La Mer Éclatée, tome 1 : La Moitié d’un Roi – Joe Abercrombie

Note : ★★★★☆ (4/5)
Extrait : « Les sages attendent le bon moment, mais ne le laissent jamais passer. » – « Il faut peut-être deux mains pour affronter un homme en duel, mais une seule suffit à le poignarder dans le dos. »

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Titre : La Mer Éclatée, tome 1 : La Moitié d’un Roi
Auteur : Joe Abercrombie
Genre : Fantasy
Langue : Française
Pages : 336
Note : 4/5

En bref : Un premier tome sympathique. J’ai trouvé l’univers travaillé même si j’ai eu du mal à me le représenter au départ. Les personnages sont variés et l’intrigue efficace mais ça manque de cœur à mon goût. Tout est tellement logique que ça laisse peu de place à la surprise ou aux sentiments.

Résumé :

J’ai fait le serment de venger la mort de mon père. Je suis peut-être la moitié d’un homme, mais ce serment était entier.

Né faible aux yeux de son père, le prince Yarvi a juré de récupérer un trône dont il n’a pourtant jamais voulu. Mais il doit d’abord affronter la cruauté de sa propre famille, les humiliations de l’esclavage, ainsi que les eaux amères de la Mer Éclatée. Tout cela avec une seule main valide.
C’est au côté d’une étrange assemblée d’exclus et de marginaux, et non parmi les nobles de son rang, que Yarvi apprendra à être un homme – s’il survit aux épreuves de toutes sortes qui l’attendent…

Avis :

Yarvi est sur le point d’abandonner ses droits de naissance au Trône Noir et de devenir Ministre du Gettland lorsqu’il apprend que son père et son frère ont, tous les deux, été assassinés par Grom-Gil-Gorm, le plus grand ennemi du royaume. Propulsé à la tête du pays sans qu’on lui laisse le choix, Yarvi ne fait pas l’unanimité auprès du peuple et des nobles à cause de sa main atrophiée. Néanmoins malgré son infirmité, il essaye de se conduire comme un Roi et fait le serment de venger sa famille coûte que coûte. Pour cela, sur les conseils de son oncle Odem, il conduit une flotte armée vers les côtes de Vansterland.

Je vais commencer par ce qui me vient en tête en premier, l’univers. Malgré le fait qu’il y ait une carte de la région au début du livre et que le tome soit quand même pourvu de pas mal de descriptions, j’ai eu un mal fou à me représenter le monde dans lequel évolue nos héros. En Fantasy, j’aime créer dans ma tête le monde de l’auteur à l’aide de ses descriptions afin de pouvoir me projeter dedans et y faire vivre les personnages mais là, il m’a fallu lire un bon quart du livre avant d’y arriver. Je ne sais pas si c’est dû au style d’écriture de l’auteur, à sa plume plus complexe et moins imagée que ce dont j’ai l’habitude mais j’ai eu du mal à recréer son univers.

Cela ne m’a néanmoins pas empêché d’apprécier l’histoire que j’ai trouvé riche et bien tissée du début à la fin. L’Histoire des Elfes qui dirigeaient le monde avant la Brisure des Dieux en six Grands Dieux, (Père Soleil, Mère Lune, Mère Guerre, Mère Paix, Père Océan et Mère Terre) et en une multitude de plus petites divinités, est un concept que j’ai beaucoup apprécié et que j’aurais aimé voir encore plus développé mais soyons patient, ça le sera peut-être dans les prochains tomes.
Les rebondissements sont, quant à eux, nombreux même si, pour la plupart, ils sont facilement devinables si on prête un tant soit peu attention aux détails ou qu’on connait les rouages de la Fantasy. Enfin, l’action est souvent de la partie. Entre batailles, fuites et machinations, nos protagonistes vont rarement avoir le temps de se reposer et nous aussi.

Les personnages d’ailleurs sont nombreux et variés, malheureusement ou heureusement, tout dépend ce que vous aimez, aucun ne se détache vraiment du lot. Même si l’évolution de Yarvi est intéressante et dans la continuité des choses, je ne l’apprécie pas spécialement plus à la fin qu’au début. Je ne le déteste pas, loin de là ! Je reconnais ses talents, son intelligence, son ingéniosité mais il ne m’a pas charmé plus que ça, malgré les épreuves traversées. J’ai limite préféré sa mère, alors qu’on la voit très peu comparé à lui et qu’elle ne m’avait pas donné une très bonne première impression.

Les personnages secondaires comme Rulf, Jaud, Sumaelle ou encore Personne ont tous leurs petites histoires à raconter, certaines brèves et sans grande importance, d’autres plus touchantes. Sumaelle est celle qui m’a le plus intrigué, je suis d’ailleurs persuadée que l’auteur ne nous a pas tout dit à son sujet et qu’elle nous réserve quelques surprises dans les prochains tomes (je croise les doigts en tout cas !). En ce qui concerne les autres, plutôt que de les apprécier individuellement, c’est surtout leur travail d’équipe et la confiance qu’ils finissent par avoir les uns envers les autres qui m’a plu. Ils m’ont fait penser à des fourmis, seul, ils sont insignifiants mais ensemble, ils peuvent soulever des montagnes !

Pour ce qui est du dénouement, je n’ai pas été choquée par celui-ci car il reste très cohérent et dans la suite des événements. Je trouve néanmoins que Joe Abercrombie a fermé pas mal de portes à la fin de ce tome et j’ai du mal à voir ce qu’il va bien pouvoir nous raconter dans les deux prochains.

Bref, « La Moitié d’un Roi » est un premier tome sympathique. J’ai trouvé l’univers et les personnages travaillés et l’intrigue efficace mais je trouve que ça manque de cœur. Tout est tellement logique que ça laisse peu de place à la surprise ou aux sentiments. C’est bizarre je sais, objectivement c’est un roman plein de qualités, malgré tout, je n’ai pas eu d’attaches particulier envers les personnages.

Découvrir mes chroniques de la saga complète : Tome 2 / Tome 3.

 

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