Je pense à toi – Komatsu

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Il y a plein de choses qui sont difficiles à accepter, avec lesquelles on doit composer. Parfois, il ne sert à rien de se débattre. La vie ne se déroule jamais comme on le voudrait. »

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Titre : Je pense à toi
Auteur : Komatsu
Genre : Yaoï
Langue : Française
Tome : 1 (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : Premier recueil pour Komatsu et il y a une inégalité au niveau de la qualité du coup de crayon et du développement de l’intrigue entre les quatre histoires. Malgré tout, je le trouve dans l’ensemble, plutôt réussi. J’ai eu une préférence pour la première et la dernière histoire.

Résumé :

Takashi et Yasu habitent depuis l’enfance dans une petite ville ennuyeuse à la campagne et encore aujourd’hui, alors qu’ils sont au lycée, ils sont les meilleurs amis du monde. Mais ce que Yasu ressent pour Takashi est plus que de l’amitié. Avant qu’il n’ait pu lui avouer, la saison des examens arrive et Takashi lui confie qu’il va se présenter à l’examen d’entrée de l’université de Tokyo. Voici le premier recueil de Komatsu, qui dépeint avec un raffinement subtil les sentiments amoureux de l’adolescence.

Avis :

Ce one-shot est un recueil de quatre histoires : « Je pense à toi » , « Le dernier ordre » , « Young oh ! oh ! » et « C’est avant l’aube qu’il fait le plus sombre » . Voici mon avis pour chacune d’entre elles.

Je pense à toi : c’est l’histoire principale mais pas la plus longue de ce recueil. Elle raconte la séparation de deux amis qui vont emprunter des chemins différents à la fin du lycée. Il m’a fallu quelques pages pour réussir à différencier Yasu de Takashi qui sont physiquement très ressemblants mais une fois fait, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle. Elle parle d’un sujet très souvent exploité dans les mangas d’école mais qui fait toujours mouche. Yasu et Takashi m’ont touchée et j’avais une irrésistible envie d’avoir une suite, une ellipse qui nous aurait montré le devenir des personnages. Malheureusement, on change de décor dans le chapitre suivant et je vais devoir imaginer moi-même leur futur…

Le dernier ordre : On est à une réunion d’anciens élèves et alors que Sano, un des invités demande si Sûo est présent, il se remémore leur lien lorsqu’ils étaient lycéens.
On a à nouveau une histoire de séparation mais d’une toute autre nature. Ici, Sûo et Sano ont une relation de « bourreau/sous-fifre ». Sûo semble être un personnage torturé, qui ne sait montrer ses sentiments qu’à travers les ordres qu’il donne à Sano. Quant à ce dernier, il a l’air tout à fait conscient de ce qui se trame et malgré tout, il se laisse faire. Du moins, c’est ce que j’ai déduis de l’histoire car en réalité, elle est tellement courte et expédiée qu’on n’a pas vraiment le temps d’en saisir les enjeux. C’est dommage car il y avait beaucoup de potentiel.

Young oh ! oh ! : Sako a une grande passion pour les figurines mais il a arrêté d’en parler le jour où une fille a fui en voyant sa chambre qui en était envahies. Les choses vont changer quand, par un concours de circonstances, il va demander à Arai de sortir avec lui.
Ici, nous sommes dans une histoire beaucoup plus loufoque. C’est léger, prévisible (trop peut-être) mais on passe tout de même un bon moment grâce aux réactions de Arai qui sont à l’opposé de l’image qu’il renvoie. Cela rend les situations avec Sako assez drôles et il est difficile de ne pas craquer pour lui ! Bien que je me sois amusée à lire cette nouvelle, je pense que c’est celle qui me marquera le moins, ça manque de profondeur. En plus, certaines planches étaient assez brouillonnes.

C’est avant l’aube qu’il fait le plus sombre : Kaname apprend que ses parents vont divorcer. Il a toujours cru qu’en étant un bon garçon, il arriverait à garder sa famille unie, hélas, ça n’a pas marché. Il est complètement désemparé mais il peut compter sur son ami Daisuke pour le soutenir dans cette épreuve.
Dernière histoire, la plus longue et la plus complexe d’une certaine façon car à travers une trentaine de pages seulement, Kaname passe par tout un tas d’émotions. C’est fort, réaliste et on est très vite entraîné dans sa spirale. J’ai beaucoup aimé cette histoire, elle m’a semblé la plus travaillé de toutes autant au niveau du dessin que des personnages. Il y a de jolis passages ! J’aurais aimé que la fin soit un poil plus développée mais je dis surtout ça parce que je n’avais pas encore envie de quitter Kaname et Daisuke ><.

Bref, en commençant par une histoire triste mais poétique, en continuant avec quelque chose de plus court et léger et en finissant par une histoire sombre, Komatsu nous montre à travers ce premier recueil ce dont elle est capable. Et bien qu’il y a clairement une inégalité au niveau de la qualité du coup de crayon et du développement de l’intrigue entre les quatre récits, je le trouve dans l’ensemble, plutôt réussi. Si par la suite, elle écrit des mangas dans le même genre que la première ou la dernière histoire présentée ici, elle pourra compter sur moi pour les lire, je serai au rendez-vous.

 

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