La Fournaise, tome 5 : Execution – Alexander Gordon Smith

Note : ★★★★★ (4.5/5)
Extrait : « Our laughter was just a rowing boat floating on a lake of fear, ready to be sucked under at any time. »
« We are all puppets hanging over an ocean of madness… All it takes is one simple snip and we fall. »

13507720Titre : La Fournaise, tome 5 : Execution
Auteur : Alexander Gordon Smith
Genre : Science-Fiction
Langue : Anglaise
Pages : 312
Note : 4.5/5

En bref : L’ambiance n’est plus oppressante comme dans les 3 premiers tomes mais les horreurs et la cruauté dont font preuves certains personnages sont là et m’ont complètement chamboulée. Ce tome conclut parfaitement cette saga et c’est avec quelques larmes que je quitte une bonne fois pour toute Alex et ses amis.

Résumé :

Alex Sawyer has escaped his underground nightmare to discover the whole world has become a prison, and Alfred Furnace is its master. Monsters rule the streets, leaving nothing but murder in their wake. Those who do not die become slaves to Furnace’s reign of cruelty. Alex is a monster too. He is the only one who can stop Furnace but in doing so he could destroy everything. Is he the executed or the executioner? Who will die? All Alex knows is that one way or another, it all ends now.

Avis :

Alex, Zee, Simon et Lucy ont été secourus par les militaires et la Colonel Alice Panetierre qui les emmène dans un hôpital qui leur sert de quartier général avancé. Là-bas, ils leur racontent tout ce qu’ils ont vécu, la vérité derrière les murs de La Fournaise, ce qu’il s’est passé dans la ville depuis leur escapade, la nature des créatures qui se baladent dans les rues et le responsable de ce massacre : Alfred Furnace. La Colonel écoute avec attention leur histoire mais l’appel du Nectar est plus fort et tentant que tout et Alex va se rendre compte à ses dépends que, parfois, les monstres ne sont pas ceux qui en ont l’apparence…

Contrairement aux autres, j’ai mis un peu plus de temps à rentrer dans ce dernier opus. Tandis que dans les tomes précédents, je rentrais dans l’histoire dès le premier ou deuxième chapitre, ici, j’ai dû aller jusqu’au milieu du chapitre trois pour avoir un regain d’intérêt et jusqu’au chapitre six pour être de nouveau complètement ancré dans l’histoire. Ce chapitre six m’a d’ailleurs perturbée au plus haut point, je l’ai lu dans le train alors que j’allais en cours et j’ai cru que j’allais me mettre à pleurer comme une madeleine dans le wagon… L’auteur nous décrit tellement bien tout ce qui se passe et tout ce que ressent Alex que j’avais l’impression d’être à sa place. Cette sensation m’est restée jusqu’à la fin du premier tiers du livre et je peux vous dire que c’était tout aussi addictif que ça en était éprouvant. A plusieurs reprises dans cette saga, Alex et ses amis sont passés de l’espoir au désespoir mais jamais je ne m’étais sentie aussi mal pour eux. Alexander Gordon Smith nous montre dans ce tome jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour obtenir le pouvoir, la cruauté dont ils peuvent faire preuve lorsqu’ils se retrouvent dos au mur, leur avidité, leur soif de connaissance. Bref, presque tous les péchés sont réunis dans ce cinquième tome et c’était à se demander s’il restait quelque chose de bon dans l’humanité.

« But I’m starting to understand that you don’t have to be perfect to be good.
You can do bad things and still be a good person. » – Alex Sawyer

La suite de l’histoire est plus ou moins intense. On passe de l’action à un moment de répit puis à un passage émouvant pour repartir sur de l’action, c’était un véritable ascenseur émotionnel. Mais la fin est proche et cela se ressent car l’auteur prépare le terrain et nous offre les dernières réponses à nos questions. Côté « bestiaire » ma plus grande interrogation fût celle concernant les Wheezers, ces fameux scientifiques masqués qui habitaient l’infirmerie de La Fournaise. Je me demandais d’où ils venaient et ce qu’ils avaient subit pour devenir ainsi. J’ai cru que l’auteur les avait oublié parce qu’il a fallu que je lise les trois-quart de ce tome pour avoir enfin ma réponse ! Mais que ce soit pour cette question où pour toutes celles que j’ai eu depuis le premier tome, je suis pleinement satisfaite des réponses données. Il y a bien quelques passages que j’aurais aimé différents mais je suis, d’une manière générale, ravie de la tournure des événements et de la fin proposée.

En ce qui concerne les personnages, Alex a pris de l’assurance au fil de la saga et le petit garçon effrayé du premier tome a fait place à un jeune homme pas forcément très courageux mais plein de convictions et avec un seul objectif en tête : tuer Alfred Furnace pour mettre fin à ce carnage. Mais les visions du passé de Alfred Furnace l’assaillent et lui dévoilent des facettes, de cet homme, qu’il était loin d’imaginer. Alex se rend alors compte qu’il a plus de points communs avec lui qu’il n’aimerait en avoir et au fil des pages, le doute s’installe. Alfred Furnace est-il vraiment le méchant de l’histoire ou juste une autre victime ? Les hommes méritent-ils vraiment de vivre alors qu’ils sont si faibles, si versatiles et si cruels ? Ne vaudrait-il pas mieux aider Furnace à l’accomplissement de son rêve ?
J’ai été attendrie par l’histoire d’Alfred Furnace et tout comme Alex, il m’est arrivé de me poser quelques unes de ces questions pendant ma lecture.

« My head, My rules. » – Alex Sawyer

Quant aux autres personnages, je suis toujours autant amoureuse du trio Alex, Zee et Simon mais surtout de Alex et Zee. Leur amitié fait chaud au cœur et ils sont toujours là les uns pour les autres. C’est avec beaucoup de joie et d’émotions que j’ai suivi leurs aventures. Simon qui ne pensait au départ qu’à sa survie, à risquer plus d’une fois sa vie pour sauver celle de ses amis. Zee qui avait l’air d’être le clown du groupe se révèle être extrêmement débrouillard et cultivé (merci les documentaires à la télé !). Mais n’oublions pas Donovan, l’ancre de Alex qui de son vivant, et même après, lui a sauvé la vie un bon nombre de fois. Ce groupe ne manquait jamais une occasion de rire et même dans ce dernier volet, les blagues fusent. Je ne sais pas comment ils font mais, en tout cas, ça faisait vraiment plaisir à voir et ces petits moments de légèretés m’ont permis de respirer un peu avant d’être replonger dans l’horreur.

« All for one… and let’s get the hell out of here! » 

Au final, que dire sur cette saga… L’histoire est complexe et bien développée. L’auteur sait exactement où il veut nous emmener et nous y allons à un rythme soutenu. C’est oppressante, drôle, intense, ingénieux, nous sommes emportés dans les aventures de Alex et tout un tas d’émotions nous submerge au fil des tomes. La joie, la peur, l’injustice, la colère, l’envie, le désespoir, le doute, l’espoir, l’amour, la nostalgie, l’amitié,… vraiment TOUT y passe. Les personnages sont attachants et évoluent constamment à chaque épreuve rencontrée. Je ne peux que conseiller cette saga pour les fans du genre et même les autres. Bien que les tomes 4 et 5 ne soient disponibles qu’en anglais et soient assez différents des trois tomes précédents, ils valent le détour ! C’est avec une certaine tristesse que je termine cette saga. Les personnages vont vraiment me manquer… TT

« Hope. It is the most important thing in the world. I believe that now more than ever. […] Without it, we are nothing. » – Alex Sawyer

Petite info, si vous achetez le dernier tome en e-book, vous pouvez aller sur le site officiel de la saga pour lire ensuite l’épilogue qui est disponible gratuitement. Le site est d’ailleurs très bien fait et vous pouvez même jouer à un jeu sur le thème de la prison xD.
Deuxième petite info, je ne compte pas faire de chronique sur le tome 0.5 : The Night Children parce qu’il ne fait qu’une trentaine de pages. Vous pouvez trouver un avis succinct dans « C’est Lundi, que lisez-vous ? » ^^.

Retrouvez mes chroniques de la saga complète ici : Tome 1Tome 2 / Tome 3 / Tome 4.

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