Le café où vivent les souvenirs – Toshikazu Kawaguchi

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Si [la mort] devait nous plonger dans le désespoir, cela signifierait que nous sommes tous destinés à errer sur cette terre comme des âmes en peine. Ce n’est certainement pas le cas. C’est pour vivre heureux que nous naissons. »

couv11572293Titre : Le café où vivent les souvenirs
Auteur : Toshikazu Kawaguchi
Genre : Fantastique, Contemporain
Langue : Française
Pages : 247
Note : 3.75/5

En bref : Le lieu est différent mais on retrouve des récits similaires aux tomes précédents. Ils tournent autour du deuil, de l’amour et de la famille, les thèmes favoris de l’auteur. Je passe toujours un doux moment dans ce café, où la nostalgie et les bons sentiments règnent. Néanmoins, je commence à trouver le schéma quelque peu redondant.

Résumé :

Sur le flanc du mont Hakodate, au nord du Japon, le café Dona Dona est réputé pour sa vue imprenable sur le port de la ville. Mais surtout, comme au café Funiculi Funicula, à Tokyo, il est possible pour ses clients d’y vivre une expérience extraordinaire : voyager dans le passé, le temps d’une tasse de café.

On y rencontre Yayoi, une jeune fille qui en veut à ses parents défunts d’avoir fait d’elle une orpheline ; Todoroki, un comédien qui se languit de son épouse et de leurs rêves communs ; Reiko, submergée par la disparition de sa sœur ; Reiji, qui réalise trop tard à quel point il aime son amie d’enfance… Autant d’âmes sincères et émouvantes qui, en retrouvant un pan de leur passé, apprennent à regarder le présent autrement et à envisager l’avenir avec plus de sérénité.

Avis :

Toshikazu Kawaguchi continue sur sa lancée avec le troisième tome de la saga « Tant que le café est encore chaud ». Le principe reste le même mais cette fois-ci, nous ne sommes plus dans le café Funiculi Funicula de Tokyo mais dans le Dona Dona à Hakodate, dans la préfecture d’Hokkaido. Yukari, la propriétaire est partie en Amérique aider un jeune garçon à retrouver son père. Pendant son absence, elle a demandé à Nagare et Kazu de tenir la boutique afin de laisser la possibilité aux clients d’utiliser la chaise permettant de retourner dans le passé ou aller dans le futur.

Ayant laissé plus de temps s’écouler entre les tomes 2 et 3, j’ai eu plus de difficulté à remettre les personnages et leurs liens en place. La tâche a été encore plus compliquée à réaliser car l’auteur a pris soin de choisir des prénoms se ressemblant. En effet, au cours de ma lecture, j’ai rencontré Reiji et Reiko, Yukari et Yukika mais aussi Saki et Sachi. Pour les premiers, il était facile de faire la distinction car l’un est un homme travaillant au café et l’autre une femme qui ne fait que passer, mais pour les deux autres « duos », il m’est arrivé de me tromper de personne et du coup, de ne pas tout de suite comprendre la situation. C’est un détail certes mais ça a joué sur la fluidité de ma lecture.

Côté histoire, nous avons quatre clients qui utiliserons le pouvoir du café : Yayoi, Todoroki, Reiko et Reiji. La première traversera le temps pour revoir ses parents, le deuxième sa femme, Reiko sa sœur et Reiji son amie d’enfance. Je ne sais pas si c’est le fait de l’avoir lu en anglais mais j’ai trouvé ses récits moins émouvants et poétiques que les précédents. J’aimais beaucoup la traduction française et j’aurais mieux fait de rester là dessus car la traduction anglaise rend le livre plus banal. J’ai moins ressenti la magie du lieu et les émotions des personnages. 
Sur les quatre nouvelles, j’ai aimé celle de Todoroki pour sa morale et ses réflexions autour du deuil. Mais celle qui m’a le plus surprise est probablement la dernière avec Reiji. Il y a un retournement de situation auquel je ne m’attendais pas du tout et qui m’a beaucoup émue. Quant aux deux autres, ce ne sont pas de mauvais récits en soi, elles restent touchantes, mais après deux tomes, je ne les ai pas trouvé spécialement originales.

Globalement, j’ai encore passé un doux moment dans cet autre café mais je commence à trouver le schéma narratif répétitif. L’auteur a voulu se renouveler en proposant un autre lieu et d’autres personnages (hormis Kazu et Nagare) mais la sauce a mis du temps à prendre. Puis, je trouve qu’entre chaque histoire, il y a pas mal de redondances. Je ne sais pas si les chapitres ont été publiés les uns après les autres (comme un mangas) ou s’il est sorti en un seul livre directement mais j’ai vu de nombreuses répétitions sur les sentiments ou les réflexions d’un personnage sur un sujet, d’un conte à l’autre. Enfin, la dernière histoire est une nouvelle fois réservée à un membre du café, ici Reiji le serveur, et bien que j’apprécie en apprendre davantage sur des personnages que nous côtoyons depuis le début du roman, c’est un concept que Kawaguchi exploite depuis le tome 1 et ça en rajoute une couche sur cet aspect répétitif qui commence à me lasser.

Bref, « Le café où vivent les souvenirs » change de décor en nous emportant cette fois-ci à Hokkaido. Même si le lieu est différent, on retrouve des histoires similaires aux tomes précédents. Elles tournent autour du deuil, de l’amour et de la famille, les thèmes favoris de Kawaguchi. C’est agréable à lire et je passe toujours un doux moment dans ce café, où la nostalgie et les bons sentiments règnent. Néanmoins, je commence à trouver le schéma quelque peu redondant. J’apprécierai que l’auteur arrive, d’une façon ou d’une autre, à se renouveler afin de m’émerveiller comme au premier tome. 

Découvrez mes chroniques de la saga complète : Tome 1 / Tome 2

3 réflexions sur “Le café où vivent les souvenirs – Toshikazu Kawaguchi

  1. Tu confirmes mon sentiment à la fin de la lecture du 2e tome : m’arrêter là car c’est trop redondant. J’ai failli succomber quand j’ai vu que ce tome se déroulait ailleurs mais si tu as aussi eu ce sentiment alors que tu ne l’avais pas eu avant, je n’imagine pas pour moi. Dommage mais parfois des concepts ne supportent pas d’être prolongé.

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