Bungo Stray Dogs #15-21 – Kafka Asagiri & Harukawa 35

Note : ★★★★★ (4.75/5)
Extrait : « Choisissons de vivre ! Surmontons cette tempête, résistons à la nuit. Car après tout, nous sommes bien trop heureux de vivre sur cette magnifique planète qui est la nôtre. »

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Titre : Bungo Stray Dogs #15-21
Auteurs : Kakfa Asagiri & Harukawa 35
Genre : Seinen
Langue : Française
Tomes : 23 tomes (en cours)
Note : 4.75/5

En bref : J’ai adoré le flashback sur Yosano, moins le pouvoir de l’ennemi N°1 de l’Agence. Pour le reste, aucun changement, j’aime toujours autant. Je dirais que la seule chose qui peut rebuter les lecteurs, c’est l’incapacité des personnages (parfois même secondaires) à mourir malgré les circonstances et ce, à cause de certains pouvoirs.

Résumé :

Résumé du tome 15 : Mis dos au mur par les pouvoirs du « Livre », les Détectives armés sont désormais jugés responsables de la prise d’otages des membres du gouvernement. Parvenant de justesse à s’échapper, ils doivent cette fois affronter les Forces spéciales de la police militaire, les « Chiens de chasse », menées par leur commandant Ôchi Fukuchi.

Les chiens errants vont-ils parvenir à échapper aux crocs de leurs impitoyables adversaires ?

Avis :

Dans le tome 14, l’affaire « Cannibalisme » se termine mais le plan de Dostoïevski n’est pas fini pour autant. Un nouvel ennemi fait son apparition, Nicolas Gogol, un des cinq anges en décomposition. Son premier objectif est de neutraliser l’Agence des Détectives Armés en les rendant responsable du kidnapping de membres du gouvernement. Pour convaincre aussi bien la police que le peuple de ce méfait, il utilise la page d’un livre vierge permettant de rendre réel tout ce qu’on y écrit à condition que cela reste logique et réaliste. Comment les Détectives Armés vont-ils s’en sortir maintenant que le monde entier est à leur trousse ?

Ma dernière chronique date un peu alors j’ai relu tous les tomes depuis le début pour l’occasion. Ce ne fût pas forcément la meilleure idée qui soit car arrivée vers les tomes 10-14, j’ai senti une certaine redondance dans le scénario. Ce qui m’a surtout embêté c’est le personnage de Yosano qui a le pouvoir de guérir les blessures mortelles. Cette capacité permet à n’importe quel personnage de revivre sans soucis et cela enlève un peu le stress de la perte d’un héro, qu’on pourrait avoir lors d’un combat. Néanmoins, le tome 16 m’a réconcilié avec ce personnage. Nous découvrons le passé de Yosano et comment elle en est venue à entrer dans l’Agence. J’ai beaucoup aimé ce flashback et les conséquences que le pouvoir de Yosano peut avoir lorsqu’il est poussé à l’extrême. En ayant cette vision, je me suis rendue compte que les membres de l’Agence n’utilisait jamais à l’excès sa capacité et qu’ils prenaient autant soin de leur corps que possible. Cela n’enlève en rien les nombreuses « résurrections » subits par nos héros mais ça permet de mieux les accepter.

Ces 7 tomes sont aussi l’occasion de découvrir de nouveaux ennemis : Les chiens de chasse de l’armée. Ils sont au nombre de cinq et l’identité de l’un d’entre eux en surprendra plus d’un ! Je les ai beaucoup apprécié, ils sont autant différents physiquement que psychologiquement des autres personnages. Je me demande juste comment l’auteur va faire pour continuer son histoire avec tant de héros encore sur le marché. Il prend soin de développer chaque personne, de les différencier, de leur donner du caractère et c’est une très bonne chose mais comme il ne tue quasi personne je crains que le récit devienne trop encombré et qu’on ne sache plus où donner de la tête sur le long terme. Pour l’instant, il gère et on a toujours cette correspondance avec la biographie/bibliographie de leur homonyme respectif mais quand sera t-il plus tard ? Je commence à m’inquiéter.

En ce qui concerne l’histoire, je trouve cet arc plus intéressant que le précédent. Même s’il prend des proportions insoupçonnés et qu’on part dans les sphères économique et politique du monde, je suis curieuse d’en connaître la fin. J’aime le fait que les différents groupes (l’Agence, la Mafia, la Guilde, le Gouvernement et les Chiens de chasse) s’allient ou se trahissent en fonction de la situation et des objectifs et intérêts de chacun. Cela peut paraître bordélique à première vue mais ça permet de redistribuer les cartes à chaque révélation et ça ajoute du suspense au récit. Par contre, je ne suis vraiment pas fan du pouvoir du « grand méchant » qui est beaucoup trop cheaté à mon goût. Un peu comme le pouvoir de Yosano, ça me donne l’impression qu’on en verra jamais le bout.

Hormis ça, j’ai aimé cette série de tomes, on est sur un immense échiquier dirigé par Dazai et Dostoïevski et c’est à celui qui arrivera à avoir un coup d’avance sur l’autre. Néanmoins, cette partie d’échec vivante reste suffisamment en retrait pour qu’on n’ait pas la sensation que tout est joué d’avance. Les batailles sont nombreuses, variées et dynamiques, les nouvelles informations et révélations pullulent et nous avons guère le temps de nous reposer ! Un arc intense dont j’ai hâte d’avoir le dénouement.

Bref, « Bungo Stray Dogs » reste une valeur sûre. J’aime toujours autant le concept autour des personnages, j’aime la dynamique des combats, les alliances qui se font et défont et les rebondissements qui nous laissent pantois. J’ai eu un gros coup de cœur sur le flashback de Yosano et une petite déception sur le pouvoir de l’ennemi N°1 de l’Agence. Je dirais que la seule chose qui peut rebuter les lecteurs sur cette série, c’est l’incapacité des personnages principaux (et parfois même secondaires) à mourir malgré les circonstances et cela à cause de certains pouvoirs surnaturels.

Découvrez les chroniques de la saga complète : #1-8 / #9-11 / #12-14

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