Batman : White Knight – Sean Murphy

Note : ★★★★★ (4.5/5)
Extrait : « C’était facile de craquer pour toi. L’homme le plus excitant que j’avais jamais rencontré. Je n’avais pas l’impression d’être une criminelle. Seulement d’être libre. »

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Titre : Batman : White Knight
Auteurs : Sean Murphy
Genre : Comic, Super-Héro
Langue : Française
Pages : 216
Note : 4.5/5

En bref : Une belle découverte. Elle nous permet, à l’aide d’un vilain repenti de se rendre davantage compte que les méthodes de Batman sont loin d’être totalement bénéfiques pour la ville mais que nous le laissons faire simplement parce qu’il combat les criminels. C’était très instructif d’une certaine façon !

Résumé :

Dans un monde où Batman est allé trop loin, le Joker doit sauver Gotham !
Le Joker, ce maniaque, ce tueur, celui que l’on surnomme le Clown Prince du Crime… si Batman, le Chevalier Noir, sombre du côté obscur, pourquoi le Joker ne pourrait-il pas sortir de sa psychose et devenir le Chevalier Blanc ? C’est ce qui arrive après qu’un traitement inédit a guéri le Joker et le fait redevenir Jack Napier : un nouveau candidat à la mairie de Gotham !

Avis :

Encore un comics, encore un Batman, mais nous entrons cette fois-ci dans l’univers de Sean Murphy et une histoire qu’on pourrait qualifier d’annexe à tout ce que j’ai lu de Jeph Loeb et Frank Miller jusqu’à présent.

En effet, ici Sean Murphy a décidé de plus ou moins inverser les rôles du Joker et de Batman. A la suite de la prise de médicaments, la partie folle du Joker a disparu et Jack Napier est de retour. Il a pour objectif de restaurer la paix à Gotham et de montrer à ses habitants que Batman est davantage un mal qu’un bien pour la ville. Est-il sincère ? Est-ce encore une manigance de sa part ? Batman est-il véritablement un danger pour Gotham ?

Dans ce volume, nous suivons donc autant le Joker que Batman et j’ai beaucoup aimé la perspective que nous propose l’auteur. Batman est, pour nous, un super-héro sombre et toujours à la limite de la légalité certes, mais un homme masqué qui oeuvre pour le bien être de la ville et de ses habitants. Cependant, en nous montrant un Joker repenti et qui remet en question les méthodes de Batman tout en proposant des solutions moins destructrices, le doute commence à s’installer chez les habitants ou encore dans l’entourage du super-héro. Nous nous mettons, nous aussi, à nous demander si Bruce Wayne n’aurait pas dépassé les bornes, si son temps ne serait pas révolu.

Pour l’aider dans sa mission, le Joker, jusque là accompagné de Marian Drews, la deuxième Harley Quinn, la quitte pour retrouver sa partenaire de toujours, Harleen Quinzel, la toute première Harley Quinn. C’est la partie que j’ai eu le plus de mal à assimiler. Pour moi, la Harley Quinn que nous voyons dans le film Suicide Squad par exemple, a toujours été un reboot de celle qui porte une tenue d’Arlequin. Les retrouver donc toutes les deux dans le même espace-temps a compliqué quelque peu ma compréhension de l’histoire. D’autres changements par rapport aux Batman que j’ai lu apparaissent mais une fois que je suis partie du principe que c’était un comics à part, et qu’il ne s’ancrait pas dans les précédents, j’ai pu bien plus l’apprécier.

Dans ce monde, que je considère, alternatif, la politique a une grande place car Jack Napier cherche à passer par le droit chemin pour faire valoir son opinion. Mais pas d’inquiétude si vous aimez l’action, il y en a aussi mais d’une autre nature.
Dans les autres comics, j’avais l’habitude de voir Batman combattre seul ou avec ces acolytes (Nightwing, Batgirl, Robin,…) mais là c’est surtout la police dirigée par Jim Gordon et soutenue par Batgirl et Nightwing que nous verrons en action. Je ne vous dis pas ni comment, ni pourquoi ils en viennent à collaborer, mais cette partie de l’histoire est novateur pour moi et je l’ai trouvé très bien amenée !

Enfin, en ce qui concerne les dessins, je les ai beaucoup apprécié. Je les préfère à ceux de Frank Miller. Le trait est moderne et dynamique puis certaines planches vous donnent des frissons, comme celle où nous voyons la Batmobile en plein course dans Gotham *pfiou* ça en jette ! J’ai lu la version en noir et blanc et elle reprend parfaitement l’ambiance sombre des Batman, je la recommande vivement si vous trouvez le moyen de vous la procurer. Elle semble plus rare que la version en couleur.

Bref, « Batman : White Knight » est une belle découverte. Elle nous permet, à l’aide d’un vilain repenti de se rendre davantage compte que les méthodes de Batman sont loin d’être totalement bénéfiques pour la ville mais que nous le laissons faire parce qu’il combat les criminels. Seulement, jusqu’où va notre tolérance ? Jusqu’à quand peut-on fermer les yeux sur les destructions qu’entraîne chaque arrestation ? Pourquoi continuer ainsi si d’autres solutions moins néfastes et plus durables sont possibles ? Ce comics soulève ce genre de questions et nous permet de voir les agissements de Batman sous un jour nouveau. C’était très instructif d’une certaine façon !

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