Death Note – Tsugumi Ohba & Takeshi Obata

Note : ★★★★★ (4.5/5)
Extrait : « Ce cahier que ce dieu de la mort a perdu dans le monde des humains… Sera le point de départ d’un combat acharné entre deux élus. »

couv55870015Titre : Death Note
Auteur : Tsugumi Ohba & Takeshi Obata
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 12 tome (terminé)
Note : 4.5/5

En bref : La première partie de cette saga est vraiment bien ficelée. Le duel entre Light et L est intense et on se demande vraiment qui va l’emporter. Malheureusement, la deuxième moitié perd en qualité avec une abondance de dialogues qui entame fortement le rythme et les phases d’action.

Résumé :

Light Yagami ramasse un étrange carnet oublié dans la cour de son lycée. Selon les instructions du carnet, la personne dont le nom est écrit dans les pages du Death Note mourra dans les 40 secondes !! Quelques jours plus tard, Light fait la connaissance de l’ancien propriétaire du carnet : Ryûk, un dieu de la mort ! Poussé par l’ennui, il a fait entrer le carnet sur terre. Ryûk découvre alors que Light a déjà commencé à remplir son carnet…

Avis :

Light Yagami est un lycéen ordinaire jusqu’au jour où il tombe sur un cahier. A l’intérieur, une liste de règles à suivre dont la première est « La personne dont le nom est écrit dans ce cahier meurt ». Light qui a un fort sens de la justice prend alors la décision de rayer tous les criminels de la surface de la Terre en commençant par ceux qui sont toujours en liberté et qui sont dangereux puis en continuant avec des crimes plus légers.

La première fois que j’ai lu Death Note, ça remonte à sa sortie, soit il y a plus d’une dizaine d’années maintenant. J’avais dévoré cette saga et je l’avais recommandé à tout mon entourage. J’avais été charmée par la complexité de l’intrigue, l’intelligence des personnages et l’intensité qui se dégageait d’une manière générale de cette saga.

Aujourd’hui, avec le recul et « quelques » années en plus, je vois les choses un peu différemment. Je suis toujours aussi estomaquée par la première partie du mangas. La phase d’enquête dans les cinq/six premiers tomes est grandiose. J’ai adoré ce jeu du chat et de la souris entre Light et L, ce duel de cerveau entrecoupé de phases d’action. Chacun essaye de coincer l’autre et d’éviter en même temps de se faire prendre, c’est intense et intelligemment orchestré d’un bout à l’autre. C’est un pur délice !

Malheureusement, la deuxième partie m’a beaucoup moins enchanté. L’ambiance change complètement et au lieu de donner un nouveau souffle au mangas, j’ai trouvé que ça l’avait plutôt embourbé… Non pas que les nouveaux personnages ne soient pas intéressants mais, soyons honnêtes, ça ne vaut pas les prémices de l’histoire.
Faire un saut dans le temps n’était pas non plus une mauvaise idée en soi, ça permet de retrouver Light en tant qu’adulte avec d’autres responsabilités et de voir l’impact que le cahier de la mort a eu sur lui ces dernières années mais là encore, les mangakas n’ont pas su exploiter ces nouvelles données tout en gardant la tension qu’il y avait au début.
Pour moi le gros point faible de cette deuxième moitié, c’est les dialogues. Les personnages passent leur temps à parler (dans leur tête essentiellement), à manigancer, à créer des plans sur la comète et ce, même durant les phases d’action. Tout cela, entache énormément le rythme et l’intensité du récit. Alors qu’au début, j’avais l’impression d’être à un match de tennis où les deux compétiteurs se renvoient constamment la balle, par la suite, j’avais plutôt la sensation d’être en face d’une partie d’échec où les joueurs visualisent les différentes possibilités, essayent d’anticiper tous les contres adverses mais où personne ne déplace ses pions… Du coup, c’est super intense dans la tête de chacun mais d’un point de vue omniscient, on s’ennuie un peu…

Enfin, le fait que Light ne soit plus totalement acteur de cette purge de criminels mais instigateur fait perdre son charme au mangas et rend l’histoire redondante. Les auteurs ont essayé de dynamiser les choses et les rendre plus attrayantes en déplaçant l’enquête aux Etats-Unis, en faisant apparaître d’autres cahiers et d’autres Dieux de la mort mais le charme n’a pas opéré sur moi, il y avait un côté « Too Much » et déjà-vu qui ne m’a pas plu tant que ça.
Je suis, par contre, satisfaite de la fin. Il était facile de tomber à côté de la plaque mais Ohba et Obata nous proposent un dénouement réaliste et cohérent.

Bref, même si j’ai beaucoup moins adhéré à la deuxième moitié du mangas, « Death Note » reste un classique à lire. Les personnages sont pour la plupart charismatiques, l’histoire est bien ficelée et reste cohérente malgré les règles qui s’empilent au fil des tomes. Les thèmes développés sont intéressants et nous poussent à réfléchir sur le sens du mot « justice » et sur ce qu’on est prêt à faire ou non pour l’atteindre.

Découvrez mes chroniques de la saga complète : Death Note: Short Stories

2 réflexions sur “Death Note – Tsugumi Ohba & Takeshi Obata

  1. Je partage entièrement ton avis. J’avais dévoré fébrilement les premiers tomes à l’époque d’abord en scan puis en vf lors de leur sortie. C’est bien moins le cas de la suite que j’ai d’ailleurs pas dans ma bibliothèque pour le coup… Par contre, je me dis qu’il faudrait vraiment que je relise la série un jour pour voir si ça me fait encore le même effet ^^

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