Jujutsu Kaisen #10-20 – Gege Akutami

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Jamais ma lâcheté ne m’a fait ni ne me fera culpabiliser. La seule chose importante à mes yeux… C’est d’éliminer le malheur de ce monde ! »

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Titre : Jujutsu Kaisen #10-20
Auteur : Gege Akutami
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 15 tomes (en cours)
Note : 3.75/5

En bref : J’apprécie la vivacité des combats et l’individualité des personnages mais je déplore le manque d’une structure bien définie côté histoire et énergie occulte. C’est un mangas explosif, addictif, qui joue sur le sensationnel mais qui reste en surface et ne prend pas le temps d’approfondir son univers, ses enjeux et ses personnages.

Résumé :

Résumé du tome 10 : Après les événements du pont Yasohachi, les élèves de Satoru reçoivent une mission d’un genre particulier : trouver la taupe qui a permis aux fléaux de s’introduire dans le lycée afin de s’emparer de six doigts de Sukuna ! La cible n’est autre que Kokichi Muta, le véritable Mechamaru et l’un des exorcistes de Kyoto…

L’adolescent a en effet conclu un pacte avec Mahito et Suguru, qui ont promis de lui offrir un nouveau corps en échange d’informations… sauf qu’il doit également parvenir à les battre pour rejoindre ses amis ! A-t-il la moindre chance face à de tels adversaires ?

Avis :

Les doigts de Sukuna qui étaient mis en sécurité à l’école des Exorcistes ont été volés par un des élèves, Mechamaru. Son but était d’échanger les doigts contre la guérison complète de son corps mais Mahito et Suguru n’ont pas respecté leur part du marché et Mechamaru se retrouve à se battre contre eux.
Dans un second temps, une barrière est érigée dans le quartier de Shibuya, les Exorcistes sont dépêchés sur place pour découvrir l’instigateur de cette attaque.

Je n’avais pas lu la suite depuis un bon bout de temps et il a fallu que je relise le tome 9 pour me remettre l’histoire en place car le rythme est si effréné qu’il est facile d’être perdu en ratant seulement un chapitre.

Cette salve de dix tomes possèdent les mêmes qualités et les mêmes défauts que précédemment mais je dois avouer que ça passe moins bien cette fois-ci. Côté histoire, j’ai bien aimé l’arc de Shibuya, il y a du suspense, de gros combats, des pertes sur lesquelles nous n’avons pas le temps de nous lamenter car c’est la guerre et puis l’histoire avec Gojo est intéressante. Ce que je regrette cependant, c’est l’aspect brouillon des combats. Le chara-design des personnages est très cool mais le coup de crayon du mangaka laisse à désirer par moment. Certaines cases mériteraient d’être refaites et d’une manière générale les combats sont peu lisibles. Il fallait souvent que je repasse plusieurs fois sur un passage pour comprendre réellement ce qu’il s’était passé…

Un autre point qui m’a dérangé et qui est récurrent, c’est le manque d’explications et parfois de cohérence dans le récit ou les techniques de combat. J’ai souvent vu entre deux chapitres le mangaka faire des apartés « Ce que je n’ai pas eu le temps de vous expliquer » où il détaille le principe d’une technique d’exorciste, où il avoue s’être trompé, où il remet les pendules à l’heure concernant tel ou tel sujet parce que ce n’était pas clair dans son récit. Je ne suis pas d’accord avec cette manière de faire. Les mangaka ont un rythme difficile à suivre, ok, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut écrire un brouillon en se disant qu’on pourra ajouter des notes dans un deuxième temps… Cela rejoint ce que je disais dans ma première chronique, l’auteur va trop vite et il n’arrive pas à suivre sa propre dynamique. Du coup, il manque des informations, il y a des erreurs et on ne comprend pas toujours ce qui se passe.

Pour en revenir à l’histoire, j’ai bien aimé que l’arc de Shibuya ait des conséquences, on sent que c’est un moment charnière du mangas. Par contre, quel est le délire avec Choso ? Pourquoi se revirement de situation ? De même avec Maki Zenin ? Est-ce qu’il était nécessaire d’en arriver jusque-là avec son clan ? Qu’est-il arrivé à Nobara ? Qui est mort et qui a survécu à la bataille ? Nous n’avons quasiment aucune conclusion à cet arc hormis deux-trois sentences qui ont été évoquées.
L’auteur nous vend du rêve, dessine des arcs explosifs mais passe du cop à l’âne constamment et ne donne pas suite aux événements qu’il nous présente (ou alors il faut attendre une éternité). Il semble aussi changer l’objectif de ses personnages en fonction de la situation et cela a tendance à m’agacer.

Enfin, en ce qui concerne le nouvel arc avec les arènes de combat, je n’en suis vraiment pas fan. Je ne trouve pas que les objectifs des « méchants » soient bien prononcés et transformer le monde en battle royal géant… non merci. Platinum End a déjà essayé de faire ça et la sauce n’avait pas pris, je ne pense pas que mon avis sera différent ici. Certes il y a des combats avec des techniques intéressantes et j’apprécie revoir Megumi et Yuta sur le devant de la scène mais la présentation des adversaires est mal amenée et leur passage anecdotique. Vivement la fin de cet arc…

Bref, malgré un début prometteur « Jujutsu Kaisen » me déçoit de plus en plus. J’apprécie la vivacité des combats, l’individualité des personnages et la partie sur le sauvetage de Gojo mais quand cela se déroule au détriment de la cohérence du récit, j’aime beaucoup moins. L’auteur ne prend pas le temps d’expliquer l’énergie occulte et ses principes et comme il n’y a pas de règles bien définies, il fait ce qu’il veut et il trouve une explication bancale par la suite. C’est vraiment la sensation que j’ai eu à la lecture de ces onze tomes, un mangas explosif, addictif, qui joue sur le sensationnel mais qui reste en surface et ne prend pas le temps d’approfondir son univers, ses enjeux et ses personnages.

Découvrez mes chroniques complètes de la saga : Tome #00 / Tomes #1-9

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