurs. Même s’ils n’oublient jamais de s’amuser tous ensemble, ils ont une maturité et une conscience professionnelle qu’un lycéen « classique » n’aurait pas forcément. J’ai aimé cette particularité.

De plus, comme le dit si bien un des professeurs à un moment donné dans l’histoire, le fait que Yûgo ne provienne pas d’une famille d’agriculteurs permet d’avoir un point de vue différent sur les sujets traités. Sa présence bouscule les mentalités et entraîne de belles joutes verbales. Ces passages étaient toujours très instructifs aussi bien pour les élèves que pour le lecteur.
J’ai aussi apprécié qu’Hiromu Arakawa nous montre plusieurs visions de la vie à la ferme. Il y a des élèves qui vont se concentrer sur la rentabilité de leur entreprise familiale, d’autres qui vont vouloir faire de la nourriture la plus bio possible, certains ne vont pas vouloir reprendre leur ferme tandis que d’autres vont carrément la perdre ou vouloir la reconvertir. A travers les élèves d’Ohezo, la mangaka regroupe vraiment toutes les possibilités d’avenir.

J’ai beaucoup aimé le fond de l’histoire et l’évolution des personnages mais j’ai eu un peu plus de mal avec la forme. Tout au long du mangas, j’ai trouvé que le rythme était en dents de scie. Nous avons des scènes fortes sans trop de textes puis va s’en suivre de longues discussions comme je l’ai mentionné précédemment qui sont certes, très intéressantes mais qui vont casser la dynamique instaurée. C’est un peu comme courir sur de la terre ferme puis se retrouver à traversée une section pleine de gadoue… C’était un peu frustrant d’aimer ma lecture mais d’être obligée de ralentir pour pouvoir suivre ce qu’il se passait ^^;.
Dernière petite chose, j’ai été un peu déçue par les dessins. On retrouve bien la patte de l’auteur au niveau des traits des personnages mais j’ai le souvenir de planches plus riches dans FMA en ce qui concerne le fond. Certaines pages me semblaient bien vides par moments.

Bref, « Silver Spoon » est une belle série tranche de vie. Certains passages étaient quelque peu indigestes côté narration mais j’ai adoré découvrir la vie à la ferme et tous ces aspects positifs et négatifs. On sent que l’auteur maîtrise son sujet à la perfection. Elle nous parle d’agriculture avec passion, pédagogie et justesse et ce, en usant de personnages touchants dont l’évolution reste progressive tout du long. Tout cela en gardant constamment sa petite touche d’humour bien caractéristique.

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