The Curse, tome 3 : The Kiss – Marie Rutkoski

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Cette façon de relever le menton… Arin lui avait déjà vu cet air : tous les navires se disloquaient contre les récifs de sa détermination. Elle se briserait, elle-même, si elle le devait, pour obtenir ce qu’elle voulait. »

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Titre : The Curse, tome 3 : The Kiss
Auteur : Marie Rutkoski
Genre : Fantasy
Langue : Française
Pages : 631
Note : 3.75/5

En bref : J’avais adoré la complexité de l’intrigue et les tractations politiques qui régissaient les 2 premiers tomes, je n’ai pas réussi à retrouver ces aspects dans The Kiss. Il y a pas mal d’action mais les remises en question des personnages et la romance viennent casser toute la dynamique. J’en ressors plutôt déçue, je ne m’attendais pas à ce genre d’ambiance.

Résumé :

La guerre a éclaté. Arin se retrouve au centre des affrontements, avec l’Orient comme allié et, pour ennemi, l’Empire qui l’avait réduit en esclavage. Il est enfin parvenu à fermer son esprit au souvenir obsédant de Kestrel, même s’il ne parvient pas tout à fait à l’effacer de sa mémoire. Mais sa décision est prise : il n’a plus que faire de celle qui, le croit-il, soutient l’Empereur envers et contre tout, malgré les innocents massacrés, malgré le danger qui menace Arin et les siens…

Mais la vérité est tout autre. C’est loin au nord, dans un des nombreux camps de travail impériaux, que dépérit peu à peu Kestrel, fiancée déchue de l’héritier de l’Empire. Droguée – une façon de s’assurer de son obéissance –, elle risque de perdre un peu plus chaque jour, comme les prisonniers qui l’entourent, tout souvenir de sa vie passée. Déjà, plus au sud, les combats font rage, et les vies d’Arin et de Kestrel se retrouvent prises entre le marteau et l’enclume…

Pour elle comme pour lui, l’heure est venue de jouer cartes sur table. Mais quand les enjeux sont aussi élevés, est-il vraiment possible de remporter la mise ? Dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, découvrez les jeux de pouvoir, les coups de bluff et les enjeux vertigineux de la partie de poker menteur à laquelle se livrent deux espions pris dans les nasses de deux causes ennemies !

Avis :

A la fin du tome 2, on quittait Kestrel alors que l’Empereur et son père découvraient sa trahison et décidaient de l’envoyer dans un camp de travail au nord du pays. Du côté d’Arin, ayant réussi à conclure une alliance avec le royaume de Dacran, nous le voyons retourner chez lui avec une flotte conséquente, prête à guerroyer.

Vu le dénouement du tome 2, j’étais plutôt impatiente de découvrir comment les personnages allaient pouvoir se sortir de leur situation respective.
J’ai beaucoup aimé le début et la vie de Kestrel dans le camp de travail. La jeune femme, au mental d’acier, essaye tant bien que mal de résister à ses geôliers et de se rebeller face aux conditions de vie mais, entre les drogues qu’on lui administre et les sévices qui l’attendent au moindre écart, la tâche est rude. C’était un passage sombre, difficile et qui s’est terminé beaucoup trop rapidement à mon goût. Mais en même temps, faire durer ce moment n’aurait probablement pas apporté grand-chose de plus à l’histoire et aux personnages…

De son côté, Arin organise la défense de son pays à l’aide de Roshar et de son armée. Les premières batailles font rage lorsqu’il apprend la vérité sur Kestrel. Il va alors tout faire pour la sortir de là et il y arrivera sans trop de complications.
A partir de ses retrouvailles, qui ont lieu dans le premier quart du livre, commence la longue guerre entre l’Empire et les royaumes de Herran et Dacran.

Je suis très mitigée quant aux choix de l’auteur sur le déroulement des événements de ce tome 3. Comment dire… ça manquait de diversité. Dans les tomes précédents, on jonglait entre les intrigues politiques au sein de la noblesse, les conflits avec les pays voisins, la pression que subissait Kestrel et les choix que devait faire Arin pour sauver son peuple. Il y avait une multitude de personnages, de possibilités,… bref, une richesse et une complexité que je n’ai pas réussi à retrouver ici.
J’ai eu l’impression que l’auteur s’était débarrassée de tout ce qui la gênait pour se concentrer sur Arin et Kestrel. En soi, je comprends, ce sont les personnages principaux et leurs retrouvailles font qu’il n’y a plus qu’un seul point de vue possible sur l’histoire mais malgré tout, ça manquait de dynamisme.

Comment un récit peut manquer de dynamisme et paraître linéaire quand il est composé principalement d’escarmouches et de batailles ? Et ben,… ça peut arriver si entre chaque conflit, les personnages sont constamment en pleine introspection. Le passage de Kestrel dans le camp de travail lui a laissé des séquelles et de ce fait, elle passe son temps à essayer de retrouver la femme qu’elle était, ce qu’elle ressentait, etc. C’était une bonne idée de la part de Marie Rutkoski mais elle n’a pas été bien développée à mon goût. L’histoire est redondante, le schéma bataille + conversations pendant que les troupes avancent jusqu’au point suivant, se répète inlassablement tout au long du livre et avec très peu de changement à chaque fois. J’ai fini par m’ennuyer et j’avais hâte d’arriver à la fin de mon bouquin.

Les personnages ne m’ont pas facilité la tâche non plus. J’avais appris à aimer Kestrel dans les tomes précédents mais je n’ai pas eu d’atomes crochus avec elle dans ce dernier volet. Elle n’est pas détestable, quoique le fait qu’elle mette un temps fou à assumer ses sentiments est assez agaçant, mais c’est surtout qu’elle ne m’a pas touché outre mesure. De même pour Arin mais lui, c’est le cas depuis les débuts. Il n’y a bien que Roshar qui m’a plu ! Ses piques et son sarcasme constants m’ont bien diverti pendant ma lecture. Sans lui, je ne sais pas si j’aurais tenu ^^’.

Bref, « The Kiss » ne fait, pour moi, pas honneur à ses prédécesseurs. Alors que j’avais adoré la complexité de l’intrigue et les nombreuses tractations politiques qui régissaient les deux premiers tomes, je n’ai pas réussi à retrouver ces aspects dans ce dernier volume. Il y a pas mal d’action et de stratégies mais les remises en question des personnages et la romance viennent casser toute la dynamique. Je ressors plutôt déçue de ma lecture, je ne m’attendais pas à ce genre d’ambiance.

Découvrir mes chroniques de la saga complète : Tome 1 / Tome 2

 

2 réflexions sur “The Curse, tome 3 : The Kiss – Marie Rutkoski

  1. J’avais aussi trouvé que ce dernier tome se lisait moins bien que les précédents parce que le rythme était plus lent, mais je n’ai pas été déçue pour ma part. Je n’ai pas été surprise par le recentrage sur les héros et leur histoire, et la relégation du reste au second plan, après tout on est dans du Y.A. et non de la fantasy adulte, donc pour moi ce n’était pas surprenant. Après comme toi, j’ai adoré Roshar, il est devenu LE personnage qui m’a fait passer de bons moments ici !

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    • Je n’ai pas été surprise qu’ils se retrouvent et que du coup notre vision soit restreinte mais j’espérais encore qu’il y ait des intrigues politiques dans leur action, pas qu’il soit autant dans leur bulle ><'

      Roshar est le meilleur ! Il dynamise vachement les scènes où il apparaît. Il a beaucoup de charisme **

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