L’enfant et le Maudit #9-11 – Nagabe

Note : ★★★★★ (4.5/5)
Extrait : « Pardon professeur. Tu m’a sauvée plusieurs fois. Tu t’es fais beaucoup de souci pour moi. Tu m’as tellement donné et je ne t’ai jamais rien donné en retour. Tu tiens beaucoup à cet objet et tu me l’as offert. Mais je préfère te le rendre. »

couv66483574Titre : L’enfant et le Maudit #9-11
Auteur : Nagabe
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 11 tomes (terminé)
Note : 4.5/5

En bref : Une conclusion à l’image du mangas, belle et énigmatique. Une deuxième lecture ne serait pas du luxe pour comprendre toutes les subtilités. Néanmoins, je reste charmée par les dessins, par l’univers et par la relation qui unit Sheeva et Le Professeur. On explore des thèmes aussi joyeux que sinistres, toujours avec poésie et sensibilité.

Résumé :

Résumé tome 9 : Le professeur s’est changé en une créature de l’Extérieur qui erre sans but. Sheeva a le coeur brisé quand elle constate qu’il l’a oubliée. Plus jamais ils ne pourront discuter tous les deux comme avant… De son côté, le roi découvre la vérité sur le pays de l’Intérieur et comment leur dieu a créé ce monde. La volonté de la fillette va à l’encontre de celle du peuple. Le torrent tumultueux qui va résulter de cette opposition va conduire à une conclusion inattendue.

Ils sont aussi différents que le jour et la nuit… Et malgré tout ce qui les sépare, malgré les ténèbres qui les entourent, ils vont écrire petit à petit une fable tous les deux.

Avis :

Dans le tome précédent, Sheeva échappait provisoirement au sacrifice dont elle est victime et qui permettrait la levée de la malédiction. De son côté, Le Professeur a donné son âme à la jeune fille afin qu’elle ne meurt pas de la malédiction. Il est désormais destiné à oublier petit à petit son existence et à se transformer en arbre.

Jusqu’au bout, les dessins et l’ambiance qui se dégagent de ce mangas m’auront transporté et fait voyager dans un monde vraiment particulier, à la fois beau et cruel, lumineux et sombre. Le peu de textes présents rajoute un côté spirituel à cette atmosphère déjà bien mystérieuse. Je n’ai jamais lu une histoire pareille et rien que pour ce qu’elle émane, je la conseille fortement. Après, on apprécie ou non mais c’est un mangas qui mérite qu’on y jette au moins un œil, ça c’est sûr !

Côté histoire, ça faisait un moment que j’attendais des explications sur les êtres de l’Intérieur, de l’Extérieur, sur les Enfants Noirs, sur l’origine de la malédiction, sur l’identité de « Maman » et j’en passe. Les trois derniers tomes ne seront pas de trop pour expliquer tout le folklore de ce mangas. J’ai bien eu toutes les réponses à mes questions et pour ça je suis satisfaite du dénouement. Par contre, je ne pense pas être stupide et j’ai relu tous les tomes précédents avant de m’attaquer à la fin pour bien avoir l’intrigue en tête mais même ainsi, j’ai eu un mal fou à décrypter ce qu’a voulu nous expliquer Nagabe.
Il a crée un monde si singulier que même ses explications le sont et il faut s’accrocher pour en saisir le sens. Il va probablement me falloir encore une ou deux lectures et des gens avec qui en parler pour que je sois sûre d’avoir bien compris !

Pour ce qui est des personnages, j’aime vraiment Sheeva et Le Professeur. Ils m’auront fait rire et pleuré, ils m’auront ému jusqu’à la fin. Sheeva surtout, fut exceptionnelle. C’est une petite enfant de 7 ans mais elle a vécu tellement de choses atroces pour son âge (enlèvement, séparation, décès,…) qu’elle a une maturité et un courage qui forcent le respect. Comme je l’ai dit dans ma précédente chronique, je ne m’attendais pas à un monde aussi austère en entrant dans cet univers et le voir s’assombrir au fil des tomes m’a fait craindre le pire pour Sheeva. Néanmoins, elle sait saisir les moments de bonheur, elle est vraiment un rai de lumière dans l’obscurité. Je l’ai trouvé très touchante.
Le Professeur, quant à lui, dévoile enfin tous ces secrets et bien que certains nous étaient déjà plus ou moins donné à l’avance, je suis ravie de connaître son passé dans son intégralité. Encore une fois, le tout nous est dévoilé avec plus d’images que de textes et il faut faire quelques hypothèses sur certains points mais globalement j’ai aimé ce que j’ai lu. 
La fin de ce duo pourrait ne pas contenter tout le monde mais pour ma part, je la trouve cohérente et fidèle à Nagabe, bien qu’elle soit un poil frustrante…

Bref, les derniers tomes de « L’enfant et le Maudit » nous offrent une conclusion à l’image de l’atmosphère de ce mangas, belle et énigmatique. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris et une deuxième lecture ne serait pas du luxe. Néanmoins, je reste charmée par les dessins, par l’univers exploité par le mangaka et par la relation fabuleuse qui unit Sheeva et Le Professeur. On explore un tas de thème aussi joyeux que sinistre et toujours avec beaucoup de poésie et de sensibilité. Pour l’originalité de l’œuvre et l’ambiance dans laquelle elle vous transporte, je vous conseille cette lecture !

Découvrir mes chroniques de la saga complète : #1-2 / #3-5 / #6-8 / Cher Journal

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