Flashpoint – Geoff Johns & Andy Kubert

Note : ★★★★☆ (3.5/5)
Extrait : « Selon le protocole, j’ai été crée par mes parents et les généticiens du code 4. Mes cheveux blond vénitien, mes yeux bleus et mon QI de 167 ont été planifiés. Mon nom est Eobard Thawne et l’avenir n’avait pour moi aucun attrait. »

Titre : Flashpoint
Auteurs : Geoff Johns & Andy Kubert
Genre : Comics, Super-héros
Langue : Française
Pages : 176 pages (terminé)
Note : 3.5/5

En bref : Le récit est bien racontée mais j’aurais aimé des précisions sur les raisons du conflit entre les Héros, ainsi que sur l’élément déclencheur de ce monde parallèle. Pour le reste, j’ai adoré toute la partie de Batman (très touchant) et celle qui amène à la création de Nega-Flash (intelligemment fait).

Résumé :

Barry Allen est un héros. Il protège les innocents et combat le mal sous l’identité de Flash. Il est l’homme le plus rapide du monde. Du moins, il l’était avant que le monde bascule inexplicablement dans une tout autre dimension. Désormais, Aquaman et Wonder Woman s’y livrent une guerre sans merci, le célèbre Chevalier Noir est loin d’être un justicier exemplaire et personne n’a encore entendu parler de Superman. Dans cette nouvelle vie, Barry Allen n’est qu’un homme comme les autres, seul et impuissant.

Avis :

Eobard Thawne est un homme né au 25ème siècle et qui a mené ses recherches sur la vélocité malgré les contre-indications du gouvernement. Après avoir découvert le costume de Flash, il arrive à recréer la situation qui a permis à Barry Allen d’acquérir une super-vitesse. Il l’expérimente sur lui et devient alors le Nega-Flash. Plus fort, plus rapide même que Flash, il peut parcourir le temps et l’espace et ainsi recréer l’histoire à sa guise.

J’ai vu le film Flash avec Ezra Miller il y a quelques mois (un long-métrage aux effets spéciaux épouvantables d’ailleurs) et j’étais curieuse de lire le comics et de comparer les deux versions. J’ai bien aimé ma lecture, notamment la première partie où nous voyons l’ascension de Nega-Flash / Professeur Zoom / Eobard Thawne. On découvre sa vie de son enfance à l’âge adulte en passant par son adolescence et ses années universitaires. On remarque alors, qu’à chaque fois, qu’une contrariété a été sur son chemin, il s’en est débarrassé grâce à ses pouvoirs de voyage dans le temps. C’est un exercice pas facile à réaliser et à expliquer à l’écrit mais je trouve que Geoff Johns s’en est merveilleusement bien sorti. Même si les premières fois, je me demandais ce qu’il se passait, nous saisissons rapidement que celui qui change la destinée de Thawne n’est personne d’autre que lui-même. L’auteur a réussi à nous faire savoir tout ça avec un minimum de texte. C’est surtout sur les scènes présentées qu’il va se concentrer et à aucun moment je n’ai eu la sensation qu’on revenait à zéro dans l’histoire ou n’ai ressenti une lourdeur dû aux répétitions engendrées par les voyages dans le temps. C’était très bien orchestré !

Par la suite, nous revenons du point de vue de Barry Allen, qui découvre que des événements marquants du passé ont été modifiés contre son gré et ont bouleversé le présent. Il n’est plus marié à Iris, il n’a plus ses pouvoirs, Batman a perdu de sa superbe, Wonder Woman et Aquaman mettent le monde à feu et à sang à cause de leurs querelles et Cyborg essaye de réunir une équipe de Super-Héros pour arrêter le conflit avant qu’il ne dégénère. Pour remettre les choses à leur place, Barry Allen va devoir en premier lieu retrouver ses pouvoirs d’une façon ou d’une autre.
J’ai bien aimé aussi cette partie de l’histoire même si je l’ai trouvé plus complexe. En effet, il y a une multitude de nouveaux personnages et je dois avouer ne pas les avoir tous reconnus au premier coup d’œil. Certains personnages m’étaient d’ailleurs complètement inconnus. Je pense notamment à Elementale, Citizen Cold, Fifre, Farouk, L’Outsider ou encore Abin. Et dans ceux que je connais, comme Shazam, j’avais la forte impression d’avoir raté un épisode de leur vie. Est-ce dû au monde parallèle crée où y avait-il un autre livre à lire avant ? Mystère…

Du côté de Batman et Barry Allen, j’ai apprécié leur collaboration. Elle ressemble énormément au film mais avec davantage d’émotions. Plutôt qu’un caméo, j’ai vraiment eu le sentiment d’être en face d’un Batman à part entière, avec sa propre histoire, son combat et ses propres démons. Il m’a beaucoup touché. Concernant le conflit Aquaman et Wonder Woman, j’aurais aimé un peu plus de contexte. L’auteur se contente de nous balancer les grandes lignes de leur querelle sans plus de détails et au vu de l’impacte que cette guerre a à travers le monde, c’est dommage de se contenter de si peu.
Au sujet de Superman, je n’ai pas grand-chose à dire. Ce n’est pas un personnage qui me plaît énormément de base donc j’ai été peu réceptive à son histoire ici. Son rôle m’a d’ailleurs plus agacé qu’autre chose. Pour le coup, j’ai préféré ce qu’ils ont fait dans le film.

Enfin, pour ce qui est des dessins, ils sont à l’image de Flash, colorés et vifs. La lecture des combats est aisée et les personnages expressifs. L’ambiance est plus sombre qu’on pourrait s’y attendre mais elle est en adéquation avec les événements qui se déroulent sous nos yeux.

Bref, « Flashpoint » nous présente un événement charnier des DC Comics. J’ai trouvé l’histoire plutôt bien racontée malgré le fait qu’il me manque toujours des éléments importants pour comprendre la profondeur de ce qui se passe. J’aurais aimé plus de détails sur les raisons du conflit qui a lieu entre Wonder Woman et Aquaman, ainsi que des explications sur l’élément perturbateur qui a engendré ce monde parallèle. De ce côté-là, je trouve que le film s’en est mieux sorti. Pour le reste, j’ai adoré toute la partie de Batman et celle qui amène à la création du Professeur Zoom. C’était touchant pour le premier, intelligemment fait pour le deuxième.