Whispering #1-2 – Yuko Fujitani

Note : ★★★★★ (5/5)
Extrait : « Quand j’étais petit, j’ai vécu entouré de nombreuses voix. Mais comment étaient-elles ? Je ne m’en souviens plus aujourd’hui. »

couv48299358Titre : Whispering : Les voix du silence
Auteur : Yoko Fujitani
Genre : Josei
Langue : Française
Tomes : 6 tomes (terminé)
Note : 5/5

En bref : Voilà une belle histoire, touchante et poétique d’un duo aux capacités uniques. Les dessins sont plutôt matures et les thèmes présents, bien que récurrents dans le genre, sont dépeints avec tant de justesse qu’on ne peut être que transporté par ces derniers. Je conseille vivement !

Résumé :

Kôji est aujourd’hui un lycéen ordinaire. Mais lorsqu’il était enfant, il avait une capacité unique : celle d’entendre les pensées de tout ce qui l’entoure. Les objets, les plantes, les animaux… Mais aussi et surtout celles de ses proches. Très vite, ce don s’est en réalité révélé être une malédiction ostracisante. Ses parents eux-mêmes commençaient à craindre leur enfant, qui pouvait sans le vouloir connaître leurs pensées les plus intimes. À l’adolescence, Kôji a perdu ce pouvoir, et il réussit désormais tant bien que mal à s’intégrer au lycée. Mais un jour, il croise la route d’un petit garçon qui, comme lui autrefois, possède ce « don ». D’abord réticent et indifférent, voire effrayé, il va finalement se prendre de sympathie pour lui et décider de l’aider. Au même moment, un changement s’opère en lui…

Avis :

Alors qu’il se ballade avec ses amis Tamaki et Yûsuke, Koji fait la connaissance de Daichi un petit garçon bien étrange. En effet, lors de leur première rencontre, ce dernier interpelle les lycéens en leur disant que la balle que Koji tient dans sa main doit être manipulée avec plus de précautions pour ne pas qu’elle souffre. Pour Tamaki et Yûsuke ce sont juste les dires d’un écolier plein d’imagination mais pour Koji, cela lui rappelle son enfance et l’époque où il pouvait entendre les voix de son entourage et des objets. Ce don ne lui a pas laisser de très bons souvenirs mais aux contacts de Daichi et de sa famille, il va petit à petit voir les choses différemment.

J’entendais parler de cette série depuis pas mal de temps déjà et j’ai fini par les acheter sur un coup de tête au début du mois (essentiellement à cause des couvertures, je dois l’avouer…) et je ne regrette absolument pas mon achat. L’histoire et l’ambiance de ce mangas me rappellent par certains aspects Le Pacte des Yokai de Yuki Midorikawa. A l’instar de Natsume qui voit les Yokais et qui a été ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil durant toute son enfance à cause de cette capacité, Koji et Daichi ont été ou sont mis à l’écart par ce don particulier. Nous n’avons pour l’instant que des brides de son passé mais Koji semble avoir très mal vécu son pouvoir notamment avec ses parents qui n’osaient plus le toucher. Quant à Daichi, bien que ses parents l’acceptent tel qu’il est, il semble avoir de grandes difficultés à se faire des amis à l’école.

Nous faisons donc la rencontre de ces deux êtres et de leur entourage et nous suivrons leur évolution au fil des tomes. Koji est un personnage avec lequel j’ai eu un peu de mal au début. Ses côtés dragueur et superficiel ne le rendent pas très sympathiques et ne collaient pas avec l’image que j’avais du mangas. Cependant quand j’ai pris conscience que ce n’était qu’une façade et que derrière les apparences se cachaient un jeune homme blessé qui ne donne pas sa confiance facilement aux autres, mon avis a radicalement changé. J’ai beaucoup aimé le voir s’adoucir et s’ouvrir à son environnement suite à ses moments passés en compagnie de Daichi et sa famille. Le développement du personnage est assez rapide dans ces deux premiers tomes mais les quelques flashbacks sur ses parents me poussent à penser que nous n’avons pas fini de le voir se remettre en question !

En ce qui concerne Daichi, dès la couverture je l’ai trouvé trop mignon. Je ne suis pas une grande adepte des enfants mais lui, avec sa bouille, j’ai vite craqué ! Comme beaucoup d’enfants, il n’a pas de filtres et il exprime aussi bien ses sentiments positifs que négatifs. Koji, qui peut les entendre, est d’ailleurs souvent déstabilisé par autant d’honnêteté. Daichi n’a pas non plus pleinement conscience de l’écart qui se creuse entre lui et ses camarades de classe à cause de son pouvoir. Depuis qu’il a rencontré Koji, il est heureux et semble se satisfaire de cette relation mais mon cœur craint le moment où il réalisera que ce n’est pas suffisant. Daichi est un garçon tellement émouvant que j’aimerais pouvoir le conserver dans une bulle afin qu’il ne soit jamais blessé mais j’ai l’impression que ce n’est pas dans les prévisions du mangaka…

Enfin, l’histoire d’une manière générale est très attrayante. A travers nos héros, Yoko Fujitani développe des thèmes qui seront parlés à tous, comme le manque de confiance en soi ou dans les autres, la peur du rejet, l’amitié, l’amour filial et j’en passe. Des sujets récurrents mais peints avec beaucoup de justesse et d’émotions.

Bref, les deux premiers tomes de « Whispering : Les voix du silence » sont excellents. J’ai vraiment été émue par Daichi et intriguée par le passé de Koji. J’ai aimé suivre l’évolution de chacun des personnages au contact de l’autre et de voir ce que nos deux protagonistes tirent de cette relation et de ce don. Les dessins quant à eux donnent une ambiance tantôt froide, tantôt chaleureuse au mangas mais toujours poétique et enivrante. Je suis curieuse de voir ce que la suite nous réserve !

Découvrir mes chroniques de la saga complète : Tomes #3-4 / Tomes #5-6

 

4 réflexions sur “Whispering #1-2 – Yuko Fujitani

Laisser un commentaire