La Chasse – Bernard Minier

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Aucun criminel ne fait montre de plus de cruauté que celui qui se croit d’avance absous de ces crimes par une cause qu’il pense juste. »

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Titre : La Chasse
Auteur : Bernard Minier
Genre : Thriller
Langue : Française
Pages : 472 pages
Note : 3.75/5

En bref : Ma première lecture de Bernard Minier et je ne sais pas si je réitèrerai l’expérience. Il semble aimer mélanger enquêtes policières et faits actuels et ce n’est pas mon truc. Je trouve aussi son univers sombre et déprimant. Enfin, je n’ai pas eu d’atomes crochus avec les héros et l’aspect « Chasse » n’a pas été très développé.

Résumé :

« Il y a des ténèbres qu’aucun soleil ne peut dissiper. »

Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt. L’animal a des yeux humains. Ce n’est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l’Ariège…
Dans ce thriller implacable au final renversant, Bernard Minier s’empare des dérives de notre époque. Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d’une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.

Une enquête où Martin Servaz joue son honneur autant que sa peau.

Avis :

Alors qu’il rentre de l’hôpital en pleine nuit en passant dans une forêt d’Ariège, un médecin percute tout d’un coup un cerf avec sa voiture. Il sort du véhicule pour regarder les dégâts et voir si la bête est morte ou non mais en se faisant, il se rend compte d’une chose, ce qu’il a percuté n’est pas un animal mais un jeune homme nu revêtu d’un masque de cerf…
Martin Servaz est chargé de l’enquête et il devra faire preuve de discrétion et de détermination pour espérer découvrir le responsable de cette machination.

C’est le premier livre de Bernard Minier que je lis et il semble que ce soit le septième d’une longue série dont le protagoniste est Martin Servaz. Côté histoires personnelles de Martin ou de ses coéquipiers, j’ai donc un train de retard mais ce n’était pas gênant. Même si on arrive au milieu d’une camaraderie déjà en place, on s’y fait et on raccroche les wagons rapidement. En plus, l’auteur redonne dès les premières pages le nom complet des personnages, ce qui permet aux nouveaux venus, comme moi, de se repérer.

En ce qui concerne l’enquête, je suis assez mitigée. J’ai apprécié le début et l’aspect « chasse ». Dans les deux premiers chapitres, nous découvrons un groupe d’hommes dans une forêt, en train de « chasser » un être humain. C’était des chapitres intenses et très bien écrits. Malheureusement, c’est la seule chasse à laquelle on assistera et je trouve ça dommage étant donné l’impact qu’elle a sur l’enquête et surtout le titre du livre.
Ensuite, j’ai apprécié tout ce que l’affaire dévoile et les thèmes qu’elle met en avant. Il est question dans ce roman de corruption, de justice mais surtout de la limite entre le Bien et le Mal. C’était intéressant de découvrir tout ce qui se trame derrière ce crime, ce qu’il met en lumière et jusqu’où certaines personnes sont prêtes à aller pour une cause qu’elles considèrent juste. C’est poussé un peu trop à l’extrême mais ça fait réfléchir.

Là où j’ai moins aimé ma lecture, c’est sur le côté réaliste. Je suppose que c’est ainsi que fonctionne Bernard Minier depuis toujours mais j’ai du mal. Quand je lis des romans, même des romans policiers, c’est pour m’évader alors quand je constate que la trame de l’histoire se déroule durant le covid, que tous les personnages portent des masques et qu’on parle de confinement, ça ne m’enthousiasme pas vraiment. Ce n’est pas une période que j’ai particulièrement mal vécu mais ce n’est pas pour autant que j’aime me la rappeler.
L’auteur parle aussi des crises de banlieues, de la haine envers les policiers et pareil, ce n’est pas des sujets qui me transportent. J’en entends souvent parler aux infos, je n’ai pas envie d’en entendre parler dans les romans que je lis. Je me rends compte avec cette lecture que je préfère les policiers qui jouent sur l’aspect psychologique des personnages ou qui fonctionnent comme un puzzle plutôt que ceux qui mentionnent des faits de société actuels.

Du coup, même si l’enquête était sympa, complexe et que la question du Bien et du Mal était bien traitée, tout ce qui entourait l’affaire m’a sorti de l’histoire.
De plus, nous avons de temps en temps, des chapitres qui nous racontent le passé du coupable. Bien que ces scènes nous permettent de mieux comprendre comment il en est venu à passer du côté obscur, j’ai trouvé ces flashbacks parfois trop longs et pas toujours d’un grand intérêt.
Enfin, un nouvel enquêteur arrive dans l’équipe de Servaz. Il se nomme Katz et je ne l’ai pas du tout apprécié, du début à la fin. Il ne m’a pas paru intéressant et ses hobbies n’ont guère fait pencher la balance en sa faveur ^^;.

Bref, « La Chasse » est ma première lecture de Bernard Minier et je ne sais pas si je réitèrerai l’expérience. Il semble aimer mélanger enquêtes policières et faits de société actuels et ce n’est pas vraiment mon délire. Je trouve aussi son univers sombre et déprimant. Peut-être que c’est juste ce livre et que les autres ne sont pas du tout dans la même veine mais en attendant, ça ne m’a pas donné envie d’aller les voir. Enfin, je n’ai pas eu tant d’atomes crochus que ça avec les personnages et il m’a paru dommage d’avoir un roman qui s’appelle « La Chasse » et d’en avoir eu qu’une seule de décrite.

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