The Curse, tome 1 – Marie Rutkoski

Note : ★★★★☆ (4.25/5)
Extrait : « Parfois, on croit vouloir quelque chose, alors que ce qu’il faut vraiment faire, c’est y renoncer. » – « Tu ne vois que ce que tu veux voir. »

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Titre : The Curse, tome 1
Auteur : Marie Rutkoski
Genre : Fantasy
Langue : Française
Pages : 456
Note : 4.25/5

En bref : Une bonne introduction à la saga. L’univers est riche historiquement parlant et j’ai aimé avoir l’impression d’arriver en plein milieu d’une intrigue. L’action est du coup présente dès le début et se poursuit avec moult rebondissements. Les personnages ne m’ont pas convaincue à 100% mais je les ai tout de même globalement apprécié.

Résumé :

Fille du plus célèbre général d’un empire conquérant, Kestrel n’a que deux choix devant elle : s’enrôler dans l’armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à peine, elle n’est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la « malédiction du vainqueur » : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix trop élevé l’objet de sa convoitise.

Elle ignore encore qu’elle est loin, bien loin, d’avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l’esclave, Arin, et comprend qu’il n’est pas qui il paraît… Mais ce qu’elle soupçonne n’est qu’une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.

Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.

Avis :

Kestrel fait le tour de la ville avec son amie Jess et poussée par celle-ci, finit par s’aventurer au marché des esclaves, un lieu qu’elle n’apprécie guère malgré son statut de valorienne. Là, elle croise le regard d’un jeune esclave surnommé « Forgeron » et sans savoir réellement pourquoi, elle décide de l’acheter, au prix fort. Il est rare que Kestrel dépense autant pour un esclave et cela lui vaudra de nombreuses rumeurs à son sujet mais pas que. En voulant sauver la vie de cet homme, elle pourrait bien avoir mis en péril son pays.

Lumen offre souvent des sagas intéressantes et parmi celles qui m’intéressaient, je me suis lancée dans The Curse. Ce premier volume n’est pas un coup de cœur mais il contient de très bonnes choses qui seront, je l’espère, développées par la suite.

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé la partie historique de ce premier tome. Nous avons d’un côté l’Empire avec les Valoriens et de l’autre les Herranis. Cela fait dix ans que l’Empire a conquis la péninsule Herran et mis en esclavage ses habitants. C’est donc dans un monde déjà déséquilibré et vaincu que nous avançons et que nous faisons la connaissance de nos protagonistes.
A travers eux, nous apprenons les cultures, les techniques de combats mais aussi l’Histoire de ces deux peuples et de leurs voisins. Cela reste bref sur certains points mais j’ai été quand même fascinée par cet univers riche et plutôt bien développé. Il n’est pas rare de tomber sur ce genre de monde en Fantasy mais dans une trilogie, on a tendance à se concentrer sur le présent plutôt que sur un passé si lointain.

Ensuite, le livre se scinde en deux parties, la première est calme mais nous permet de repérer les enjeux politiques qu’il y a entre les valoriens et les herranis mais aussi au sein de chacun de ces peuples. La deuxième moitié est plus rythmée et contient quelques rebondissements qui à défaut de surprendre offrent de nouvelles perspectives.

Côté personnages, j’ai aimé Kestrel. Elle n’attache pas vraiment d’importance à son apparence (même si à cause de Jess, on la voit souvent bien vêtue et en bonne compagnie dans les soirées mondaines) mais ce n’est pas non plus une guerrière pure et dure qui manie les armes à la perfection. Sa spécialité, c’est la stratégie. Elle sait utiliser son potentiel et ceux de son entourage à 100% pour atteindre son objectif, ça change des héroïnes que j’ai pu croiser jusqu’à présent. Kestrel est une jeune femme réfléchie, forte, avec du caractère et douée de ses mains mais qui fait encore de nombreuses erreurs de part sa jeunesse et son ignorance. Néanmoins, elle apprend vite d’elles et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai suivi son évolution tout au long du livre.
Quant à Arin, j’ai eu un peu plus de mal avec lui. Je l’ai trouvé bien orgueilleux pour un homme qui est esclave depuis dix ans. Qu’il garde sa fierté, je le conçois mais au bout de toutes ces années, tu dois savoir faire profil bas quand il le faut… encore plus quand tu as un objectif comme le sien ! La deuxième chose qui m’a embêté c’est l’évolution de ses sentiments pour Kestrel. Il donne tellement le sentiment d’être hermétique à tout ce qu’elle dit et fait au début que j’ai trouvé le changement en homme transi peu naturel.
J’ai, de ce fait, eu des difficultés à adhérer à ce duo. J’ai fini par les apprécier tous les deux énormément individuellement mais en tant que couple, j’ai toujours un problème. Peut-être que le tome 2 me fera changer d’avis là-dessus.

Bref, « The Curse » est une très bonne introduction à la saga. L’univers est riche historiquement parlant et j’ai aimé avoir l’impression d’arriver en plein milieu d’une intrigue. L’action est du coup présente dès le début que ce soit par via des discours ou des batailles et se poursuit avec moult rebondissements. Les personnages ne m’ont pas convaincue à 100% mais je les ai tout de même globalement apprécié. J’ai hâte de voir ce que le tome 2 nous réserve !

Découvrir mes chroniques de la saga complète : Tome 2 / Tome 3

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