L’Asile, tome 0.5 : Escape From Asylum – Madeleine Roux

Note : ★★★☆☆ (3.25/5)
Extrait : « It was a good thing to be the first, the warden had assured him. It was an honor. After all, the warden had been waiting for him – for the right person – for such a long time. Wouldn’t Ricky just be a good boy and cooperate? This was special. To be the first, to be Patient Zero, was a privilege. »

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Titre : L’Asile, tome 0.5 : Escape From Asylum
Auteur : Madeleine Roux
Genre : Jeunesse, Horreur
Langue : Anglaise
Pages : 343
Note : 3.25/5

En bref : Préquel à la saga L’Asile que je conseille de lire en premier car bien que les personnages principaux soient complètement différents de l’histoire principale, il donne un bon aperçu de l’ambiance de Brookline et nous éclairci sur quelques points de la trilogie que j’avais trouvé floues.

Résumé :

Ricky Desmond doesn’t belong in the Brookline asylum. His parents sent him here because they think he’s a deviant—and that he can be cured—but Ricky knows there’s no cure for what he has.

Soon after he arrives, Ricky learns that being locked up against his will is only the beginning of his problems. Rumor has it that the Brookline warden authorizes treatments that aren’t entirely…humane. That he’s a butcher, a monster. And if the screams Ricky hears coming from the basement are any indication, the rumors are an understatement. Now, with the help of a nurse who feels just as trapped in Brookline as he does, Ricky must escape before the asylum claims his sanity—or his life.

Avis :

Pas de Dan, de Abby ni de Jordan dans ce préquel qui nous raconte plutôt l’histoire de Ricky Desmond, jeune garçon envoyé à Brookline par sa mère et son beau-père suite à une altercation avec ce dernier. Alors qu’il se familiarise à son nouvel environnement et qu’il se lie d’amitié avec Kay, une autre patiente, il commence à faire des rêves étranges et à sentir que quelque chose cloche dans cet établissement. La curiosité de Ricky éveille celle de Daniel Crawford, le responsable de l’asile qui va s’intéresser de près à l’adolescent et faire de lui le premier sujet d’une de ses nouvelles expérimentations.

Je finis enfin la saga L’Asile avec la lecture de ce préquel que j’aurais dû lire dans les premiers plutôt qu’en dernier… Certains points que je n’avais pas compris ou que j’avais trouvé mal expliqué m’aurait alors paru plus clairs. Parmi les points qui ont été éclaircis, il y a les rêves de Dan, pourquoi il les a et pourquoi ils ont une telle influence sur lui. A travers la vie de Ricky et son expérience à Brookline, nous comprenons beaucoup de choses sur ce qui se passe dans la tête de Dan par la suite. C’était un des mystères qui m’avait le plus fait travaillé les méninges à l’époque et j’aurais probablement apprécié davantage la saga si j’avais eu vent de ces informations avant d’entamer la trilogie. Bien que ce soit de ma faute si je n’ai pas lu les tomes dans le bon ordre, je considère qu’une trilogie doit se suffire à elle-même et que les hors-séries doivent servir simplement de compléments, non pas à expliquer l’histoire principale comme ce fût quelque peu le cas ici, je reste donc malgré tout un peu déçue.

Côté personnages, j’ai été ravie de retrouver des visages connus comme Jocelyn et Lucy mais aussi de faire connaissance avec de nouvelles têtes. D’ailleurs il vaut mieux avoir lu la nouvelle « The Warden » avant d’entamer ce tome car les événements de ce préquel se passent après ceux de la nouvelle (dur à suivre je sais…).
Ricky est un jeune homme curieux, observateur et un poil rebelle sur les bords. Il va donner du fil à retordre à Jocelyn notamment et ces interactions avec Kay ne manqueront pas d’intérêt. Kay, quant à elle, est un peu plus difficile à cerner, tout d’abord discrète et docile, elle va petit à petit se dévoiler au contact de Ricky. D’une manière générale, j’ai apprécié les personnages. Je les ai trouvé moins complexes que ceux de la trilogie mais tout de même suffisamment creusés pour nous donner envie de suivre leurs aventures.

J’aurais cependant aimé que l’auteure assume jusqu’au bout ces choix et appelle un chat, un chat. Nous comprenons au fil des pages que Ricky est gay et que c’est autant pour le guérir de cette « maladie » que pour gérer ses colères qu’il a été envoyé à Brookline. Nous comprenons aussi que Kay est transgenre. Dans les deux cas, à aucun moment Madeleine Roux n’emploie ces deux mots spécifiques et je trouve ça vraiment dommage. Ce n’est certes pas le sujet principal de son histoire mais plutôt que de tourner autour du pot et de laisser le lecteur se faire ses propres déductions sans être jamais totalement sûr de la réponse, j’aurais apprécié qu’elle dise les choses telles qu’elles sont…
Un autre point qui m’a dérangé, c’est la facilité avec laquelle les événements se résolvent. Bien que, pour une fois, j’ai eu toutes les réponses à mes questions (quoique…), la fin m’a paru un peu trop facile et peu convaincante. Les personnages passent 90% du livre à tenter de s’échapper de l’emprise de Crawford et quitter l’Asile en usant de méthodes plus variés les unes que les autres pour finalement voir leurs vœux s’exaucer d’un claquement de doigts… Même si le clin d’œil à la fin était surprenant et bienvenu, je reste relativement insatisfaite par le reste qui m’a laissé avec un gros « Tout ça pour ça… » dans la tête !

Bref, L’Asile restera une saga intéressante, avec beaucoup de potentiel mais qui n’aura pas réussi à me combler. Madeleine Roux nous propose ici, un univers trop vaste, trop complexe et s’étalant sur bien trop d’années pour que seulement une trilogie et quelques spin-offs suffisent à expliquer correctement tous les mystères qui englobent Brookline et la famille Crawford. J’avais adoré le premier tome de la trilogie mais mon enthousiasme n’a fait que s’atténuer au fil des tomes, dommage =/.

Retrouvez mes chroniques de la saga ici : Tome 1 / Tome 2Tome 3 / Spin-off.

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