The Heroic Legend of Arslân #1-9 – Hiromu Arakawa & Yoshiki Tanaka

Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « Leurs cris résonnent encore dans ma tête… Quel dieu peut bien se féliciter de voir des innocent tués en son nom ? »

Titre : The Heroic Legend of Arslân #1-9
Auteurs : Hiromu Arakawa & Yoshiki Tanaka
Genre : Shonen
Langue : Française
Tomes : 20 tomes (e cours)
Note : 4.25/5

En bref : Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer entre les conflits territoriaux, religieux, politiques et familiaux. Il y en a pour tous les goûts et l’auteur sait garder le mystère autour de certaines interrogations ! Les dessins, quant à eux, sont un peu vides mais cela permet de se concentrer sur le récit et toutes les stratégies mises en place.

Résumé :

À la frontière de l’Orient et de l’Occident se trouve le prospère royaume de Parse tenu d’une main de fer par le redoutable roi Andragoras. Avec sa frêle carrure et son maniement approximatif des armes, difficile pour le jeune prince Arslân de revendiquer son statut d’héritier du trône. Alors âgé de 14 ans, il va prendre part à sa première bataille afin de repousser l’envahisseur dans la plaine d’Atropathènes. Un jour marqué du sceau de l’infamie qui fera basculer à jamais son destin et celui du royaume de Parse.

Avis :

Arslân est le prince héritier du Royaume de Parse. Son père, le roi Andragoras ne le trouve pas digne de prendre sa place pour le moment. Lorsqu’une bataille contre les forces lusitaniennes se prépare dans la plaine d’Atropathènes, c’est l’occasion pour Arslân de faire valoir ses qualités auprès de son père. Malheureusement, le conflit tourne court lorsque pièges et trahisons mettent en déroute l’armée de Parse. Arslân n’a pas d’autres choix que de fuir avec quelques alliés proches pour ne pas se faire tuer par les lusitaniens. Il faudra au jeune prince beaucoup de courage, de stratégie et des compagnons de confiance pour espérer reprendre les terres perdues aux mains de Lusitania.

Voilà un mangas que je voulais commencer depuis longtemps. Je ne suis pour l’instant pas déçue de ma lecture. Je garde toujours une préférence pour Fullmetal Alchemist mais j’apprécie l’histoire d’Arslân aussi. Nous suivons un jeune prince naïf et innocent. Il a vécu dans une bulle de paix où tous les gens qui l’entouraient n’avaient que des mots gentils à lui donner et où il n’a jamais eu à s’occuper de quoi que ce soit. Alors, lorsqu’il doit fuir la capitale pour sauver sa peau, lorsqu’il voit des gens qu’ils côtoient depuis longtemps le trahir, lui et son père, lorsqu’il est témoin de la mort de soldats, c’est un véritable bouleversement. Néanmoins, il ne reste pas prostré dans son coin et inactif. Son charisme et ses idées pacifistes lui valent d’être accompagnés de précieux alliés qui seront le guider comme il se doit.

Tout cela fait d’Arslân, un protagoniste intéressant à suivre et avec une évolution constante et plaisante. Chaque expérience lui fait prendre conscience de ses lacunes et il ne rechigne pas à la tâche pour les combler et s’instruire. J’ai beaucoup aimé le suivre, lui et les conséquences de ses décisions.
Il a aussi un côté plus sombre et torturé lorsqu’il est question de sa naissance. En effet, rapidement, nous faisons la rencontre d’un homme masqué qui se révèle être le fils de l’ancien Roi de Parse, le frère d’Andragoras. Des questions se posent alors sur la légitimité d’Arslân à accéder au trône et l’auteur va même jusqu’à remettre en questions les origines du Prince. Ce sont des passages intimes et touchantes à chaque fois.

Autour du Prince gravite de nombreux personnages comme Narsus, Daryûn, Ghîb, Faranghîs, etc. Des personnages hétéroclites, qui vont tous avoir leur rôle à jouer et un caractère bien trempé. J’ai aimé cette petite troupe atypique qui s’agrandit petit à petit et arrive, tant bien que mal, à déjouer les pièges ennemis. En effet, le parcours d’Arslân, pour reconquérir la capitale, tombée aux mains de Lusitania, ne sera pas de tout repos. Le prince devra faire plusieurs détours et faire des alliances pertinentes pour espérer vaincre l’agresseur.

Cela engendre de nombreuses batailles et retournements de situation. J’ai adoré le fait que la stratégie et l’intelligence soient autant mis en avant. Nous n’avons pas de conflits où seule la force brute compte, au contraire, Arslân et ses troupes sont bien souvent en infériorité numérique face à leurs ennemis, il leur faut donc user de ruse pour s’en sortir. Enfin, bien que j’ai trouvé la fuite d’Arslân vers la citadelle de Peshawar un peu longue, j’ai fortement apprécié l’arc de Sindôra pour ses stratégies militaires et pour la conclusion ni tout blanc ni tout noir qu’elle nous donne.

Dernière chose, j’apprécie que l’auteur ne se contente pas de suivre Arslân constamment. Nous avons ainsi des nouvelles de l’armée envahisseur via le biais de l’Homme masqué mais aussi via le Roi de Lusitania et son frère. On comprend alors très vite que des conflits internes ont lieu et que la conquête de Parse ne sera peut-être pas aussi facile que prévu, notamment à cause de Bodin, un serviteur un peu trop zélé et ambitieux du Dieu Yaldaboth.

Bref, « The Heroic Legend of Arslân » nous propose un début très prometteur. Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer entre les conflits territoriaux, religieux, politiques et les querelles familiales. Il y en a pour tous les goûts ! L’action est omniprésente, les mystères aussi et le tout est saupoudré d’humour comme Arakawa sait si bien le faire. Les dessins, quant à eux, sont un peu vides par contre mais cela permet de se concentrer sur le récit et toutes les stratégies mises en place. Une première partie convaincante et une histoire que j’ai hâte de continuer.

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