Number Call – Nagisa Furuya

Note : ★★★☆☆ (3.75/5)
Extrait : « Quand les gens voyaient mon prénom, ils savaient déjà comment ils allaient m’appeler. Je détestais ça étant enfant mais je ne pouvais rien y faire. En grandissant, rien à changer. »

Titre : Number Call
Auteur : Nagisa Furuya
Genre : Yaoï
Langue : Française
Pages : 180 pages (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : Premier mangas de l’auteur, cela manque de profondeur et de maîtrise en ce qui concerne le récit et les dessins. Néanmoins, même si cela reste en surface et bon enfant, on voit déjà le potentiel de la mangaka à faire des histoires simples mais touchantes. Le rythme et l’évolution des héros sont bons et j’ai pris plaisir à les suivre.

Résumé :

Élève de terminale, Eito Tachibana se fait chambrer depuis son enfance car tout le monde prononce son prénom de la même façon que le mot « Eight », huit. Eito en a assez des blagues constantes de ses camarades en rapport avec ce chiffre, jusqu’au jour où il rencontre un autre élève de son lycée dont le surnom est « Hachi »… ce qui, tout comme Eito, signifie huit. Amusés par ce point commun, les deux garçons se rapprochent et deviennent rapidement amis. Du moins, c’est ce que pense Eito, avant de se rendre compte que ses sentiments envers Hachi dépassent peut-être le cadre de la simple amitié…

Avis :

Akito Tachibana et Hatta Tomoya sont deux élèves en dernière année au lycée. Ils font partis de deux sections différentes de l’école et de ce fait, ils ne se croisent quasiment jamais. Ils vont cependant se rapprocher grâce à un point commun qu’ils ont, leur prénom. En effet, les deux peuvent se lire « Hachi » qui signifie « huit » en japonais. D’habitude, Tachibana ne supporte pas qu’on lise mal son prénom et il corrige toujours les gens à ce sujet mais avec Tomoya, il ne va pas le faire, pourquoi ?

Nouveau mangas de Nagisa Furuya ! J’avais déjà beaucoup aimé Les deux lions et Blue Summer de l’auteur et j’avais hâte de lire son premier opus. Côté dessin, pas grand-chose à redire, on retrouve déjà le style doux de l’auteur que j’aime tant. C’est peut-être un peu brouillon sur certains aspects mais ça n’enlève rien à son charme.

Quant à l’histoire, j’ai aimé le principe des prénoms qui se lisent pareils et qui réunissent les personnages. Pour nous, humbles français ne maîtrisant pas forcément les kanji, cela nécessite quelques informations supplémentaires pour comprendre que « Akito » et « Eight » peuvent s’écrire avec les même kanji mais une fois le mémo reçu, on est paré pour la suite !
Une suite qui se déroule de manière fluide, sans anicroche. Nous voyons le temps qui passe, les échanges entre les deux s’accentuer, le flirt commencer et avec lui les sentiments évolués. C’est mignon et on ne peut s’empêcher de sourire tendrement devant ce duo qui s’épanouie sous nos yeux.

J’ai aussi apprécié que la mangaka ne se concentre pas que sur nos héros et qu’elle nous présente leur entourage. Bon, ça reste succinct et nous avons qu’un ou deux amis de chaque côté mais cela nous permet de découvrir les personnages principaux en dehors du cadre de la romance. J’ai aimé les voir dans des scènes de la vie quotidienne au lycée avec leurs amis.
De plus, cela m’a aussi plu d’avoir dans la deuxième moitié du mangas, le point de vue de Hatta sur la relation qu’il mène avec Eight. Jusqu’à présent, la narration était conduite par ce dernier donc voir l’envers du décor était une bonne idée ! Cela nous éclaire sur ses sentiments, s’ils sont amicaux ou amoureux.

Enfin, j’ai adoré le dénouement, je trouve qu’il s’y dégage une certaine maturité et on y voit déjà une façon de faire et d’aborder certains sujets qui sont différents des autres yaoïs, comme par exemple le fait que les personnages soient sur le même pied d’égalité et se renvoient constamment la balle. Il n’y a pas ce concept de top/bottom qui est souvent le cas dans les yaoï et ça fait plaisir à voir !

Bref, « Number call » est un joli yaoï. C’est le premier de Nagisa Furuya et de ce fait, cela manque d’approfondissement et de maîtrise en ce qui concerne l’histoire et les dessins. Néanmoins, même si tout cela reste en surface et bon enfant, on voit déjà le potentiel de la mangaka à faire des histoires simples mais touchantes. J’ai trouvé que le rythme et l’évolution des personnages étaient bons et j’ai pris plaisir à suivre nos héros durant cette année scolaire. Certaines de leurs réflexions m’ont plu, notamment à la fin et me font dire que nous avons là, une mangaka prometteuse !