La Quête d’Ewilan, tome 2 : Les Frontières de Glace – Pierre Bottero

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Ewilan, lorsqu’elle a dessiné le sabre d’Edwin, a eu la bonne idée de le lui placer entre les mains et non de le ficher dans un rocher jusqu’à la garde. C’est peut-être moins romantique, mais sacrément plus pratique. »

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Titre : La Quête d’Ewilan, tome 2 : Les Frontières de Glace
Auteur : Pierre Bottero
Genre : Fantasy, Jeunesse
Langue : Française
Pages : 272
Note : 3.75/5

En bref : Un deuxième tome plus dynamique que le premier, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Malgré tout, le manque de VRAIS obstacles et d’exploitation de l’univers me chagrine. Cela rend l’intrigue simpliste et bien plus prévisible qu’il aurait pu l’être. Je lirai tout de même le dernier tome, même si je le considère comme une quête annexe et que ça m’enchante peu.

Résumé :

En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts’liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lit d’amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu’Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d’abord percer le secret du Dragon.

Avis :

Dans ce deuxième tome, Camille et ses compagnons continuent leurs routes en direction des frontières de leur pays afin de délivrer les Figées, ces Sentinelles capturés par les Ts’liches et qui sont les seuls à pouvoir retirer les verrous magiques qui empêchent les dessinateurs d’user pleinement de leurs capacités.

J’ai préféré ce tome au premier mais pour des raisons différentes. Dans le tome précédent, j’avais adoré le concept des Dessinateurs et je regrette beaucoup le peu d’usage qu’il en est fait dans ce livre. D’un côté, c’est logique car à chaque fois que Camille use de son pouvoir, elle peut être localisée instantanément par ses ennemis. Mais d’un autre côté, j’aurais aimé que l’auteur trouve une parade pour palier à ce problème. Il y a bien un passage où Camille apprend à développer sa magie mais il était bien trop court et désuet à mon goût. L’auteur a crée un univers fantastique particulièrement intéressant mais jusqu’à présent, je n’ai pas eu la sensation qu’il l’exploitait à son maximum, les batailles étant bien plus souvent réglées avec des armes blanches qu’avec les pouvoirs des Dessinateurs. J’espère que cela changera dans le dernier tome.

Pour ce qui est du reste de l’histoire, il y a encore une fois peu de suspense. Ce tome regorge d’actions et les pages ont défilées les unes après les autres sans problème mais ça reste très prévisible. Notre troupe parcourt les terres de Gwendalavir et enchaînent les combats avec facilité malgré la présence de monstres qui sont censés être extrêmement dangereux et « imbattables ». La fin de déroge pas à cette règle et est à nouveau vite expédiée. Elle se termine aussi un peu trop bien. C’est cruel à dire mais je m’attendais à ce que nos héros souffrent et rencontrent bien plus de problèmes que ça. L’efficacité dont ils font preuve est tout à leur honneur mais ça enlève ce côté épique et angoissant que j’aime tant en fantasy/fantastique.

Côté personnages, à part deux nouveaux compagnons qui viennent s’ajouter au groupe, l’équipe reste la même, du coup bien que l’amitié et les sentiments de certains s’approfondissent, le schéma et les interactions entre les personnages sont globalement les mêmes. Pas de surprises non plus de ce côté-là donc s’ils vous ont plu, ils vous plairont toujours autant, et inversement… J’ai néanmoins trouvé Camille plus mature dans ce tome que dans le premier et j’ai particulièrement apprécié Chiam. C’est un Faël (un peuple qui se rapproche des Elfes je dirais) qui prend les humains de haut mais qui va finir par s’adoucir aux contacts de Camille et des autres. Avec Ellana, ce sont deux personnages que j’aime beaucoup et dont j’aimerais en apprendre plus (je sens que je vais quand même finir par lire la trilogie la concernant…).

Bref, « Les Frontières de glace » ne semble pas être le cœur de la trilogie comme je le pensais (et comme c’est souvent le cas), mais plutôt un pont entre le premier et le troisième tome. J’apprécie toujours autant l’univers de l’auteur et sa plume si imagée mais je regrette le manque de développement et d’explications de certains points. Pierre Bottero passe une grande partie du livre à faire parcourir les terres à nos protagonistes et bien que j’apprécie le voyage et les paysages rencontrés, j’ai du mal à rester conquise quand cela va au détriment de l’intrigue. Je reste convaincue que c’est une bonne saga mais que j’aurais bien plus aimé au collège.

Découvrir mes chroniques de la saga complète : Tome 1Tome 3.

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