Eragon : Légendes d’Alagaësia, tome 1 – Christopher Paolini

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Mais parfois, en se donnant du mal, on peut réparer une cassure, et l’objet devient plus solide qu’avant. » – « Les dragons ont bonne mémoire et ils ne pardonnent rien, c’est bien connu. »

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Titre : Légendes d’Alagaësia, tome 1
Auteur : Christopher Paolini
Genre : Fantastique, Jeunesse
Langue : Française
Pages : 315 pages
Note : 3.75/5

En bref : J’ai aimé avoir un aperçu de la vie post-Galbatorix mais je regrette le manque de pertinence des 2 premiers récits. Le dernier cependant, relève le niveau et me permet de garder un bon souvenir de ce livre. Nous avons là, une véritable légende d’Alagaësia avec son héroïne, sa magie et son dragon. J’aurais aimé que les autres soient ainsi !

Résumé :

Un an s’est écoulé depuis qu’Eragon a quitté l’Alagaësia en quête du foyer parfait pour entraîner une nouvelle génération de Dragonniers. Aujourd’hui, il lutte contre un océan infini de tâches : construire un large refuge pour les dragons, négocier avec les fournisseurs, protéger les œufs des dragons, et s’occuper des Urgals belliqueux et des Elfes hautains. Mais une vision créée par les Eldunarí, des visiteuses inattendues, et une captivante légende urgal vont lui procurer une distraction nécessaire et lui offrir une autre perspective.

Avis :

Cela fait un an depuis le combat contre Galbatorix. Eragon a récupéré les Eldunari et les œufs de dragon restants. Il a trouvé dans le Mont Arngor, un lieu adéquat pour protéger les œufs et entraîner la prochaine génération de Dragonnier. Avec Saphira, ils ont néanmoins encore beaucoup de travail et de pourparlers à faire avant que leur cité soit opérationnelle. L’époque où nos héros partaient à l’aventure aux quatre coins de l’Alagaësia semble bien loin.

Légendes d’Alagaësia est un roman que je voulais lire depuis longtemps déjà mais j’attendais de savoir si nous allions avoir à faire à une nouvelle quatrilogie et si les dates de parution allaient être régulières ou non. Puis, ne voyant rien venir, je suis passée à autre chose. Récemment, je suis retombée dessus et avec mon copain, nous avons appris qu’un nouveau tome allait sortir en novembre. Il était donc l’heure de découvrir cette histoire ou devrais-je plutôt dire ces histoires !

En effet, après un rappel des événements ayant eu lieu dans la quadrilogie précédente (un rappel bienvenu car je n’avais pas du tout prévu de relire toute la série), nous retrouvons Eragon au Mont Arngor. D’ailleurs en relisant le résumé des tomes Eragon, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver une très forte ressemblance avec l’histoire pré-Seigneur des Anneaux de Tolkien mais bref, passons…
J’ai un très bon souvenir de la saga principale, c’est donc avec nostalgie que j’ai retrouvé Eragon, Saphira, Orik et tous les autres. Le livre est divisé en trois nouvelles et entre chacune d’entre elles, nous avons un petit aperçu des nouveaux devoirs d’Eragon et tous les avantages et les inconvénients que cela comporte. Des brides que j’ai adoré mais que j’ai trouvé bien trop courtes et qui m’ont laissé sur ma faim. Je n’attendais pas de suite à la quadrilogie Eragon mais maintenant que j’ai entraperçu l’Après, j’ai très envie d’avoir les détails, de voir à quoi va ressembler la ville des Dragonniers quand elle sera finie, comment Eragon va marchander les provisions auprès des peuples alentours, comment il va réussir à calmer les Eldunaris et entraîner les futurs Dragonniers mais aussi, si sa relation avec Arya va un jour évoluer,… Beaucoup de questions dont je n’aurais probablement jamais de réponses car là, ne se situe pas l’histoire.

La première nouvelle, « La Fourchette » se déroule d’ailleurs loin de là, dans la ville de Ceunon. On y suit une petite fille, Essie, qui a passé une très mauvaise journée et qui rentre chez elle pour aider son père au restaurant. Là-bas, elle fait la rencontre d’un mystérieux homme avec qui elle discute de son problème. Cet homme se fait appeler Tornac et il est à la recherche de pierres spécifiques.
J’ai bien aimé revoir Tornac (je tairais son véritable nom bien entendu, vu qu’il est cité qu’à la fin du récit) mais c’est bien la seule chose que j’ai apprécié dans cette histoire. Pas qu’elle soit mauvaise mais elle est courte et n’a rien d’exceptionnelle en soi. Probablement que si j’avais lu la quadrilogie peu de temps auparavant, j’aurais pu deviner de quelles pierres il s’agissait exactement et en quoi elles étaient importantes mais là, je suis passée totalement à côté. Et hormis donner des nouvelles de cette personne à Eragon (et à nous par la même occasion), je n’ai pas trouvé de grand intérêt à cette partie.

La deuxième nouvelle, « La Sorcière » est un peu plus longue et nous retrouvons Angela l’herboriste ainsi qu’Elva, la jeune fille qu’Eragon a voulu bénir à sa naissance mais à cause de sa méconnaissance de la Langue Ancienne, il a lancé un sortilège à l’enfant qui l’oblige à ressentir toutes les souffrances des autres. Dans cette partie, Angela et Elva vont à la rencontre d’Eragon et lors d’une conversation, Angela demande au Dragonnier de lire le journal qu’elle a écrit. Nous découvrons donc un bout de la vie de l’herboriste et sa relation, parfois difficile, avec Elva. Angela a toujours eu une façon particulière de parler, entourer de mystère. A travers ses écrits, elle se dévoile quelque peu et j’ai aimé ce que j’y ai vu. Cela reste énigmatique et philosophique mais si on regarde entre les lignes, nous pouvons apprendre quelques trucs sur elle. C’était un récit assez destructuré car les pages du journal ne se suivent pas forcément mais j’ai apprécié ma lecture de part sa finalité et ce qu’elle sous-entend.

Enfin, la troisième nouvelle, « Le Dragon », prend quasiment la moitié du livre. Eragon passe la soirée avec un clan Urgal et l’un d’entre eux lui raconte une de leurs histoires de l’Ancien Temps. Ici, nous faisons la connaissance d’Ilgra, une Cornu habitant non loin du Mont des Kulkaras. Suite à l’attaque de Vermund le Sombre, Ilgra a perdu son père. Le dragon a décidé d’élire domicile au sommet des Kulkaras et Ilgra s’est jurée de venger son père.
C’est la nouvelle que j’ai préféré car il y a vraiment un début, un milieu et une fin. C’est la seule histoire qui rentre, pour moi, dans l’appellation « Légendes d’Alagaësia » et c’est typiquement le genre de conte que j’attendais en lisant ce roman. Le récit est bien développé, il y a de l’action, des rebondissements et Ilgra est un personnage déterminé, courageux et de ce fait, attachant.

Bref, « Légendes d’Alagaësia, tome 1 : La Fourchette, la Sorcière et le Dragon » est un recueil de trois nouvelles assez inégales. Bien que j’ai apprécié avoir un aperçu de la vie post-Galbatorix, je regrette le manque de pertinence des deux premiers récits. Le concentré de nostalgie qu’ils détenaient m’a permis d’en être satisfaite mais objectivement, ils n’apportent pas grand-chose, que ce soit à l’univers ou aux personnages. La dernière histoire cependant, relève le niveau et me permet de garder un bon souvenir de cet ouvrage. Nous avons là, le récit complet d’une véritable légende d’Alagaësia avec son héroïne, sa magie et son dragon. J’aurais aimé que les autres nouvelles soient ainsi !

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