Note : ★★★★★ (4.5/5)
Extrait : « Dans certains royaumes, il existe des hommes qui ne craignent ni les montagnes, ni les mers. Leurs ailes sont dans leur cœur, leur force dans leurs bras et leur courage dans un ruban. Celui-ci, accroché à leur épée, est aux couleurs de celle à qui ils vont porter secours. »
Titre : Leïlan, tome 3 : Une nuit sans lunes
Auteur : Magali Segura
Genre : Fantasy
Langue : Française
Pages : 368 pages
Note : 4.5/5
En bref : Magie, batailles, secrets, amour, complots, alliances,… vous trouverez tout ce qui fait une bonne saga de fantasy jeunesse. C’est bien écrit, bien développé, c’est drôle et touchant à la fois. Il y a un bon rythme, des mystères plus ou moins évidents et surtout, il y a un traitement autour de la famille, celle qu’on a et celle qu’on se crée, qui m’a énormément plu.
Résumé :
Peut-on échapper à une prophétie ? Le jour de l’affrontement final approche.
Jerry sait maintenant qu’Eléa n’est pas le Champion des Fées qui affrontera l’infâme duc Korta. C’est Axel qui va devoir jouer ce rôle. Son père, le roi de Pandème, était arrivé à cette même conclusion des années auparavant. Mais craignant pour son fils, il lui demande de revenir à ses côtés, en Akal, où l’alliance des deux royaumes a été scellée. Pourtant le peuple de Leïlan a besoin d’Axel : Korta met le pays à feu et à sang, obligeant les habitants de la Forêt Interdite à se sacrifier avant le Dernier Combat, pour assurer ainsi sa victoire contre les Fées.
C’est l’heure où les derniers masques tombent. De cruels dilemmes assaillent chacun des héros de Leïlan. La situation semble désespérée, mais les Fées n’ont peut-être pas encore dit leur dernier mot…A cause de celle des Trois Fées, le prince Axel ne pourra plus jamais connaître l’amour. Pourtant, il est tombé amoureux des yeux d’Eléa, la jeune justicière qui s’oppose à l’infâme duc Korta. Pour elle, Axel affronte le Monstre de la Forêt Interdite lors d’un duel mortel. Pour elle, les résistants resserrent leurs rangs. Chacun se lance dans un combat contre la mort. Les compagnons de la forêt décident d’armer les villageois pour contrer l’oppresseur. Parmi eux, Chloé, une petite fille de cinq ans, semble douée d’un étrange pouvoir. Est-ce l’atout majeur dont les justes ont besoin ?
Car Muht, le chef de guerre allié au duc Korta, pourrait bien devenir l’Adversaire qu’attend Eléa pour l’ultime affrontement…
Avis :
Jerry est fou furieux. Persuadé qu’Eléa est morte sous les coups de Korta et ses sbires, alors qu’elle tentait de s’infiltrer au château, il rejette la faute sur Axel, qu’il essaye de tuer avant qu’il ne quitte le domaine de la Forêt Interdite. Aidé de ses amis, le jeune prince arrive à échapper aux griffes du Monstre. Jerry et Axel finissent par apprendre qu’Eléa est vivante et qu’elle se trouve, en réalité, prisonnière dans les cachots souterrains du château. Tout est alors mis en œuvre pour sauver la jeune femme avant qu’il ne soit trop tard.
Un dernier tome toujours aussi bien dosé et équilibré. On sent qu’on touche au but car après un début en fanfare et un sauvetage périlleux, les pions se mettent petit à petit en place pour la bataille finale entre l’Esprit Sorcier, les Trois Fées et leurs Champions respectifs.
De plus, les langues se délient et de nombreux secrets sont dévoilés. Bon, la plupart nous était déjà connu et pour le reste, il fallait être aveugle pour ne pas les deviner mais bon, ça restait intéressant et parfois même très marrant d’observer la réaction des personnages. Je pense notamment à la révélation des identités d’Axel et Eléa. C’est tellement inattendu et bête comme comportement que je n’ai pas pu m’empêcher de trouver ça drôle et attendrissant. Peut-être que si ça avait été ma première lecture, cela m’aurait paru exaspérant mais là, que ce soit l’effet de la nostalgie ou autre chose, c’est passé comme une lettre à la poste !
Tout ça pour dire que l’histoire suit son cours à un rythme soutenu et avec de multiples révélations. L’action est aussi au rendez-vous grâce à de nombreuses batailles qui viennent nous préparer avant le dernier conflit. Enfin, l’auteur n’oublie pas d’exploiter le reste de son univers en allant au-delà des frontières de Leïlan mais aussi à développer encore davantage son bestiaire. J’ai donc pris plaisir à passer quelques moments chez les nains d’Akal, à côtoyer la famille royale de Pandème ou encore à découvrir les Opalines.
En ce qui concerne les personnages, il n’y a pas beaucoup d’évolution du côté des protagonistes. Ils ont, depuis le début, des caractères affirmés et un objectif bien en tête. Il n’y a guère d’événements qui les bousculent dans leur principe. Néanmoins, ce n’est pas dérangeant d’avoir ces deux piliers inébranlables comme héro car l’auteur en profite pour mettre en avant ses personnages secondaires. Ainsi, j’ai beaucoup apprécié le développement qui a été fait sur Jerry ou, dans une moindre mesure, ceux de Erwan et sa famille. Ils m’ont touché chacun à leur façon.
Quand au dénouement, il est à l’image de cette trilogie, excellent ! Je ne peux pas m’étaler de peur de vous spoiler mais j’ai aimé que tout ne se finisse pas forcément bien. Etant dans une saga jeunesse, on pourrait s’attendre à ce que tous les personnages soient saufs et même que les méchants fassent leur mea culpa et ben… pas obligatoirement ! C’est aussi cet aspect du livre qui, je pense, me fait toujours autant apprécier cette histoire malgré les années écoulées. Il y a un côté « adulte » qui n’était, par exemple, pas présent dans La Quête d’Ewilan, où j’avais trouvé que tout était trop « facile ». Là, il y a de véritables obstacles, des défaites, des pertes,… le doute est davantage permis quant au résultat d’une action et cela rend le tout moins évident à deviner.
Bref, « Leïlan, tome 3 : Une nuit sans lunes » clôture parfaitement cette trilogie. Magie, batailles, secrets, amour, complots, alliances,… vous trouverez tout ce qui fait une bonne saga de fantasy pour les adolescents (et peut-être même pour les plus grands). C’est bien écrit, bien développé, c’est drôle et touchant à la fois. Il y a un bon rythme tout du long, des mystères plus ou moins frappants mais surtout, il y a un traitement tout autour de la famille, celle qu’on a et celle qu’on se crée, qui m’a énormément plu. J’ai lu cette trilogie au collège et ça avait été un véritable coup de cœur. Vingt ans plus tard, avec un œil adulte, même si ce n’est plus un coup de cœur, je lui trouve toujours autant de qualités et je ne peux que la conseiller.
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