Nights before night – Natsume Kazuki

Note : ★★★★☆ (3.5/5)
Extrait : « Je l’aimais… Cette personne est partie là où mes mains ne pourront plus jamais l’atteindre. »

couv16041608Titre : Nights before night
Auteur : Natsume Kazuki
Genre : Yaoï
Langue : Française
Pages : 288 pages (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : Un monde de yakuza intéressant mais quelque peu brouillon. Je n’ai pas tout saisi des enjeux présentés. Quant aux personnages, j’ai été bien plus intéressée par la relation entre Haru et Shigure que celle entre Haru et Yukitaka. La première promettait une histoire plus profonde et complexe. Du coup, je ressors mitigée de ma lecture.

Résumé :

Haru, ancien yakuza et maintenant propriétaire du club « Rain », se voit contraint d’héberger chez lui Yukitaka, le fils du boss du clan Ichijô. Mais ce jeune homme, colérique et violent, n’est autre que le frère cadet de Shigure, ancien amant de Haru aujourd’hui décédé. Haru, qui souffre d’insomnies sévères depuis la mort de Shigure, va être très bouleversé par l’arrivée de Yukitaka dans sa vie. Car si le jeune homme a une personnalité radicalement opposée à celle de son frère, physiquement, il est son portrait craché. Au bout de ces nuits sans fin, Haru entreverrait-il une lueur d’espoir, grâce à un nouvel amour ?

Avis :

Le résumé explique plutôt bien l’histoire sans trop en dévoiler donc pour une fois, je vais aller droit au but. Après avoir lu Mods et I Hate plus récemment, je continue mes lectures de Natsume Kazuki, une mangaka au coup de crayon toujours aussi singulier mais qui me plait grandement.

Cependant, malgré le fait que Nights before night soit le dernier mangas publié parmi les trois que j’ai lu, c’est celui qui m’a le moins convaincu au niveau du récit et que j’ai trouvé le moins abouti graphiquement. Nous restons dans le monde de la nuit et de la délinquance avec cette fois-ci, une histoire qui tourne autour de la mafia japonaise. C’est un univers que je trouve intéressant et qui a été exploité dans ces moindres détails. Nous avons donc de la baston, des menaces, du chantage, de la prostitution, des transactions d’argent, des clivages entre clans et au sein même d’un même groupe. Bref, toute la panoplie des yakuzas. Néanmoins, lorsqu’il a fallu agencer tout ça pour en faire une histoire qui tient la route, ça coinçait un peu. J’ai trouvé le récit assez brouillon et destructuré comparé à ce que l’auteur à l’habitude de nous sortir.

J’ai été un peu perdue entre les clans, les raisons de leur rivalité et la position de Haru par rapport à eux. Soit je n’avais pas les yeux en face des trous, soit ce n’était pas très bien expliqué. Il aurait été peut-être plus judicieux de se concentrer sur la relation entre nos deux protagonistes et de laisser plus en fond le monde des yakuza plutôt que de vouloir à tout prix développer cette partie et offrir quelque chose qui manquait de clarté. Parfois la simplicité à du bon. Là, j’ai senti un univers complexe sous mes yeux mais qui n’a pas eu assez de pages pour s’étaler comme il se doit.

Dans ce monde de la nuit, Natsume Kazuki nous parle de deuil, d’insomnie et de culpabilité et elle le fait bien ! J’ai beaucoup aimé le personnage d’Haru. Traumatisé par la mort de Shigure son amant, qui se trouve aussi être le frère aîné de Yukitaka, il n’arrive plus à dormir et il vit dans un éternel brouillard depuis. C’est un personnage touchant dont j’aurais apprécié en savoir davantage. A vrai dire, j’étais plus intriguée par son ancienne relation avec Shigure, plutôt que celle qu’il commence à avoir avec Yukitaka. Elle me paraissait plus profonde et intéressante à exploiter. Nous avons bien un flashback qui raconte comment ils se sont rencontrés et comment leur histoire a évolué mais c’était trop court à mon goût.

Quant à Yukitaka, je n’ai pas eu d’atomes crochus avec lui. Son comportement est mignon mais prévisible. Puis, psychologiquement parlant, je l’ai trouvé bien moins captivant que Haru ou même Shigure, qu’on croise pourtant très peu au final. Contrairement à Shigure qui m’est paru comme un personnage sombre et torturé entre ce qu’il veut faire et les ordres qu’on lui demande d’effectuer, Yukitaka m’a plus donné l’impression d’être un enfant qui fait des caprices. Il prend certes du plomb dans la tête au fil des pages mais ça n’a pas été suffisant pour me faire changer d’avis à son sujet.

Bref, « Nights before night » nous plonge dans un monde de yakuza intrigant mais quelque peu brouillon. Je n’ai pas tout saisi des enjeux présentés. Quant aux personnages, j’ai été bien plus intéressée par la relation entre Haru et Shigure que celle entre Haru et Yukitaka. La première promettait une histoire plus profonde et passionnante à suivre. Du coup, je ressors mitigée de ma lecture.

2 réflexions sur “Nights before night – Natsume Kazuki

  1. N’étant pas une grande fan de la thématique des yakuzas, même si ce que tu dis des personnages me donne assez envie, je préfère passer mon tour. Je sens que ce n’est pas le titre qui restera longtemps dans ma mémoire ^^!

    J’aime

Laisser un commentaire