Dans un coin de ciel nocturne – Nojico Hayakawa

Note : ★★★★☆ (3.5/5)
Extrait : « Les enfants sont honnêtes, toujours francs, toujours directs. Toujours incroyablement sérieux. Alors, le moins que vous puissiez faire, c’est de ne pas prendre ses sentiments à la légère, Hoshino-sensei. »

couv3672948Titre : Dans un coin de ciel nocturne
Auteur : Nojico Hayakawa
Genre : Yaoï
Langue : Française
Pages : 280 pages (terminé)
Note : 3.5/5

En bref : J’ai trouvé l’histoire globalement confuse et le rythme mal maîtrisée. Les héros s’enlisent dans des sentiments qu’on a du mal à saisir et quand vient le moment des révélations, ça tombe à plat. Seul Shouta se démarque du lot par sa franchise. Il se dégage par contre des dessins une poésie et une mélancolie en adéquation avec le récit.

Résumé :

Hoshino est professeur à l’école primaire. Un jour, il retrouve Sudô, son sempai du club d’astronomie au lycée, d’un an plus vieux que lui, qu’il admirait profondément. Les deux hommes ne se sont pas vus depuis la remise des diplômes, onze ans auparavant, mais Hoshino découvre brutalement que l’un de ses élèves est le fils de Sudô. Les retrouvailles s’annoncent tendues, surtout quand Sudô lui déclare « j’aurais préféré ne plus jamais te revoir… »

Avis :

Nojico Hayakawa est une mangaka qui m’a toujours intrigué. Les couvertures de ces mangas m’attirent et j’ai entendu beaucoup de bien de sa série « Le carnet d’expérience d’Endo-kun ». J’ai commencé néanmoins par son one-shot Une lumière dans la pénombre qui m’avait laissé une bonne impression. Aujourd’hui, je me lance à nouveau dans l’univers de cet auteur avec « Dans un coin de ciel nocturne » (des titres toujours aussi longs…).

Je ressors mitigée de ma lecture. Côté dessins, je n’ai rien à redire sur les personnages, ils sont expressifs et dégagent une poésie, un charme qui sied à l’histoire. Je trouve par contre que les arrière-plans sont tristement vides. A part quelques passages phares qui nous offrent un décor magnifique, le reste du temps le fond est désert et ne nous donne pas la sensation que les personnages se suffisent à eux-mêmes.

Mais là où ça a réellement coincé c’est au niveau du récit. Hoshino se trouve être le professeur principal de Shouta, le fils d’un ancien élève de son lycée mais par n’importe lequel, d’Akihiro Sudou, celui dont il était amoureux étant jeune. Malgré les onze années qui se sont écoulées depuis, Hoshino semble toujours aussi réceptif à la présence de son ancien ami mais la situation à changer. Est-ce trop tard pour exprimer ses sentiments ? Ou justement, est-ce finalement le moment ou jamais de se jeter à l’eau ?
Et ben, il faudra attendre longtemps avant d’avoir une réponse à ces questions. J’ai trouvé que l’auteur mettait un temps fou à nous expliquer les antécédents des protagonistes, ce qu’ils ont vécu ensemble, ce qu’il s’est passé du côté de Sudou, pourquoi Shouta appelle toujours son père par son prénom, etc. Elle nous donne les informations aux compte-gouttes et la restitution est assez brouillonne. On finit par comprendre ce qui se passe mais c’était loin d’être fluide…

De plus, j’ai eu du mal à comprendre le comportement de Sudou. Il joue à chaud/froid tout le mangas mais sans raison apparente (ou alors je suis complètement passée à côté, c’est possible aussi) et je ne l’ai pas apprécié pour cette raison. Même après avoir découvert son passé, je ne l’ai pas plus compris, au contraire, la situation m’a paru encore plus ambiguë et flou. Akihiro a beau être plus charismatique et mystérieux (critères sur lesquels je craque facilement), j’ai préféré Hoshino qui respire la gentillesse et possède une sensibilité plus accrue (peut-être un peu trop parfois).
Au final, les personnages qui m’auront le plus marqué dans cette histoire, ce ne sont pas les héros (l’un trop mou, l’autre trop versatile) mais ce sont les enfants et plus particulièrement Shouta. Le développement des adultes était si maladroit et confus que la franchise et la clarté des sentiments de Shouta furent une véritable bouffée d’air frais. Ce petit bonhomme m’a conquise par son honnêteté et son passif. Il était beaucoup trop mignon.

Bref, « Dans un coin de ciel nocturne » n’est pas l’œuvre que je retiendrai de l’auteur. J’ai trouvé l’histoire globalement confuse et le rythme mal maîtrisé. Les protagonistes s’enlisent dans des sentiments qu’on a du mal à saisir et quand vient le moment des révélations, ça tombe à plat. Seul Shouta se démarque du lot de personnages par son franc-parler. Le coup de crayon de l’auteur est par contre au top, il s’en dégage une poésie enivrante et une mélancolie qui est en adéquation avec le récit.

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