Batman : La cour des Hiboux – Scott Snyder & Greg Capullo

Note : ★★★★☆ (3.75/5)
Extrait : « Je vous demande juste d’oublier ce que Gotham a été, ce qu’elle est… pour imaginer avec moi, juste un instant, ce que Gotham sera. »

Titre : Batman : La Cour des Hiboux
Auteurs : Scott Snyder & Greg Capullo
Genre : Comics, Super-héros
Langue : Française
Tomes : 2 tomes (terminé)
Note : 3.75/5

En bref : Le début est chaotique mais la suite nous réserve son lot d’action et de rebondissements. J’ai trouvé qu’on passait trop vite sur les révélations faites et qu’il ne fallait pas être un néophyte pour pouvoir décrypter les sous-entendus des persos. Mais à part ça, j’ai pris plaisir à plonger au cœur de Gotham et ses secrets. Le bonus sur Freeze était fort appréciable aussi.

Résumé :

Après une longue période d’absence, Bruce Wayne est de retour sous le masque de Batman, à la poursuite d’un mystérieux tueur en série aux allures de hibou, et dont la prochaine cible n’est autre que… Bruce Wayne. Plus il progresse dans son enquête, plus le Chevalier Noir rassemble d’éléments sur les motivations de son ennemi. Il découvre alors une sombre vérité mêlant la famille Wayne aux fondations troubles de Gotham City.

Avis :

Batman est revenu à Gotham pour y remettre de l’ordre. Lors d’une intervention, il découvre le corps d’un civil transpercé de coups de couteaux. En faisant des recherches sur le coupable, Batman apprend que son adversaire n’est autre que la Cour des Hiboux et que sa prochaine victime n’est autre que Bruce Wayne. S’ensuit un jeu du chat et de la souris pour trouver la cachette des Hiboux et démanteler l’organisation.

Lentement mais sûrement, je continue d’explorer l’univers de Batman et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans l’espace-temps entre les différentes histoires qui existent et leur reboot. En ce qui concerne, celle-ci, je trouve que le début part un peu trop sur les chapeaux de roues. Les premières pages nous offrent des combats entre Batman et de nombreux antagonistes et comme acolyte nous retrouvons nul autre que le Joker. Je dois avouer avoir été très surprise de cette association. Par la suite, nous découvrons que derrière le visage du Joker se trouvait, en réalité, Dick Grayson. Je n’ai pas compris pourquoi il a pris la peine de se cacher et je n’ai pas eu plus de renseignements par la suite. Je ne sais pas s’il fallait lire d’autres comics avant ce dernier, je n’en ai pas eu l’impression ou alors peut-être qu’il me manquait des prérequis. Toujours est-il que le début du comics m’a paru chaotique et déroutant.

Néanmoins, lorsque Batman se lance à la poursuite des Hiboux, j’ai oublié tout ça et j’ai commencé à réellement apprécier ma lecture. On plonge des les méandres de Gotham, dans son passé trouble et ses secrets. J’ai aimé la façon dont l’auteur décrit Gotham et nous montre ce que représente la ville pour certains personnages. J’ai apprécié la comptine et tout ce qui entoure les Hiboux mais j’ai trouvé que ça manquait de profondeur par moment. L’action est omniprésente, ce qui est une bonne chose parce qu’on ne s’ennuie jamais. Mais elle est aussi là au détriment de l’histoire et ça c’est dommage. J’aurais voulu que l’auteur nous explique un peu plus ce que sont les Hiboux, qui compose la Cour, que sont réellement les Ergots et enfin, ce qu’il s’est passé entre les Wayne et les Hiboux pendant l’enfance de Bruce.
On a des réponses à toutes ces questions mais je les ai trouvé peu approfondies et expédiées. Ce sont des passages particulièrement intéressants dont j’aurais aimé plus d’informations.

Concernant les personnages, j’ai adoré retrouver Nightwing, Robin, Catwoman et toute la clique qui entoure Batman. Cependant, j’ai bien senti qu’il me manquait des billes pour comprendre les relations entre nos protagonistes et que l’auteur n’allait pas me les donner dans ces deux tomes. Heureusement que je connais un peu le background de Dick Grayson notamment sinon j’aurais été bien embêtée pour saisir toutes les subtilités de ces conversations avec Batman. Mais bon, c’est le défaut de beaucoup de comics qui se font rebooter à tout bout de champs et où chaque scénariste apporte sa pâte.

Enfin, pour ce qui est des dessins, je les ai trouvé top ! Les combats sont faciles à lire, l’ambiance est sombre et représente parfaitement la ville de Gotham. Puis, les sentiments sont bien retranscrits que ce soit dans le coup de crayon, les ombres ou les couleurs choisies.
Quant au dernier chapitre sur Freeze, c’est un personnage qu’on voit peu et qui a pourtant une histoire touchante. J’ai adoré en apprendre plus sur sa vie, bien que je n’ai pas trouvé de lien (s’il y en avait un) avec les chapitres précédents. J’ai cru voir qu’il y avait d’autres comics dans le même univers que celui-ci, peut-être que c’est un teaser.

Bref, « Batman : La Cour des Hiboux » nous propose une histoire bien ficelée. Le début est chaotique mais la suite nous réserve son lot d’action et de rebondissements. J’ai trouvé qu’on passait trop vite sur les révélations faites ainsi que sur la présentation des protagonistes, et qu’il ne fallait pas être un néophyte pour pouvoir décrypter les sous-entendus de certains personnages. Mais à part ça, j’ai pris plaisir à plonger au cœur de Gotham et ses secrets grâce au travail de Snyder et aux dessins de Capullo & Co. Le bonus sur Freeze était fort appréciable aussi.