Axolot #1 – Patrick Baud

Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « On estime qu’environ une personne sur trois connaît un épisode de paralysie du sommeil au cours de sa vie. Si ça vous arrive, pas de panique : votre esprit s’est juste réveillé un peu avant votre corps ! »

Titre : Axolot, tome 1
Auteur : Patrick Baud & Co
Genre : BD, Historique
Langue : Française
Pages : 123
Note : 4.25/5

En bref : Je me répète mais j’apprécie toujours autant la diversité qu’il peut y avoir dans les récits sélectionnés et dans les illustrateurs choisis pour représenter ces histoires. On passe vraiment d’un monde à un autre, c’est fascinant ! C’est divertissant et instructif à la fois.

Résumés :

Mystères, expériences scientifiques, bestioles incroyables… Donner au réel des airs de fables et installer le fantastique dans les bizarreries de notre monde, tel est le talent de Patrick Baud, brillant conteur et créateur du blog Axolot.
Son but : partager son étonnement face à l’étrangeté de l’univers.

Avis :

La série Axolot compte 6 volumes à l’heure où j’écris cette chronique. Bien que celui-ci soit le premier du lot, j’en avais déjà lu trois autres avant celui-ci. Vous pouvez trouver le lien de mes avis en bas de la page. Je les ai lu au fur et à mesure qu’ils sont arrivés en ma possession et comme les histoires ne se suivent pas, l’ordre n’a que peu d’importance. Le principe est toujours le même, Patrick Baud sélectionne une dizaine d’histoires étranges mais vraies et collabore avec tout autant d’illustrateurs pour les coucher sur le papier. Chaque dessinateur est libre d’interpréter le récit comme il le souhait et d’y ajouter sa patte. L’ouvrage qui en résulte est donc un condensé de diversité et d’histoires aussi extraordinaires qu’effrayantes.

Dans ce tome-ci, Patrick Baud a fait appel à de nombreux illustrateurs, plus ou moins connus, dont Boulet, Marion Montaigne, Nancy Peña, Camille Moog, Yannick Lejeune, Adrien Ménielle, Sibylle & Capucine, Tony Sandoval, Erwann Surcouf, Guillaume Long, Libon et Geoffroy Monde. Cela forme un collectif important et dont le style graphique se détache beaucoup les uns des autres. Il suffit de lire les deux premières histoires pour en être convaincu !
Parmi les coups de crayon que l’on peut voir, j’ai particulièrement apprécié ceux de Tony Sandoval et Yannick Lejeune. Il y a un jeu des ombres qui est très intéressant et un aspect peinture qui, ajoutés à des couleurs dans les tons gris donne une ambiance glauque très singulière.
J’ai aussi apprécié les dessins de Guillaume Long et Boulet. Ils ne racontent pas d’histoires mais présentent respectivement 5 arbres hors du commun et un bestiaire extraordinaire. La représentation des arbres était très bien réalisée. Quant aux bestioles, Boulet les a mis en avant comme si nous étions dans un livre scientifique en utilisant un style simple au crayon.

En ce qui concerne les histoire, elles sont toutes digne d’intérêt mais je garde une préférence pour les deux premières : Mike le poulet sans tête et Le grand amour du Dr Tanzler ainsi que Les cellules d’Henrietta Lacks. La première raconte l’histoire d’un poulet qui a continué à vivre pendant 18 mois après qu’on lui ait coupé la tête (ce récit a fait sensation auprès d’un de mes collègues, quand il a voulu savoir ce que je lisais xD). Le deuxième, beaucoup plus glauque, décrit l’histoire d’un médecin qui s’éprit d’une de ses patientes au point d’aller déterrer son corps après sa mort et de vivre avec elle.
Pour ce qui est d’Henrietta Lacks, c’est une femme qui est morte d’un cancer et dont les cellules cancéreuses, qui se reproduisent sans perdre une once « d’énergie », ont permis de faire avancer la recherche scientifique et de mieux comprendre le séquençage de l’ADN humain, les effets de la radiation, de lutter contre les cancers et le SIDA ou encore d’aider au développement de la fécondation in vitro (en autres).

Enfin, comme pour chaque tome, entre chaque histoire, il y a de nombreuses anecdotes. Ici, sur les arbres et les animaux, que j’ai déjà mentionné plus haut, mais aussi une catégorie « 10 façons dont votre esprit vous manipule » qui nous permet d’en apprendre plus sur notre cerveau. On y parle faux souvenirs, corrélations illusoires, conformisme ou encore de dissonance cognitive.

Bref, ce premier tome de « Axolot » est aussi bon que les suivants. Je me répète mais j’apprécie toujours autant la diversité qu’il peut y avoir dans les récits sélectionnés et dans les illustrateurs choisis pour représenter ces histoires. On passe vraiment d’un monde à un autre, c’est fascinant !
La qualité des histoires contées est à nouveau au rendez-vous et on ne s’ennuie pas une seule seconde. C’est divertissant et instructif à la fois. Voilà un ouvrage parfait pour briller de manière originale en société.

Découvrez mes chroniques des autres tomes : Axolot #2-3 / #5